C’est ce weekend qu’a lieu la toute première « vraie » édition de la course Big Wolf’s Backyard, dans le Bas Saint-Laurent.
La compétition, qui devait démarrer l’an dernier, s’était tenue en mode virtuelle en raison de la pandémie.
L’organisateur Yvan l’Heureux est fébrile alors qu’une centaine de coureurs convergent vers Cacouna afin de prendre le départ, samedi matin, de cette épreuve de type « dernier survivant ».
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Chaque heure, les coureurs devront prendre le départ d’une boucle de 6,7 km le long du fleuve dans le parc naturel côtier Kiskoutuc. Le gagnant sera le dernier coureur en piste, après que tous les autres aient abandonné, soit parce qu’ils n’ont plus d’énergie pour continuer, soit parce qu’ils n’auront plus été capable de revenir au départ au top de l’heure par manque de force.
« On pense que la course va déborder les 40 heures, peut-être même les 50 heures » indique Yvan L’Heureux, selon qui « plusieurs coureurs arrivent ici le couteau entre les dents ».
Non seulement les événements se sont fait rares depuis deux ans, et les gens seront contents de se mesurer à d’autres participants expérimentés, mais le gagnant recevra aussi un « Golden Ticket » assurant une place à la « backyard » de toutes les backyards, celle qu’organise l’original Lazarus Lake au Tennessee.
C’est d’ailleurs la dernière année qu’un Golden Ticket sera offert, puisque « Laz » a modifié les règles de sa compétition. À partir de l’an prochain, les gagnants des différentes courses « backyard » sélectionnées à travers le monde recevront un « Silver Ticket », qui donnera accès à un championnat dans chaque pays. Ce sont les gagnants de ces championnats qui auront accès à la Big Dog’s Backyard Ultra de Laz au Tennessee.
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Un « party »
Bien que l’événement soit tout petit comparé aux grosses courses québécoises qui accueillent parfois plus de 1000 participants, celui-ci aura des petits airs de « party » assure Yvan L’Heureux.
Parmi les participants inscrits, notons la présence de la championne Stéphanie Simpson, qui a complété 288 km en 43 heures à l’automne dernier sur une backyard en Colombie-Britannique.
Philippe Cloutier Lévesque, qui a remporté l’édition virtuelle l’an dernier en courant pendant 24 heures autour de chez-lui, est attendu.
Hélène Dumais, Alexandre Genois, Cédric Chavanne, Éric Deshaies, Mario Villemure, Pierre Lequient et Tania Rancourt ne sont que quelques-uns des coureurs à surveiller.
Selon Yvan L’Heureux, ce type de compétition redéfinie la discipline de la course à pied, car le gagnant n’est pas celui qui court le plus vite, mais celui qui est le mieux organisé. « Il n’y a pas d’autres formats de course qui te demande d’aussi bien connaître ton corps », explique-t-il.
« Si tu as besoin de dormir pendant tes quelques minutes de pause à la fin de l’heure, et que tu jases, tu vas le payer au tour suivant », donne-t-il en exemple.
Les coureurs doivent être complètement autonomes, car l’organisation ne fournit que de l’eau.
Après de nombreuses négociations, elle a eu l’autorisation de s’installer sur le site d’un héliport, ce qui offrira un avantage logistique, explique Yvan L’Heureux.
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