Vincent Gauthier, seul Québécois pigé pour la Western States

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Vincent Gauthier - Photo : Matt Cecill Photography

Le coureur de Saint-Zotique Vincent Gauthier a été le seul Québécois à être sélectionné pour prendre part à l’édition 2020 de la mythique Western States, lors de la loterie qui s’est tenue samedi.

« J’ai crié de joie », raconte Vincent Gauthier, lorsque son nom a été tiré pendant l’événement, qui était diffusé en direct sur internet. « Je suis très très content! C’est comme un rêve. Depuis que je fais des ultras, je regarde cette course-là! »

La Western States, qui se tient en juin en Californie, est l’une des plus prestigieuses courses de trail au monde. Fondée dans les années 70, elle offre 160 km de course dans les extrêmes, avec de la neige en hauteur et de la chaleur intense dans les sections plus basses.

En raison d’une vieille loi, le nombre de participants y est limité à 369. Il faut donc avoir beaucoup de chance pour que son nom soit tiré, après s’être qualifié en participant à d’autres courses. Si un coureur comme Sébastien Saint-Hilaire a déjà été sélectionné dès sa première tentative, avec un seul coupon dans la loterie, Vincent Gauthier aura dû attendre cinq ans, avec 16 coupons dans le petit baril, puisque les chances d’être pigé doublent chaque année.

Plusieurs amis coureurs étaient réunis samedi chez Vincent, et certains faisaient partie de la loterie, mais lui seul a eu la chance d’être sélectionné. « On a fait une tournée de ˝shooters˝, raconte-t-il.

Vincent Gauthier, qui travaille comme directeur adjoint dans une école secondaire et qui est un enseignant d’éducation physique de formation, participe à des ultras depuis 2012. S’il a terminé le Vermont 100 deux fois, ainsi que la Oil Creek et la Eastern States, il est surtout connu pour n’avoir jamais complété le Bromont Ultra en quatre participations.

« Je suis reconnu comme le gars qui a probablement le plus de DNF au Bromont Ultra, blague-t-il. Les bénévoles connaissent mon prénom! »

« À la Western States, le DNF n’est pas une option, dit-il. C’est la chance d’une vie. C’est certain que je vais bien me préparer, notamment pour l’acclimatation à la chaleur. C’est une course qui est bien documentée, on peut trouver de l’information sur internet sur le parcours et sur les méthodes d’entraînement. »

Ce sera l’occasion d’un voyage avec sa conjointe Véronick Leboeuf, qui va lui donner le rythme en fin de course, et son père, qui constituera son équipe de soutien. « Il me reste juste à réserver mes billets d’avion. »

La Western States fait partie de l’Ultra-Trail World Tour.

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