Virée Nordique de Charlevoix : la première rencontre avec le yéti a fait une bonne impression

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Le yéti a salué les coureurs sur la rivière Malbaie - Photo : courtoisie

La « course du yéti », la nouvelle épreuve de 10 km ajoutée cet hiver à la programmation de la Virée Nordique de Charlevoix, s’est révélée une belle surprise en fin de semaine. Elle a été marquée par la présence incroyable d’un vrai de vrai yéti, très enthousiaste et toujours en train de grogner, pour accueillir l’ensemble des participants dans le parc des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie.

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Le yéti, un bonhomme qui a grogné tout l’après-midi! – Photo : Vincent Champagne

Le concept est original : la course du yéti s’élance pendant quelques kilomètres sur un sentier plat en bordure de rivière, où tout est blanc et tranquille, avec comme paysage de hautes falaises glacées très impressionnantes. Des crampons ou des raquettes sont obligatoires. Les coureurs reviennent ensuite sur leurs pas pour un petit segment avant d’embarquer sur la rivière gelée, afin de parcourir les derniers kilomètres.

Sans la protection des arbres, les participants font alors face à un vent contraire et à un froid piquant, mais la vue en « V » des montagnes tombant dans la vallée est tout simplement spectaculaire.

Alexis Poirier
Alexis Poirier – Photo : Vincent Champagne

« Le retour sur la rivière, c’était assez technique », a commenté Alexis Poirier, l’un des 100 participants de cette édition inaugurale. « Avec la neige, ça renfonçait, alors on le sentait bien dans les cuisses. »

Alexis Poirier est l’organisateur de l’Ultra-Trail des Chic-Chocs. Il avait fait le voyage depuis le Bas-du-Fleuve avec des amis pour se faire un « week-end-choc ». La veille, ils avaient participé au marathon de ski de fond, l’activité signature de la Virée Nordique. 

Après 43 km de ski entre Baie-Saint-Paul et La Malbaie, dans le grand froid, « on a les jambes très lourdes, mais je pense que d’être venu faire la course du yéti, ça aide plus pour les courbatures que de rester assis sur un divan », a commenté Alexis.

Une bonne idée de week-end-choc en vue de sa saison de trail

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Jean-Sébastien Drolet – Photo : Vincent Champagne

Jean-Sébastien Drolet aussi a profité de la Virée Nordique pour enchaîner les activités et se soumettre à un week-end-choc en vue de sa saison de trail. En plus du marathon de ski du samedi, il a participé au 15 km de ski du dimanche matin, avant de faire la course du yéti en début d’après-midi. « Là, je suis enfin épuisé, a-t-il lâché après son ultime épreuve. Mais je suis quand même bien après tout cet exercice. J’ai les ˝quads˝ en feu, mais ce n’est pas pire qu’un ultra! »

« C’est certain que c’est un coup de coeur la course du yéti », a dit Jean-Sébastien, qui vise cette année des ultras au Québec Méga Trail et au Bromont Ultra, en plus de l’OCC à l’Ultra-Trail du Mont-Blanc. « C’est une très belle expérience, à refaire assurément. »

Avec raquettes ou crampons?

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Le podium féminin de la course du yéti, avec la gagnante Marianne Pelchat (à droite) – Photo : Vincent Champagne

La gagnante du 10 km chez les femmes, Marianne Pelchat, qui est rédactrice en chef du magazine KMag, avait pris le départ avec des raquettes, afin de tester cette méthode de course. Le week-end prochain, elle prend part à la course Cryo, sur le lac Saint-Jean, où les participants doivent décider avant le départ s’ils font l’épreuve avec ou sans raquettes.

« Je me suis ˝enfargée˝ après quelques kilomètres, alors je les ai enlevées. De toute façon, ce n’était pas des conditions qui exigeaient d’avoir des raquettes. Je les ai laissées au point de ravitaillement, et j’ai continué avec mes souliers à crampons. »

Coureuse sur route, Marianne s’est dite peu habituée aux conditions de neige, qui exigent un changement d’attitude par rapport à l’effort. « En route, on est habitué de maintenir un rythme, mais quand on arrive en sentier [ou dans la neige], il faut oublier tout cela. On gère plutôt avec nos sensations de perception de l’effort. »

Erreur fatale pour David Savard-Gagnon

Le coureur vedette que tous voyaient en gagnant, le Charlevoisien David Savard-Gagnon, a terminé cinquième, après avoir continué tout droit là où une pancarte bien en vue en plein milieu du sentier indiquait « retour ». Après un kilomètre seul dans le bois, il s’est rendu compte que ça n’allait pas, et est revenu sur ses pas pour regagner quelques places une à une.

La course du yéti est l’une des deux seules épreuves chronométrées de la Virée Nordique de Charlevoix, avec le triathlon nordique des jeunes. Le directeur de course Ian Bergeron a confié, à l’issue de l’épreuve, qu’il est fort possible qu’une compétition de 15 km soit ajoutée l’an prochain, et que d’autres distances plus longues encore pourraient éventuellement être intégrées.

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Le podium masculin de la course du yéti – Photo : Vincent Champagne

Résultats :

HOMMES – 10 KM

  1. Marc-Antoine Guay – 00 h 43 m 15 s
  2. Émile G. Ouellet – 00 h 48 m 15 s
  3. Jérôme St-Amand – 00 h 49 m 43 s

FEMMES – 10 KM

  1. Marianne Pelchat – 00 h 54 m 36 s
  2. Mélissa Lessard – 00 h 59 m 01 s
  3. Leila Poucet – 00 h 59 m 04

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