L’ultra-traileur français Christophe Le Saux a réalisé la première marque d’une nouvelle trace qui traverse le Massif central, le week-end dernier (5 et 6 juin). Celui que l’on prénomme le Jaguar a parcouru 200 km et 8040 m D+ (7540 m D-) en 30 h 15 min. Cette traversée constituait la deuxième étape de son projet de parcourir « les sept merveilles françaises ».
Ce dernier consiste à faire sept traversées, et autant de tentatives de record, dans sept massifs français à savoir : l’île de la Réunion, le Jura, les Alpes, les Vosges, le Massif central, les Pyrénées et les quatre plus hauts sommets de Tahiti. Il avait commencé ce défi en octobre 2020 sur l’île de la Réunion. Il devait initialement enchaîner avec la traversée du Jura, mais cela a dû être reporté.
« Un petit tour du monde »
Le coureur à la longue chevelure a réalisé une nouvelle trace au cœur du Massif central au départ de Murat pour rejoindre le sommet du Puy-de-Dôme en traversant les départements du Cantal et du Puy-de-Dôme. L’itinéraire avait été au préalable autorisé par le Parc naturel régional des volcans d’Auvergne.
« Sur cette étape ce qui m’a le plus marqué, c’est la diversité des paysages et du climat, a raconté Christophe Le Saux. Dans le massif du Cantal et du Sancy, nous avons des ambiances de haute-montagne tandis que sur le plateau du Cézallier, appelé aussi la petite Mongolie, le climat est très rude dans les steppes peuplées de vaches presque sauvages. La chaîne des puys ressemble à des paysages d’Islande. »
« L’Auvergne est un petit tour du monde au milieu de la France », a-t-il résumé.
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Le globe-trotteur a bénéficié de conditions météorologiques plutôt clémentes, même si la température s’est parfois révélée assez fraîche. Il a aussi rencontré quelques brumes et névés lorsqu’il est monté en altitude.
La forme était également meilleure qu’il y a deux semaines. Sur le Trail Menorca Cami de Cavalls (187 km, 3500 m D+), l’ultra-traileur avait été contraint d’abandonner à la suite de crampes, d’un mal de dos (une douleur qui l’accompagne depuis deux mois) et de vomissements à « triples boyaux », selon ses mots, dès le 30e km.
« Avec un peu de repos et le fait de passer de 200 km à 140 km par semaine, j’ai pu retrouver un peu d’énergie et prendre le départ de ce défi dans des conditions physiques acceptables », a expliqué Christophe Le Saux à Distances+.
Troisième étape : le Jura
La troisième étape débutera le 10 juillet. Au programme : la traversée du Jura (190 km, 7800 m D+), « un massif que je ne connais pas très bien », prévient l’intéressé. Selon lui, le record ne sera pas facile à battre. Ce dernier a été abaissé à la fin du mois de mai par Romain Sophys en 26 h et 22 min d’efforts. « Je ne pourrai pas prendre le temps d’attendre les gens et discuter avec eux comme je l’ai fait dans le Massif central », a-t-il averti.
Pour se préparer, Christophe Le Saux va participer au Run Falaises 100, un parcours de 110 km (2500 m D+) sur le GR21 entre Étretat et Dieppe en Normandie, avec un seul point d’assistance autorisé, à terminer en moins de 20 h.
Initialement, la troisième étape de son projet devait être la traversée des Alpes, mais les conditions d’enneigement rendent le terrain trop dangereux d’après Christophe Le Saux. De plus, il n’a pas trouvé suffisamment de personnes compétentes pour l’accompagner et pas d’équipe pour filmer. Enfin, il doit retrouver sa famille à la mi-juillet au Canada, ce qui ne laissait pas assez de temps pour parcourir les 620 km et 40 000 m D+ de la traversée.
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