Danielle Dubois et Sébastien Laurence feront ce samedi 13 mai leur premier marathon de course en sentier à Bear Mountain, près de New York, où plus de 150 Québécois sont attendus. Les amoureux relèvent ainsi un défi personnel, dont ils se servent également dans leur vie professionnelle pour être des modèles. Ces deux coureurs-motivateurs courront pour le plaisir et le dépassement… dans l’ordre ou dans le désordre !
Pourquoi cette course ?
C’est l’idée de Danielle, qui veut être marathonienne à 40 ans. « Je cours le 13 mai et j’aurai 41 ans le 14. C’est mon last call ! », dit-elle en riant.
Son conjoint, Sébastien, qui a quatre marathons sur route à son actif, a embarqué dans le projet avec enthousiasme. Puisqu’il a couru le marathon de Boston en 2013, l’année de la bombe, il aime l’idée de revivre des marathons « sans les émotions plates », comme il dit.
Tout au long de l’hiver, le couple a effectué ses longues sorties ensemble. « Sébastien a été vraiment patient », dit Danielle, reconnaissante de la générosité de sa gazelle de « chum », capable de boucler un marathon en 2 h 45.
Des modèles
Danielle et Sébastien se font une mission d’influencer positivement leur entourage. « Je me suis engagée envers mon équipe et nos clientes, raconte la nutritionniste de Minçavi. Je leur demande toujours de « se commettre », pour ne pas reculer. Je ne veux pas juste le dire, je veux pouvoir les inspirer à rester branchées sur leurs objectifs. »
Elle poursuit : « Quand elles nous regardent, les femmes voient deux personnes minces, en santé et bien dans leur peau. C’est important de leur dire que, nous aussi, nous devons être persévérants pour nous accomplir et que, comme elles, nous nous efforçons de sortir de notre zone de confort. »
Sébastien abonde dans le même sens : « Je veux être un modèle de persévérance pour mes élèves. » En plus d’enseigner les mathématiques en secondaire 4, Sébastien donne des conférences de motivation pour Minçavi. « Je trouve ça important d’incarner ce que je dis. Avancer vers un objectif un pas à la fois, c’est ce que je ferai avec cette course », dit celui qui ne se contente apparemment pas que de belles paroles.
Des attentes ?
Pour son premier marathon, Danielle préfère ne pas se créer d’attente, « mais je ne veux pas arriver dernière ! », s’empresse-t-elle d’ajouter. La coureuse de Victoriaville est en forme et se classe habituellement dans le premier quart chez les femmes. « Ce sera une belle surprise si je réussis à Bear Mountain, mais avant tout, je veux traverser la ligne d’arrivée sans être blessée. »
Même chose pour son complice, Sébastien : « Je veux terminer sans blessure et accueillir Dan à son arrivée. À moins qu’elle arrive avant moi. On ne sait jamais ! ». Tout est possible, en effet, mais avec ses capacités, il faudrait que Sébastien joue au lièvre et à la tortue… !
Le défi de Sébastien sera de se « conditionner » pour faire place au plaisir. « J’ai un combat en moi. J’ai toujours été monsieur Performance. Je donne tout ce que j’ai et j’endure la douleur. Mais cette fois, je veux courir dans le plaisir plus que dans la performance. » Lorsqu’on lui demande s’il en sera capable, il répond en riant : « J’ai promis à mes élèves que j’allais cueillir une fleur comme Astérix dans Les 12 travaux et même me poser avec pour leur prouver ! », raconte l’enseignant à l’école secondaire Le Boisée de Victoriaville.
Des passions communes
Danielle et Sébastien partagent la passion de la course en forêt, en plus de celle du vélo de montagne, et ce, seuls, en duo ou avec leurs enfants. La course est d’ailleurs leur sport numéro un, et ils ont hâte d’avoir plus de temps pour en faire. Danielle est particulièrement heureuse que l’entraînement pour le marathon soit terminé. « C’est intense, s’entraîner pour un marathon. Je ne sais pas si j’ai envie de revivre ça. Je vis intensément au travail aussi. On dirait que dans mes loisirs, j’ai envie de « triper » sans me stresser. »
Pour le couple, le sport est plus qu’une passion. « C’est un filon de communication », explique Sébastien. « C’est une façon pour nous de partager des moments forts, des valeurs communes et des émotions », précise-t-il. Les voyages les unissent aussi. Voilà pourquoi ils fileront vers New York après la course. « On espère être capables de marcher ! », concluent-ils à l’unisson.