Pour une 4e année consécutive, l’équipe de 3Beavers Racing (3BR) accueille les amateurs de course et d’aventures dans le parc de la Gatineau pour le Bad Beaver Ultra (BBU). Pour l’occasion, une trentaine de coureurs téméraires parcourront au cours des trois prochains jours une totalité de 150 km sur les plus beaux sentiers que le parc de la Gatineau a à offrir.
« Nous nous sommes assurés d’inclure les meilleurs sentiers que nous connaissons, afin que les nombreuses personnes venant de l’extérieur puissent voir les beautés du parc, tout en relevant un défi de taille », précise à ce sujet Mat Lefèvre, cofondateur de 3Beavers Racing avec Ray Zahab et Sereena Trottier.
Une grande diversité de coureurs
Depuis sa première édition en 2016, le BBU réussit à attirer plusieurs types de coureurs différents en proposant cette « initiation aux courses en étapes ». Pour certains, c’est l’évènement parfait pour s’entraîner et tester ses stratégies en vue d’une course de plus grande envergure comme le Tor des Géants.
Ces participants ne doivent pas par contre minimiser l’ampleur de ce qui les attend, affirme en riant Mat Lefèvre. « Ils sous-estiment souvent le défi en se disant que ce n’est que le parc de la Gatineau, mais plusieurs d’entre eux finissent en avouant que ces trois jours ont été finalement pas mal plus difficiles que Grand 2 Grand [une course en étape mythique de sept jours se déroulant soit au Grand Canyon ou à Hawaï] ».
Le BBU représente en effet un défi physique hors du commun. C’est d’ailleurs une raison qui pousse certains anciens participants comme Mary Thompson à y retourner année après année. Mary, gagnante chez les femmes lors de la dernière édition, en sera à sa troisième participation consécutive. Cette course représente pour elle « un challenge personnel autant amusant qu’éprouvant ». Elle espère cette année continuer d’améliorer sa gestion des différents éléments nécessaires pour performer lors d’une telle course et revoir les bons amis qu’elle s’est faits au courant des éditions antérieures.
L’aspect social et la dynamique qui s’établit entre les coureurs, les organisateurs et les bénévoles sont effectivement l’un des aspects du BBU les plus souvent mentionnés par les anciens participants. Erika Goreski qui y participe pour une deuxième année se rappelle des peurs qu’elle avait lors de sa première participation et comment celles-ci se sont dissipées grâce « à la camaraderie qui s’établit avec les autres coureurs, les employés de 3BR et les nombreux bénévoles ».
Jason Deluce, un autre ancien participant ayant vécu cette camaraderie et qualifiant l’expérience comme « thérapeutique », y retourne cette année en tant que bénévole. Il a bien hâte de voir comment tout se vit de l’autre côté et « ne voudrait être nulle part ailleurs en ce début du mois d’août ».
Une course semi-autonome
Comme pour les autres courses du genre, chaque coureur devra, en plus de franchir la distance considérable, transporter son équipement pour dormir, sa nourriture pour les trois courses, son eau et tout le matériel nécessaire à une telle aventure.
Ceci étant dit, les coureurs bénéficieront aussi de l’encadrement que leur proposent les organisateurs. En plus du transport précourse et postcourse, l’équipe de 3BR leur fournira les soupers, le gîte et d’autres éléments, afin de s’assurer que tous profitent au maximum de l’expérience.
« Nous voulons introduire les gens aux courses en étapes. C’est pour avoir du plaisir. Nous ne sommes vraiment pas là pour rendre les gens misérables », affirme Mat Lefèvre.
Une expérience très prisée
Cet encadrement et les beautés du parc de la Gatineau font du BBU une expérience de plus en plus recherchée. Pour pouvoir continuer à l’offrir, l’équipe de 3BR travaille étroitement avec la Commission de la Capitale nationale (CCN) responsable de la gestion du parc.
Mat Lefèvre mentionne à cet effet que la CCN a décidé « de ne plus permettre l’organisation de nouvelles courses dans le parc afin de mieux préserver ses sentiers ». En passant par les principaux attraits du parc comme le Lac Pink, la caverne Lusk et les ruines Carbide Willson, le BBU se positionne donc comme l’un des meilleurs moyens pour les coureurs de découvrir ce magnifique terrain de jeu situé à moins de deux heures de Montréal.