Ultra Trace de Guadeloupe : victoire et record de Mathieu Blanchard sur le 83 km

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Mathieu Blanchard juste après sa victoire sur le 83 km de l'Ultra Trace de Guadeloupe 2020 - Photo : Anne Champagne

L’athlète franco-montréalais Mathieu Blanchard a remporté cet après-midi sa première course de l’année aux Antilles. Il a survolé le 83 km de l’Ultra Trace de Guadeloupe (anciennement Traces du Nord Basse-Terre) alors qu’il avait pris le départ sans aucune intention de pousser la machine. Il a même, d’une pierre deux coups, battu le record de l’épreuve en 9 h 46.

Mathieu, qui est une vedette du trail en Guadeloupe, avait été invité par les organisateurs même s’il les avait prévenus qu’il n’avait aucune autre ambition que de venir prendre du plaisir sur l’île et dans les sentiers, en raison d’un agenda de compétitions déjà relevé.

La veille de la course, alors qu’il encourageait les trois participants du Québec engagés sur le 154 km, qu’il a soit dit en passant remporté il y a deux ans, le champion expliquait qu’il n’était pas question de mettre trop d’engagement sur cette compétition. « Si un gars devant décide de courir à une allure trop élevée, je le laisserai partir sans essayer de le suivre, assurait-il. Là, je suis toujours sur la période de récupération du Tarawera Marathon en Nouvelle-Zélande, et je dois être capable de m’entraîner intensément à partir de la semaine prochaine en vue de mon prochain objectif, le Penyagolosa, en Espagne, mi-avril. Et si je fais un gros effort ici, je vais forcément devoir me reposer plus longtemps. »

Dans les faits, Mathieu Blanchard est demeuré très détendu toute la journée. Il est parti tranquillement et semble avoir respecté son plan de match.

« C’est ma revanche »

Lorsqu’il est arrivé au ravito de Sofaïa (km 46/83) où il s’était écroulé l’an dernier à la suite d’une fracture au sacrum, il exultait. « Là, c’est ma revanche, j’efface les mauvais souvenirs, a-t-il crié de joie. C’est exactement là que je me suis arrêté l’année dernière, le dos brisé, je suis tombé là, et ça a été fini pendant deux mois. »

Du départ à l’arrivée, Mathieu est resté complètement détendu et sans se mettre pression. « Je suis au pace du bonheur, c’est génial », nous a-t-il confié lors de l’un de ses ravitaillements, de super bonne humeur. « En prenant le début de la course assez relax, ça m’a finalement donné beaucoup d’énergie pour la fin, et peut-être que ça m’a permis de faire un meilleur temps que si j’étais parti en vrai “race pace” dès le départ. »

En plus, « on a eu des conditions exceptionnelles, on est vraiment chanceux, il n’y avait pas beaucoup de boue, s’est-il enthousiasmé. Il a même plu un peu pour nous rafraîchir. »

« Outre la fatigue, il n’y a aucune douleur importante à signaler, c’est une belle motivation pour la suite… »

Peu après son arrivée, Mathieu est reparti en montagne pour soutenir les amis encore en course et en tête du 154 km, Pierre-Michel Arcand et Johan Trimaille.

Au moment d’écrire ces lignes, la Québécoise Annie-Claude Vaillancourt n’avait pas encore passé la ligne d’arrivée, mais elle s’apprêtait elle aussi à l’emporter, tandis qu’Anne Champagne, dans un très mauvais jour, a préféré abandonner pour ne pas hypothéquer la suite de sa grosse saison.

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