150 Québécois attendus à Bear Mountain en fin de semaine

Vincent Fréchette, Karine Darche, Benoit Beaupré, Hélène Michaux et Alister Gardner à l’évènement en 2013 / Photo : Audrey Laroquette

La saison de course en sentier commence pour de nombreux Québécois en fin de semaine, les 13 et 14 mai, à l’occasion de la deuxième épreuve de la série The North Face Endurance Challenge, qui se déroulera au Bear Mountain State Park, près de New York. Bien connue sous le nom de « Bear Mountain », cette course est devenue au fil des ans un rendez-vous incontournable pour certains. C’est le cas de Karine Darche, de Bromont, une habituée depuis 2013.

« C’est une course parfaite pour débuter la saison et sortir de la torpeur de l’hiver », explique Karine, 41 ans, qui a couru trois fois le 50 km et une fois le 80 km à Bear Mountain. L’événement situé à environ 5 heures et demi de route de Montréal offre aussi de plus courtes distances comme le 5 km, le 10 km, le demi-marathon, le marathon et des courses pour enfants.

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Si les Québécois qui participent à cet événement viennent principalement de la grande région de Montréal, de Gatineau ou de l’Estrie, certains font le déplacement depuis Rimouski, Chicoutimi ou la région de Charlevoix pour relever leur première longue distance de l’année. Ils optent en majorité pour les parcours de 80 km et 50 km.

L’an dernier, l’Ontarien Ryan Atkins a remporté l’épreuve majeure, le GORE-TEX 50 Mile, devant l’Américain Bryan Rusiecki et trois Québécois, David Le Porho, Alister Gardner et Florent Bouguin.

Un coup de foudre qui peut mener loin

Karine Darche a connu cette course grâce à Audrey Laroquette, présidente du Club de trail de Bromont. Les comparses y sont allées ensemble chaque année, accompagnées d’autres amies comme Ariane Adam-Poupart. « Audrey m’avait parlé de l’événement à l’automne 2012. Je faisais un peu de trail à cette époque, mais pas de longues distances. Je n’avais même jamais fait de marathon! Je trouvais ça énorme, mais j’avais zéro attente alors je ne pouvais pas être déçue », explique-t-elle.

Cette maman de deux fillettes âgées de sept et neuf ans a eu un véritable coup de cœur lors de sa première participation à Bear Mountain. « On sort de notre quotidien quelques jours. C’est comme une petite fête. On se donne rendez-vous avec d’autres gangs de Québécois au restaurant avant et après la course et plusieurs dorment au même hôtel. C’est super motivant! »

Cette première longue distance a été le début d’une longue aventure qui l’a menée, en octobre dernier, à compléter 160 km au Bromont Ultra, un exploit que peu de femmes au Québec peuvent se targuer d’avoir réalisé.

Un défi « rocailleux »

La course représente tout de même un défi de taille. « Attendez-vous à des roches et à des terrains difficiles le long des rives de la rivière Hudson et à travers les contreforts escarpés des montagnes de Catskill », nous met en garde l’organisation de l’événement sur son site Internet.

Les premiers mots qui viennent en tête à tous les anciens participants interrogés au sujet de cette course est : « roches, roches et roches ». Karine a même perdu un ongle d’orteil dans les jours suivant l’événement. Un bobo relativement fréquent chez les coureurs de longue distance lorsque leurs orteils se cognent au fond des espadrilles en raison des terrains escarpés.

karine roches
Karine Darche lors de sa participation en 2016 / Photo: Ultra Race Photos

Cela dit, les sentiers n’en demeurent pas moins magnifiques. « Les parcours sont en majorité en single track, avec de superbes paysages, par exemple le longs de lacs et de rivières », décrit Karine. Elle regrette cependant de ne pas pouvoir retourner à l’événement cette année en raison d’un conflit d’horaire familial. « C’est vraiment bien organisé, très rodé », fait-elle également remarquer.

Une « petite » course de 30 km attend peut-être la coureuse en Suisse, en juillet, au Montreux Trail Festival où elle sera de passage avec sa famille. En attendant sa cinquième participation à Bear Mountain l’an prochain, elle conseille fortement aux participants de « lever les pieds ». Autrement dit : « prenez garde aux cailloux! »

Notons que la course de Bear Mountain sera suivie, dans la série The North Face Endurance Challenge, par la course à Wachusett Mountain au Massachusetts, les 10 et 11 juin, celle de Blue Mountain en Ontario, les 15-16 juillet, celle de Kettle Moraine State Park, au Wisconsin, les 15 et 16 septembre, celle de Salt Lake City en Utah, les 23 et 24 septembre et, finalement, celle du Golden Gate National Recreation Area à San Francisco, en décembre.