Même si la plupart des coureurs élites québécois se trouvent déjà sur l’île de la Réunion et qu’en conséquence ils ne seront pas au Bromont Ultra ce week-end, l’événement affiche complet et promet une belle compétition.
Le Bromont Ultra grandit sans arrêt depuis ses débuts en 2014. Sur les quelque 2000 inscrits cette année, « 40 % feront leur plus grande distance à vie, raconte Gilles Poulin, cofondateur de l’événement. Pour un autre 25 à 30 % ça va être leur première course en sentier. »
De plus, la compétition attire de 60 à 65 % de nouveaux venus au Bromont Ultra, contre 35 % qui reviennent et environ 12 % qui n’ont pas manqué une édition depuis 2014, affirme M. Poulin avec enthousiasme.
Cette année les inscriptions ont été particulièrement en hausse sur le 25 km et le 12 km, ajoute-t-il. « On est en hausse d’inscription de presque 50 % sur ces distances-là. On va tester nos limites opérationnelles avec ces gros départs, avec plus de 300 personnes », dit-il.
Autre fait intéressant, les coureurs viennent de 232 villes du Québec. Il y en a également une cinquantaine qui vient de Toronto, d’autres d’Ottawa et de Gatineau. Il y a aussi des Français, des Américains, un coureur de la Nouvelle-Zélande et un autre du Gabon en Afrique, preuve que la course attire l’attention.
Les « vedettes » n’y étant pas, occupées à se préparer pour la Diagonale des fous ou le Trail des Bourbons, d’autres coureurs élites pourraient se tailler de belles places sur les podiums. Soulignons la participation du Granbyen Alexandre Sauvageau qui aspire à battre le record de parcours sur le 80 km, qui appartient pour l’instant à Alister Gardner (7 h 55). Il s’agirait d’un beau rebond de la part de Sauvageau, après sa mésaventure sur l’Ultra-Trail Harricana, qui a mené à sa disqualification.
Son ami et partenaire d’entraînement Paul Lavoie va pour sa part sa chance sur le record du 25 km, établi par Julien Lachance en 2 h 10.
Chez les femmes, Anne Bouchard (gagnante du 160 km en 2017) revient à Bromont cette fin de semaine, sur le 80 km solo.
Le vétéran Pierre Lequient, qui a participé à toutes les éditions du Bromont Ultra, est de retour pour une sixième année consécutive sur le 160 km.
Également à surveiller, il y a cinq athlètes inscrits au « Ultra-Man », une course de 80 km en vélo le samedi suivie de 80 km en course à pied qui commence en pleine nuit dimanche.
La philanthropie avant tout
Comme le dit bien son slogan « Courir plus, donner plus », le mandat du Bromont Ultra est d’encourager les gens à se dépasser et par le fait même de s’impliquer. « Le double objectif qu’on a est de recueillir des fonds, de courir pour une cause et de promouvoir la santé, explique Gilles Poulin.
En offrant deux tarifs d’inscription, les participants peuvent décider quelle sera leur collecte de fonds et qui en bénéficiera. Depuis sa fondation, l’événement a amassé plus d’un million de dollars. Cette année seulement, elle a récolté plus de 200 000 $ de la part de 1500 donateurs.
Avec près de 300 bénévoles dévoués qui se dépassent eux aussi un peu plus, l’organisation assure un très bel événement aux participants, année après année, en plein coeur de la période des « couleurs » automnales. Déterminés à croître en beauté, les organisateurs regardent l’avenir avec enthousiasme. « On a travaillé avec plus de professionnels, on est allé chercher des commanditaires, on a ˝focusé˝ sur le long terme et ont a mis les choses en place pour être encore là dans 10 ans » assure Gilles Poulin.
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