La Maison de la Course se paie un trip de gang en Martinique

Josée Prévost, Simon Doyon, Karine Loiselle, Frédérick Viens et Diana Bauer – Photo : courtoisie

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Josée Prévost et Frédérick Viens, les propriétaires des boutiques Maison de la Course, finissent une année de fou. Avec l’ouverture de leur troisième boutique, dans Griffintown, à Montréal, ils ont fait des semaines de 60 heures et plus toute l’année. Pour se gâter un peu après tant d’effort, ils s’offrent un petit voyage dans le sud, pour aller courir évidemment.

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Josée et Frédérick participent ce week-end à la TransMartinique, et ils emmènent des amis avec eux. En tout, ils sont huit à faire le voyage.

C’est un ami, Simon Doyon, qui a eu l’idée. Avec sa copine, Karine Loiselle, ils sont devenus, au fil des années, plus que des clients de la Maison de la Course. « Les gens qui rentrent dans notre communauté, ils rentrent dans la gang, dit Josée. Karine et Simon, on fait partie de leur vie maintenant, ce sont des amis. »

Un soir d’avril, Josée s’habille pour aller courir. Elle est pressée, elle doit aller rejoindre son groupe et elle est en retard. Karine lui envoie un texto : « URGENT : appelle-moi! »

Elle veut savoir si Josée « est assez folle » pour aller faire avec elle « une course dans le sud en décembre ». « Ben oui, pas de trouble! On y va! », lui répond spontanément Josée, sans avoir beaucoup plus d’informations.

Quelques minutes plus tard, elle retrouve Frédérick pour la sortie de course. Il décide lui aussi d’embarquer dans l’aventure de la TransMartinique, afin de courir la plus longue distance avec Simon.

« Tout s’est décidé en moins de 50 minutes! », rigole Josée.

Frédérick pousse plus loin

La TransMartinique, qui fait cette année 138 km, sera la plus longue course à vie pour Frédérick Viens, 26 ans.

Le jeune athlète n’a couru, jusqu’ici, que des moyennes distances, des 50 km et un 80. Pendant quelques années, il s’est surtout entraîné pour des triathlons, allant jusqu’à compléter des demi-Ironman.

La difficulté de réussir à la fois ses études et de performer au travail l’a obligé à faire des choix. Il a gardé la course, et a cessé de s’entraîner en vélo et en natation.

Ayant grandi à Saint-Hilaire, il a toujours joué sur la montagne. La course en sentier, c’est naturel pour lui.

« Simon et moi, on veut faire l’épreuve ensemble, explique Frédérick. Il a plus d’expérience en ultra et il est plus rapide. Alors je veux apprendre avec lui. On ne se met pas de stress sur le temps », dit-il, en espérant tout de même compléter la course en une trentaine d’heures.

Josée affronte la nuit

La course, ça va de soi pour Josée. Cette athlète accomplie de 52 ans a terminé 46 marathons au cours des sept dernières années.

Cet automne, elle a fait cinq marathons en cinq semaines. Le « Défi bleu » de la TransMartinique, une épreuve de 59 km, sera le clou de sa saison.

Elle va le courir avec son amie Karine, bien sûr, mais aussi avec Diana, la copine de Frédérick. Les trois femmes s’entendent sur un point : elles sont là pour le plaisir, uniquement, et ne cherchent pas à accomplir une performance de temps.

Leur grande inquiétude? Le Défi bleu est une course de nuit. « C’est plus ça qui me fait peur que la distance », dit Josée, qui n’a jamais réalisé une épreuve nocturne.

Associer les générations

Partenaires dans la course et partenaires d’entreprise, mais aussi amis, Josée et Frédérick associent leurs forces pour mener à bien la destinée de leur entreprise.

« Les forces d’une femme de 52 ans, ce ne sont pas les mêmes que celles d’un jeune de 26 ans, dit Josée. C’est intéressant ces complémentarités-là. »

Frédérick se destinait à une carrière de policier. Après ses études en technique policière et son diplôme de l’école de police de Nicolet, il est voué à un emploi à la Sûreté du Québec, mais doit attendre environ deux ans avant d’avoir un poste.

En attendant, il s’inscrit à l’université en études internationales et commence à travailler à temps partiel à la Maison de la Course.

Au fil du temps, Josée voit en lui des compétences de gestionnaire et de chef d’équipe, mais surtout une passion pour le sport et la course. Elle décide de lui faire la grande proposition, afin qu’il intègre l’actionnariat de l’entreprise.

Avant de lancer la Maison de la Course, Josée était directrice des ventes et même directrice générale dans des concessionnaires automobiles. « Ma passion, déjà dans ce temps-là, c’était de prendre des jeunes qui débutaient dans la vie professionnelle, et de les faire grandir avec moi », dit-elle.

Cette façon de bâtir des ponts entre les générations, mais aussi des liens parmi la communauté, c’est un état d’esprit pour Josée. La course est plus qu’une question d’affaires pour elle, c’est toute sa vie. Avec autant de passion, pas étonnant que toute sa gang la suive.

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L’auteur est l’invité du Club Manikou. Distances+ remercie La Clinique du coureur, qui a rendu possible ce reportage.

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