C’est le premier grand événement de trail de l’année au Québec, et il ne ressemblera pas vraiment à ce que l’on a connu jusqu’à maintenant. « On n’a jamais été aussi prêts », assure Marline Côté, directrice générale de l’Ultra-Trail Harricana (UTHC), qui sait que bien des yeux seront tournés vers ce qui va se passer dans Charlevoix ce week-end.
« On est un peu plus sur les nerfs que d’habitude, mais tout est sous contrôle et la ˝vibe˝ est bonne », affirme Marline Côté, qui a dû, avec toute son équipe, mettre en place des protocoles sévères pour prévenir toute propagation de la Covid-19 pendant l’événement.
« On est très conscients de la pression qu’on a pour ouvrir la porte aux événements qui vont suivre cet automne, alors on veut donner le bon exemple », dit Marline Côté, dont l’objectif est « qu’il n’y aie aucune éclosion de Covid suite à la compétition. »
Rappelons que les plus petites distances de cette neuvième édition de l’UTHC ont été annulées, et que seuls se tiendront les ultras de 65, 80 et 125 km. Si l’UTHC a accueilli presque 2000 participants l’an dernier, il devrait y avoir entre 650 et 700 personnes aux différents fils de départ cette fois-ci.
Et les coureurs seront tous des résidents canadiens, car les inscriptions des internationaux ont été reportées à l’année prochaine, explique encore Marline Côté. Il y a une quarantaine d’inscrits hors Québec, de l’Ontario ou de l’Ouest.
Déjà, la remise des dossards a débuté, de façon extraordinaire, le week-end dernier à La Boutique du Lac, à Lac-Beauport, afin d’étaler dans le temps l’arrivée des coureurs. « Ça nous a permis de rencontrer une centaine de personnes, explique Marline Coté, et ça m’a rassurée sur le fait que les gens ont bien compris les règles, et ils ont l’air motivés. Les coureurs étaient tellement enthousiastes! »
Une série de mesures sanitaires
Pour un événement qui s’est toujours voulu festif, les changements sont quelque peu drastiques cette année.
Sur le site du mont Grand-Fonds, à La Malbaie, les visiteurs ne sont pas invités. La direction demande aux coureurs de venir avec le moins d’accompagnateurs possible, et de se limiter aux gens qui vivent à la même adresse.
Les participants seront invités à quitter les lieux dès que possible, pour éviter les rassemblements et la proximité. Marline Côté est consciente que le monde du trail québécois « c’est une petite communauté », mais qu’il faudra « éviter de se sauter dans les bras », malgré le fait que plusieurs ne se sont pas vus depuis des mois. « Il faudra un peu de retenue! »
Le départ du 65 km se fera en deux vagues, distancées d’une heure, tôt samedi matin, au parc des Hautes-Gorges-de-la-rivière-Malbaie. Pour s’y rendre, comme aux autres départs, les participants sont invités à se faire reconduire par des proches en voiture. Ceux qui n’ont pas le choix de prendre la navette devront éviter de se parler ou de se tourner les uns vers les autres dans l’autobus.
« On se demandait si on serait capable de garder un bon niveau de service, explique Marline Côté, avec les ravitaillements, le repas d’après-course… Ce qui change, ce n’est pas le contenu, c’est la façon dont c’est offert. »
« Les services sont là, mais ça va être différent. » Dans les ravitos, par exemple, les participants se feront servir plutôt que de piger dans le buffet.
Le défi, maintenant, est de faire confiance aux participants et aux bénévoles, qui devront mettre en oeuvre toutes les mesures planifiées par l’organisation. « On sait que ce n’est pas naturel et humain de s’empêcher de se toucher et de se parler, alors on a des bénévoles affectés juste à faire des rappels, dit Marline Côté. On a fait beaucoup de conscientisation, je ne pense pas qu’on aurait pu en faire plus. »
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