Photo : courtoisie
La septième édition de la populaire course La Chute du Diable prend son envol aujourd’hui samedi. Sous le signe de la stabilité, c’est entre 600 et 700 coureurs qui devraient prendre le départ de l’une de nombreuses courses au programme.
Nouveauté cette année, les longues distances — 22, 35, 50 et 80 km — se feront le samedi alors que le dimanche accueillera les courtes distances de 1 à 10 km. « Le but est que toutes les courses qui nécessitent un ravitaillement soient la même journée », explique Mario Villemure, directeur de course des Évènements La Chute du Diable.
Par contre, il ajoute que l’évènement risque de revenir à sa formule initiale en 2019, avec toutes les courses sur une seule journée. « Pour les bénévoles, c’est lourd deux journées consécutives », note-t-il.
Phénomène d’essoufflement ou impact de la multiplication des évènements, il observe d’ailleurs que le recrutement des bénévoles est de plus en plus difficile. À quelques jours de l’évènement, il admet qu’un des ravitaillements est toujours orphelin de bénévoles.
L’attrait des longues distances
Si, au fil des années, la Chute du diable est parvenue à maintenir le nombre de participants à son niveau actuel, malgré l’arrivée de nouvelles courses, Mario Villemure note une lente migration des courtes distances vers les plus longues.
« On a vu un changement dans les dernières années. Le nombre d’inscriptions sur les courtes distances a diminué de moitié alors que les longues distances ont beaucoup progressé, constate-t-il. C’est la distance de 50 kilomètres qui est la plus populaire avec près de 150 coureurs. Pour le reste, on ne cherche pas à avoir plus de participants, on veut que notre évènement demeure à grandeur humaine. »
L’effet Harricana
Cette année, la grande majorité des coureurs élites participeront à l’Ultra-Trail Harricana, qui est à une semaine d’intervalle de la Chute du Diable. Malgré tout, quelques coureurs élites seront de la partie.
Sur la distance de 80 km, notons la présence de Florent Bouguin ainsi que de Dave Mailloux (cinquième au 125 k d’Harricana en 2017). Du côté des femmes, on retrouve Joëlle Hébert — seconde au 160 km du Bromont Ultra 2017 — et d’Annie-Claude Vaillancourt, qui arrivé première sur la Trans Vallée « normale ».
Sur le 50 km, on retrouve Emmanuel Joncas qui est arrivé en troisième position au 70 km du Québec Mega Trail en juin dernier.
L’âge de la maturité
Pour les prochaines éditions, l’intention des organisateurs est de conserver la formule actuelle. « Nous allons peut-être ajouter quelques surprises diaboliques si on a le temps. Pour le reste, on veut que ça demeure un évènement amical et convivial. C’est un évènement intime ou tout le monde se connaît. S’il y a eu 1000 coureurs, ça serait moins intéressant selon moi », affirme Mario Villemure.
Un des objectifs des organisateurs est de maintenir un volet régional à l’évènement. « Les ravitos sont préparés par un traiteur du village alors que les médailles des ultras sont conçues par un soudeur de la région, Alain Gélinas, dit-il. Ce sont des médailles qui donnent l’impression d’être tout droit sortie de l’enfer ».
Avec l’ajout de nouveaux évènements comme Sasquatch, Mario Villemure concède que la tâche devient lourde pour lui et son associé. « On travaille, on a des enfants, on a atteint notre limite physique et mentale. On ne veut pas en rajouter, mais parce qu’on aime faire ça, on veut conserver ce qui est en place », conclut-il.