Photo : Francis Gagnon
Partir en longue randonnée est probablement l’une des activités que je préfère. Il y a un aspect libérateur de pouvoir s’aventurer vers des endroits enchanteurs avec tout ce qui est nécessaire pour survivre dans son sac-à-dos. Pour quelqu’un qui fait de la photographie de façon un peu sérieuse, c’est l’occasion d’immortaliser ces lieux moins fréquentés et de revenir avec des images qui sortent de l’ordinaire.
Trainer son matériel de photographie pour une ou plusieurs nuits peut toutefois s’avérer un peu compliqué, surtout pour quelqu’un qui est plus ou moins expérimenté en randonnée. L’équipement est généralement lourd, coûteux et volumineux. Les années que j’ai passé à randonner m’ont néanmoins appris plusieurs leçons et j’ai pu dégager certains petits trucs.
Prioriser le matériel de randonnée
Avant même d’aborder le vif du sujet, mentionnons que peu importe le type d’aventure dans laquelle vous vous embarquez, le matériel de randonnée devrait toujours primer sur la photographie. L’idée est ici de de voyager léger, compact, avec l’équipement qui gardera le randonneur au chaud, sec et en sécurité. C’est seulement après ces considérations qu’il est possible d’organiser l’appareil photo et les autres accessoires. La photographie s’en ressentira de toute façon si le randonneur n’est pas disposé à cliquer sur le déclencheur, que ce soit parce qu’il n’est pas confortable ou en sécurité.
Gérer le matériel de photographie, une question de compromis
La gestion du matériel de photographie en randonnée est un véritable casse-tête. La tentation d’amener trop d’items peut être très présente quand on considère marcher plusieurs kilomètres en nature durant plusieurs jours pour y prendre des photographies. On ne voudrait pas manquer une opportunité !
Il faut toutefois aller à l’essentiel pour sauver de l’espace et du poids. La photographie est une continuelle histoire de compromis et c’est définitivement le cas en randonnée. La première chose que vous devez penser concerne vos principaux buts photographiques lors de votre excursion. Est-ce que vous voulez documenter l’ensemble de votre séjour, prendre majoritairement des photographie de paysage, ou vous voulez photographier les orignaux et les chèvres de montagne? Ce type de questions vous permet de cerner quels objectifs, filtres, ou tout autres accessoires vous allez prioriser et amener.
Une fois que vous avez établi vos priorités, il faut maintenant considérer comment vous allez gérer le transport, l’énergie et les possibles intempéries.
1. Espace et transport
Dans la majeure partie des cas, vous voudrez garder votre appareil photo à portée de main sans que pour autant il soit encombrant durant votre randonnée. La compagnie spécialisée dans les sacs de photo Lowepro fabrique une étui qui se place sur le torse qui est particulièrement pratique lorsqu’elle est jumelée avec ce système d’attache.
En ce qui concerne le matériel supplémentaire, certaines compagnies fabriquent des compartiments qui se placent directement dans le sac-à-dos qui peuvent être une solution intéressante. Pour l’avoir expérimenté à plusieurs reprises, le problème est que, même si ces compartiments sont relativement compacts, ils peuvent être difficiles à organiser dans le sac-à-dos, surtout si vous devez trainer un bocal anti-ours. La solution la moins restrictive que j’ai trouvée est de tout simplement placer dans le sac-à-dos mes objectifs et boîtiers enroulés dans les vêtements s’y trouvant déjà. Question sécurité, ce n’est pas le plus optimale, j’en conviens, mais c’est toutefois le meilleur moyen pour sauver de l’espace et du poids. Pour les personnes un peu plus frileuses à l’idée, la compagnie Clik Elite a conçu des étuis en Néoprène qui sont compactes et légères. Vous pouvez retrouver le tout à cette adresse pour les objectifs et ici pour les boîtiers.
2. Énergie
Lorsque j’ai commencé à faire de longues randonnées, j’étais persuadé qu’il fallait que je traîne un panneau solaire afin d’avoir l’énergie nécessaire pour faire fonctionner mes appareils. J’ai rapidement compris qu’à moins de partir sur de très longues périodes de temps, c’était beaucoup moins compliqué, encombrant et lourd d’amener suffisamment de batteries supplémentaires plutôt qu’un panneau solaire.
Dans le cas de mon appareil photo, je traîne généralement trois batteries supplémentaires. Pour cinq nuits, c’est amplement suffisant quand j’en fais une gestion intelligente, c’est-à-dire ne pas appuyer sur le déclencheur inutilement et les garder au chaud en tout temps afin qu’elles ne soient pas victimes de la température.
3. Intempéries
Deux items se trouvent en permanence dans mon sac-à-dos et sont utiles pour plusieurs raisons dont pour faire de la photographie. Le premier est un sac de plastique que je garde qui sert de protection à mon appareil photo en cas de pluie. Notez qu’il y a des sacs spécialement conçus pour les appareils photo et qui sont peu dispendieux.
Je traîne également des chauffe-mains. Lorsque le temps est humide ou frisquet et que la lentille s’embue, je fixe les chauffe-mains sur l’objectif à l’aide d’un élastique pour contrer ce phénomène. C’est curieusement très efficace et ça évite beaucoup de soucis.