Mathieu Blanchard : troisième participation et retour aux sources en Guadeloupe

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Mathieu Blanchard lors de la compétition guadeloupéenne en 2019 - Photo : Mireille Cerutti

DISTANCES+ EN GUADELOUPE — Les coureurs Pierre-Michel Arcand, Mathieu Blanchard, Anne Champagne, Caroline Côté, Johan Trimaille et Annie-Claude Vaillancourt ont quitté l’hiver québécois l’espace de quelques jours pour participer à l’Ultra Trace de Guadeloupe, anciennement nommé Traces du Nord Basse-Terre (TNBT). Distances+ a sondé leurs ambitions, leurs impressions et leurs appréhensions quelques jours avant le départ.

Vous les retrouvez dans six articles. Voici celui de Mathieu Blanchard, qui participe à la course de 83 km.

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Mathieu était toujours en Nouvelle-Zélande, où il a terminé deuxième du Tarawera Ultramarathon, lorsqu’il a répondu aux questions de Distances+.

« Mes jambes sont encore fatiguées, je n’ai pas les meilleures sensations, mais j’ose espérer que d’ici la course ça sera revenu, a-t-il confié, après avoir profité au maximum de l’île du Pacifique où il s’est senti en phase avec « la super énergie des locaux et de la nature ».

Il n’avait pas vraiment prévu de retourner en Guadeloupe en raison d’un agenda de compétitions déjà relevé, mais son lien intime avec cette île antillaise l’a finalement décidé de retourner fouler les Traces du Nord Basse-Terre pour la troisième année consécutive.

Cette fois, ceci dit, il assure qu’il y sera en dilettante. « J’y vais seulement pour le plaisir. Je ne pense même pas au mot compétition. Cette île est l’une de mes racines (il y a passé une partie de son enfance), alors ça me fait du bien d’y faire mon petit pèlerinage de temps en temps. » 

L’an dernier, sa blessure au sacrum l’avait jeté à terre et arrêté net dans sa progression sur l’épreuve de 83 km, mais il assure que tout cela est loin derrière lui maintenant. « Les mauvais souvenirs ne sont pas rattachés à la Guadeloupe, mais plutôt à une période noire que j’ai traversée. Je suis passé à autre chose depuis bien longtemps. Je n’y vais donc pas avec un esprit de revanche. »

« La chaleur et les grosses montées de Guadeloupe sont très demandantes sur le corps, dit-il. c’est une bonne étape pour progresser physiquement et mentalement en vue de la prochaine grosse échéance à Penyagolosa en Espagne, mi-avril. »

Il enchaînera avec une autre course de l’Ultra-Trail World Tour, le Lavaredo en Italie. Son objectif numéro un reste l’UTMB fin août.

À noter que lors du Tarawera Ultra-Marathon, Mathieu Blanchard a réalisé sa plus grande performance internationale depuis ses premiers pas dans le trail, il y a trois ans, selon les barèmes de l’ITRA, avec une cote de 871, la meilleure qu’il n’ait jamais obtenue. Mathieu a terminé deuxième derrière le Britannique Tom Evans après 102 km et 3100 m de dénivelé avalés en seulement 8 h 39.

Boueux, glissant et harassant 

Le parcours de l’Ultra Trace de Guadeloupe suit des « traces », c’est à dire des sentiers à peine défrichés, pleins de racines, qui permettent de traverser à pied la montagne ou la forêt tropicale. Le 83 km (2900 m D+) correspond à la dernière partie de l’épreuve majeure de 154 km (6300 m D+).

Sans qu’il ne s’agisse d’une course d’orientation, certaines portions requièrent une vigilance de tous les instants pour ne pas chuter et un mental d’acier pour accepter de beaucoup marcher et de progresser au ralenti (Mathieu Blanchard a avancé à un peu plus de 5 km/h l’année de sa victoire).

D’autant que de nombreuses sections sont boueuses et glissantes. Et ce sera tout particulièrement le cas cette année, puisqu’il a beaucoup plu ces derniers jours dans cette région de la Basse-Terre, située au nord-ouest de la principale île de l’archipel de la Guadeloupe.

Vue sur la mer des Caraïbes 

Le 83 km traverse une petite partie de la forêt tropicale à partir de Pointe-Noire, puis longe le littoral caribéen et quelques belles plages sur l’équivalent d’un demi-marathon entre les villes de Deshaies et de Sainte-Rose. La traversée de champs de canne à sucre, avec laquelle est fabriqué le rhum local, est également au programme, jusqu’à l’arrivée à Petit-Bourg.

Les coureurs devront aussi composer avec les brumes de sable, venues du Sahara, qui dégradent la qualité de l’air des Antilles présentement.

Le départ du 154 km sera donné ce vendredi soir à 18 h 30, heure de Pointe-à-Pitre, (17 h 30, heure de Montréal et 23 h 30 heure de Paris).

Le 83 km s’élancera pour sa part à 7 h samedi matin (6 h au Québec et midi en France métropolitaine).

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