Florent Bouguin : la saison d’avant le retour aux sources

Florent Bouguin a terminé 7e au 160 km du North Face Endurance Challenge au Chili (2017) – Photo : courtoisie

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Le globe-trotter Florent Bouguin, qui est allé courir au Chili et en Inde l’année dernière, annonce que sa saison 2018 sera nettement plus tranquille. Mais l’ultra-traileur zen prépare déjà son retour en force avec une course d’envergure en 2019.

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C’est une montée en douceur qui l’attend dans les prochains mois. « On n’a pas mal de projets familiaux dans la première partie de l’année et je vais y consacrer beaucoup de temps et d’énergie, a-t-il confié à Distances+. Mes objectifs de course vont arriver plus dans la seconde moitié de l’année. »

Ceci dit, il est toujours en réflexion. « Je vais sûrement participer au Trail de la Clinique du coureur – j’ai toujours du plaisir à le faire, et au Québec Mega Trail – j’ai bien envie de découvrir le nouveau format, le 100 km, un parcours incroyable! Sans oublier le Bromont Ultra que j’aime beaucoup », énumère l’athlète de 42 ans.

Cette année, son cœur balance entre l’Ultra Trail Harricana et la Chute du diable qu’il n’a jamais faite. « Je ne connais pas cette course et c’est un coin que j’aimerais découvrir, dit-il. Je choisis à chaque fois de faire Harricana, car il n’y a qu’une semaine d’écart entre les deux courses, mais cette année, je me dis, pourquoi ne pas faire les deux? »

Voyager et courir

Ingénieur de profession, Florent Bouguin est appelé à se déplacer un peu partout sur la planète. « Si je peux jumeler un voyage d’affaires et la découverte d’une région par la course à pied, j’en profite. C’est certain que ce n’est pas une préparation optimale, car je garde l’ultra en fin de séjour et j’arrive complètement cassé », reconnaît-il toutefois.

Dans le flou, il dit avoir de l’intérêt pour deux courses à l’internationale, mais sa participation sera conditionnelle à son travail et à son volume d’entraînement de début d’année, nous a-t-il précisé.

Mais son grand objectif, il le garde pour l’année prochaine : il sera de retour sur l’île de La Réunion, où il a grandi, pour courir à l’automne la mythique Diagonale des fous (165 km pour 10 000 m de dénivelé), qu’il a déjà faite en 2015. « Toutes les courses et les entraînements que je vais faire cette année vont s’inscrire pour être au top en 2019 », affirme cet adepte du transport actif, grâce auquel il court 100 km par semaine juste en se déplaçant pour aller travailler.

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Florent Bouguin, à la North Face Endurance Challenge Blue Mountain 2017, en Ontario – Photo : courtoisie

Nouvelle génération

Témoin privilégié de la course en sentier au Québec et sur la scène internationale, il assiste avec bonheur à l’émergence d’une toute nouvelle génération de coureurs. « Pour moi, c’est excellent parce que ça fait monter le niveau et ce n’est plus les gens de 40 à 45 ans qui tirent le sport. Les coureurs plus vieux ont leur place et je suis content d’en faire partie, mais c’est aussi important que ce soit les jeunes de 20 à 25 ans qui tirent le plus, car ils sont l’avenir. »

Et selon lui, le plus beau reste encore à venir. « Je vois le Rouge et Or ici à Québec, des athlètes qui courent facilement 10 km en moins de 31 minutes. Je me dis, si certains décident de se mettre sérieusement au trail et à l’ultra, ça fera des athlètes incroyables, explique-t-il. Je suis persuadé qu’il va y en avoir qui vont exploser dans les prochaines années. On vit cette évolution que les États-Unis et l’Europe ont vécue bien avant nous. »

Un rôle d’ambassadeur

Conscient qu’à un moment donné, il ne montera plus sur les podiums, Florent veut poursuivre son travail de démocratisation de la course en sentier. « Ce que j’aimerais faire, c’est avoir un rôle d’ambassadeur, sans prétention, dit-il. Être cette personne en qui les gens pourraient s’identifier et dire : “je connais Florent, il est comme moi, il a 45, 50 ou 55 ans et il continue à courir et à maintenir cet équilibre avec sa famille et son travail.” »

Un rôle qu’il remplit déjà avec bonheur. « Quand les enfants me disent : «j’aimerais courir comme toi», je leur réponds : «Pour faire comme moi, mange bien, prends soin de ton corps, partage, communique et vis tes passions.» Quelque part, c’est la beauté d’être un être humain. »