Vincent Champagne, co-fondateur de Distances+
La dixième édition de l’Ultra-Trail Harricana, qui s’est déroulée ce week-end dans Charlevoix, a permis d’inscrire encore un peu plus les histoires de la communauté de trail dans la légende. Voici ce qui a retenu notre attention.
Les Québécois face à du calibre
Lorsque les coureurs hors Québec viennent chez nous, ce n’est pas pour faire de la figuration. Le podium féminin sur le 125 km ne compte qu’une seule Québécoise, et le podium masculin sur la même distance est mené par un Américain.
Âgé de 23 ans à peine, le jeune David Hedges a en effet remporté l’épreuve en prenant les devants dès le départ de la course, et sans jamais l’abandonner. L’athlète Inov-8 a passé le fil d’arrivée après 14 h 40. Venu seul dans Charlevoix, il n’a eu aucune équipe de soutien pour l’accompagner sur cet ultra. Il court de longues distances depuis qu’il a 16 ans. « Je ne sais vraiment pas pourquoi je cours. J’aime ça », a-t-il confié.
On ne trouve qu’une seule Québécoise dans le top 5. La gagnante, Jenny Quilty, a terminé seconde au classement général, du jamais vu sur l’Ultra-Trail Harricana. Elle a complété la course en 16 h 15 m. Ce n’est que dans les 15 derniers kilomètres qu’elle a effectué le dépassement de la femme qui menait, Marianne Hogan, et des deux hommes qui la devançaient. La Californienne Katie Asmuth a terminé en troisième position. Les deux soeurs Marion, Jessica et Stacey, des Américaines, ont terminé ensemble la course de 125 km en 18 h 19, en 4e et 5e position. 20 femmes sur 33 partantes ont terminé la course.
À lire aussi : Une édition de fête pour les 10 ans de l’Ultra-Trail Harricana
Marianne Hogan est de retour
L’athlète québécoise, qui s’est d’abord illustrée aux États-Unis vers les années 2016-2017, n’avait pas encore eu l’occasion de démontrer son potentiel chez nous, en raison de nombreuses blessures depuis trois ans.
Marianne Hogan a mené la course le sourire aux lèvres et le coeur dans la joie pendant la presque totalité du parcours. Même si elle s’est viré la cheville à quelques reprises pendant la course, et assez tôt après le départ, elle a pu continuer à garder le rythme jusqu’à ce qu’une autre vrille s’avère plus difficile. Ne pouvant presque plus courir, elle a vu la première place lui échapper au profit de Jenny Quilty, et est rentrée sous l’arche en boîtant après 16 h 53 d’effort.
À lire aussi : 15 athlètes à surveiller sur le 125 km de l’Ultra-Trail Harricana
DNF chez les favoris
La liste des DNF chez les élites est assez longue : David Jeker, Elliot Cardin, Anne Champagne, Stéphanie Simpson, Joannie Desroches, Charles Castonguay, Charles-Olivier Laporte, Alexandre Genois, Kim Gaudet, Flavie Pelletier.
À lire aussi : Les podiums de l’Ultra-Trail Harricana 2021
Le Team Cauchon est toujours aussi fort
Le frère et la soeur Jean-François et Élisabeth Cauchon ont inscrit un peu plus leur nom dans le Grand livre des légendes de l’Ultra-Trail Harricana ce week-end.
Jean-François, qui est le seul double gagnant du 125 km, avec des victoires en 2016 et 2018, a remporté le 42 km Classique (3 h 46) et fait une deuxième position sur le 42 km Saint-Siméon (4 h 14, derrière Guillaume Barry 4 h 05).
Élisabeth, dont la petite fille n’a que 9 mois, était de retour à la compétition, et a signé une deuxième place sur le 42 km Classique en 4 h 48. Élisabeth avait remporté le 65 km en 2019 et le 80 km en 2016.
Parlant de bébé, un autre jeune parent qui s’est démarqué est Olivier Gagnon. Celui qui est ami proche des Cauchon attend la naissance de son deuxième enfant tout en s’occupant du premier, encore tout jeune, ce qui ne l’a pas empêché de remporter le 65 km (2e sur le 80 km en 2018).
Sarah Bergeron-Larouche est en orbite
Celle qui a remporté toutes les courses québécoises auxquelles elle a pris part depuis 7 ans, sauf deux (un bras cassé et des piqûres d’abeille), a signé deux nouvelles victoires dans une forme resplendissante samedi et dimanche.
Sarah a pris le départ des deux 42 km, à l’instar de Jean-François Cauchon, de Julien Lachance et de Yannick Vézina, entre autres. Elle a remporté les deux (4 h pour le Classique et 4 h 53 pour le Saint-Siméon).
On surveille un paquet de ptits nouveaux
Ils sont jeunes, ils sont rapides, ils ont le couteau entre les dents, et on met un astérisque à côté de leur nom avec la mention « à surveiller ».
Ce week-end, Christopher Lévesque-Savard, 22 ans, a terminé deuxième sur le 42 km Classique. Plus tôt cet été, il avait remporté le 23 km de l’Ultra-Trail des Chic-Chocs.
Mélodie Gilbert, qui vient de la course sur piste et sur route, a remporté le 28 km chez les femmes, quelques semaines seulement après avoir remporté le 25 km du Québec Méga Trail, où elle avait battu le temps de parcours.
Maïka Lamoureux a remporté le 65 km chez les femmes, quelques semaines après avoir fait une 4e position sur le 50 km du Québec Méga Trail. Elle s’entraîne avec Sarah Bergeron-Larouche.
Sébastien Dion a vraiment fait 125 km + 20 km
C’est la première année que l’Ultra-Trail Harricana offrait 10 distances sur une même édition. Normalement, les épreuves de 42 et de 80 km alternent d’une année à l’autre. Les courses de 42 km Saint-Siméon et le 20 km étaient des nouveautés offertes pour la première fois. De plus, le départ du 125 km a été déplacé au vendredi après-midi, plutôt que dans la nuit de vendredi à samedi.
Tous ces changements ont ouvert la porte à plusieurs athlètes pour combiner des épreuves, comme ceux qui ont complété deux marathons, mentionnés plus haut. Toutes sortes d’autres combinaisons ont été faites, mais un seul homme a vraiment eu le courage d’ajouter une distance à l’épreuve de 125 km : Sébastien Dion.
Le membre du club Tout Trail a mis 18 h 24 pour faire le 125 km. Le lendemain matin, il s’est levé pour aller faire la course de 20 km en 2 h 14.
Merci de signaler toute erreur ou omission à « info@distances.plus »
Contenu commandité : La couverture de l’Ultra-Trail Harricana a été rendue possible grâce au soutien de notre partenaire Nissan Canada. Le fabricant japonais nous a prêté un véhicule neuf Pathfinder 2022 pour faire le voyage jusque dans Charlevoix. Les familles actives qui ont besoin d’espace pour trimballer tout leur matériel de camping et de sport apprécieront le large espace arrière du Pathfinder. Ceux qui veulent aller courir dans les bois ne risquent pas de rester pris dans les petits chemins de terre grâce à ses sept modes de conduite intelligents. De plus, le Pathfinder offre une capacité de remorquage de 6000 lb, ce qui permet d’attacher une remorque, une tente-roulotte ou un bateau. Découvrez le Pathfinder.
