DISTANCES+ EN GUADELOUPE — Les coureurs Pierre-Michel Arcand, Mathieu Blanchard, Anne Champagne, Caroline Côté, Johan Trimaille et Annie-Claude Vaillancourt ont quitté l’hiver québécois l’espace de quelques jours pour participer à l’Ultra Trace de Guadeloupe, anciennement nommé Traces du Nord Basse-Terre (TNBT). Distances+ a sondé leurs ambitions, leurs impressions et leurs appréhensions quelques jours avant le départ.
Vous les retrouvez dans six articles. Voici celles de Annie-Claude Vaillancourt :
Grâce à ses bons résultats l’an dernier, sa deuxième place au 125 km de l’Ultra-Trail Harricana et sa belle septième place au 80 km du Grand Raid des Pyrénées, Annie-Claude Vaillancourt s’est vue offrir un dossard pour le 83 km du TNBT.
Elle en a profité pour transformer l’opportunité en voyage en famille. Mais ces dernières semaines, elle s’est beaucoup entraînée pour être capable d’être compétitive. L’avantage, c’est qu’elle adore s’entraîner l’hiver.
« Je suis toujours étonnée d’augmenter mon volume d’entraînement à plus de 100 km par semaine, mais j’ai hâte que ça se termine parce que je suis fatiguée, a-t-elle confié. Et la conciliation entre ma famille, le travail et mon entraînement est vraiment difficile, même si ça s’est globalement bien passé. Il n’y a pas assez d’heures dans une journée. »
« En arrivant une semaine avant la course, j’espère avoir le temps de m’acclimater un peu à la température », a souligné Annie-Claude, qui s’entraîne tout le temps dans le froid. Je m’attends à ce que la course soit très technique, c’est pour ça que je m’entraîne au maximum à des vitesses lentes dans la neige. Il y a sans doute un peu moins de neige en Guadeloupe, plaisante-t-elle, mais je pense que ça me sera profitable. »
La compétition, entre Pointe-Noire et Petit Bourg, au nord de la Basse-Terre, fait complètement partie des vacances de cette maman de trois enfants, qui vont la suivre autant que possible sur les ravitos, « pour que l’on partage ça ensemble », précise-t-elle.
D’une manière générale, Annie-Claude Vaillancourt envisage désormais de choisir ses courses internationales en fonction des vacances de ses trois enfants. Elle songe notamment à retourner au Grand Raid des Pyrénées avec toute sa famille cet été.
Boueux, glissant et harassant
Le parcours de l’Ultra Trace de Guadeloupe suit des « traces », c’est à dire des sentiers à peine défrichés, pleins de racines, qui permettent de traverser à pied la montagne ou la forêt tropicale. Le 83 km (2900 m D+) correspond à la dernière partie de l’épreuve majeure de 154 km (6300 m D+).
Sans qu’il ne s’agisse d’une course d’orientation, certaines portions requièrent une vigilance de tous les instants pour ne pas chuter et un mental d’acier pour accepter de beaucoup marcher et de progresser au ralenti (Mathieu Blanchard a avancé à un peu plus de 5 km/h l’année de sa victoire).
D’autant que de nombreuses sections sont boueuses et glissantes. Et ce sera tout particulièrement le cas cette année, puisqu’il a beaucoup plu ces derniers jours dans cette région de la Basse-Terre, située au nord-ouest de la principale île de l’archipel de la Guadeloupe.
Vue sur la mer des Caraïbes
Le 83 km traverse une petite partie de la forêt tropicale à partir de Pointe-Noire, puis longe le littoral caribéen et quelques belles plages sur l’équivalent d’un demi-marathon entre les villes de Deshaies et de Sainte-Rose. La traversée de champs de canne à sucre, avec laquelle est fabriqué le rhum local, est également au programme, jusqu’à l’arrivée à Petit-Bourg.
À lire aussi :
- Caroline Côté veut « survivre » à l’épreuve de 154 km
- Pierre-Michel Arcand veut aller au bout de « l’enfer vert »
- Johan Trimaille : un 154 km en Guadeloupe après son premier 100 miles réussi à La Réunion
- Anne Champagne : après le record au Trail de Bourbon, que peut-elle faire en Guadeloupe?
- Mathieu Blanchard : troisième participation et retour aux sources en Guadeloupe
La prise de position environnementale de Distances Médias