Cinq façons d’apprécier une escapade à L’Isle-aux-Grues

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Photo : Dominique Caron

Bien que l’été tire à sa fin et que les vacances soient déjà derrière pour un certain nombre, des petites escapades sont encore possibles au cours des prochaines semaines. Pourquoi ne pas pousser jusqu’à l’archipel de L’Isle-aux-Grues, au coeur du fleuve Saint-Laurent? À moins de deux heures de Québec et quatre heures de Montréal, c’est une promesse d’évasion nature assurée.

Si l’archipel compte pas moins de 21 îles, seule L’Isle-aux-Grues est habitée à l’année (une centaine d’habitants). C’est aussi l’une des deux îles de l’archipel qui n’est pas privée. Voici cinq façons d’explorer ce havre de paix.

Découvrir l’île à pied ou à vélo

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Photo : Dominique Caron

De petite taille, L’Isle-aux-Grues mesure 10 km de longueur et 4 km de largeur. C’est un lieu de prédilection pour les marcheurs et les cyclistes ayant envie de troquer la voiture pour le déplacement actif. 

Un traversier effectue le transport gratuitement. Pourquoi ne pas laisser la voiture derrière, à Montmagny, et partir en vélo, ou même à pied?

Les randonneurs apprécieront la Pointe-aux-Pins de la Réserve naturelle Jean-Paul Riopelle, tout au sud de l’île. On y découvre 3 km de sentiers à travers une magnifique forêt comportant, entre autres, des érables tricentenaires.

Observer des oiseaux rares

L’Isle-aux-Grues est un lieu de passage pour de multiples espèces, notamment les oies des neiges. Les amateurs d’ornithologie seront charmés au printemps et à l’automne par la quantité impressionnante d’oies qui s’y arrêtent pour se nourrir, entre autres dans le « marais à scirpe », une plante appréciée par les volatiles. 

On retrouve plus de 250 espèces d’oiseaux à L’Isle-aux-Grues, dont le pygargue à tête blanche, le hibou des marais, le goglu des prés, et plus encore. 

L’Isle-aux-Grues aurait été nommé ainsi parce que les explorateurs français croyaient apercevoir des grues sur ses rives, alors qu’il s’agissait plutôt de grands hérons, un oiseau commun sur l’archipel.

Manger de l’esturgeon noir

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Photo : Dominique Caron

L’esturgeon noir est le plus gros poisson d’eau douce de la côte est de l’Amérique du Nord. Sa population est menacée, mais la pêche est permise à des périodes précises de l’année. 

Ce poisson vit et se développe en eau saumâtre (eau douce se mélangeant à l’eau salée de l’océan), mais c’est en eau douce qu’il se reproduit.

On peut déguster de l’esturgeon noir au restaurant La Goulue du complexe Les Maisons du Grand Héron, dans un plat du souper, ou encore fumé dans un ‘’grilled cheese’’ fait avec du fromage local, produit à la fromagerie de l’île.

Découvrir les trésors du Haut-Marais

En empruntant à pied ou à vélo la route Chemin du Roi vers les battures, on découvre des paysages magnifiques et champêtres, avec en arrière-plan les montagnes de Charlevoix.  

On comprend tout de suite pourquoi des artistes comme Jean-Paul Riopelle et Marc Séguin se sont épris de ce décor et de celui de l’île aux Oies, reliée à L’Isle-aux-Grues par les battures.

Au bout de la route asphaltée, on emprunte un chemin parmi les hautes herbes bordé de fleurs sauvages comme la vesce jargeau et la chicorée sauvage. 

On peut en apprendre davantage sur l’histoire de l’île grâce à des panneaux d’interprétation placés en bordure de route.

Marcher sur la grève

Il n’y a rien de plus agréable qu’une petite échappée sur la grève pour apprécier au maximum le décor insulaire. 

À marée basse, les rives rocheuses se dévoilent dans des teintes de gris et de rouge. Près de la Pointe-aux-Pins, on peut descendre et observer au loin l’île Ronde et l’île au Cheval.


Ce texte a été produit par Rando Québec et publié initialement dans sa revue ou sur son site Web. Il est reproduit sur Distances+ dans le cadre d’un partenariat.

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