TransMartinique : la seule femme québécoise en piste est prête pour le défi

Sophie Duhaime s’attaque à son troisième ultra de l’ennée en Martinique – Photo : Vincent Champagne

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Sophie Duhaime a volé cette semaine de sa froide Rimouski pour se rendre dans les chaleurs des Tropiques. La mère de famille de 47 ans est partie à l’aventure, seule, pour courir son troisième ultra de l’année, la TransMartinique.

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« Chaque année, je fais au moins une course de trail à l’étranger », dit Sophie, qui a déjà couru la Corse et fait le tour du Mont-Blanc en randonnée par le passé. En 2017, elle en est à son deuxième voyage, puisqu’elle a complété son premier 100 miles en février au Texas.

Celle qui travaille comme représentante des ventes pour une entreprise dans l’industrie alimentaire dans le Bas-Saint-Laurent ne cesse de repousser les distances.

« Après mon premier ultra, le Harricana 65 km [où elle a terminé deuxième], j’ai tellement accroché, qu’après ça j’ai senti qu’il fallait que j’aille plus loin dans mes distances », confie-t-elle.

Après le Texas Rocky Raccoon, elle a fait le 160 km du Bromont Ultra en octobre dernier, et elle est arrivée troisième. « J’avais fait le 80 km l’année d’avant, et j’avais tellement aimé le parcours que je voulais le refaire deux fois de suite! » Le 160 du Bromont Ultra consiste en effet de deux boucles de 80.

« Pour moi, le 160 km, ça me va. Éventuellement, je veux aller plus loin », assure-t-elle.

Le défi de la TransMartinique est donc une étape qui rentre dans ses critères, même si elle s’attend à un parcours très technique, et très difficile. L’ultra ne fait « que » 138 km en traversant l’île du nord au sud.

« Je me suis lancé le défi de toujours terminer mes courses, peu importe comment ça se passe. À moins d’avoir une blessure majeure. Le temps n’a pas d’importance. »

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Sophie Duhaime s’est entraînée sur la plage des Salines, en Martinique – Photo : Vincent Champagne

Une pionnière

Sophie Duhaime court depuis sa mi-vingtaine, alors qu’elle vivait à Trois-Rivières et se rendait plusieurs fois par semaine dans le parc national de la Mauricie.

À l’époque, personne ne parlait de course en sentier ou de trail. Pour Sophie, courir dans la forêt allait de soi, parce qu’elle trouvait « plate et monotone » la course sur route.

« Je n’étais pas consciente de faire de la trail, dit-elle. Je ne savais pas que 20 ans plus tard, je serais une ultramarathonienne en sentier. »

Aujourd’hui, elle participe à l’essor de la course en sentier dans sa région, où de plus en plus de coureurs découvrent la discipline.

« Avant, j’étais souvent seule à courir dans le parc du Bic, mais maintenant je commence à courir avec des gens qui sont très performants, des passionnés de trail comme moi », dit Sophie.

Viser l’UTMB

En concluant sa saison à la Martinique, Sophie réalise un petit rêve. Elle avait vu de superbes images sur internet lorsque Florent Bouguin l’avait couru en 2014, et se voyait défiler à travers les bananeraies et les volcans.

« J’ai vraiment hâte, je suis très fébrile », commente la seule femme québécoise à prendre part à la plus longue épreuve de la TransMartinique.

Sophie Duhaime a déjà amassé tous les points nécessaires pour s’inscrire à l’Ultra-Trail du Mont-Blanc. À l’ouverture des inscriptions, quelques jours après la TransMartinique, elle sera l’une des premières à mettre son nom dans la loterie.

*

L’auteur est l’invité du Club Manikou. Distances+ remercie La Clinique du coureur, qui a rendu possible ce reportage.

-> Lire tous les reportages de notre couverture spéciale à la TransMartinique