Possible intoxication alimentaire sur le Val d’Aran by UTMB

Val d'Aran by UTMB
La première édition du Val d'Aran by UTMB a été marquée par une possible intoxication alimentaire - Photo : Val d'Aran by UTMB

De nombreux coureurs qui ont participé le week-end dernier (10-11 juillet) à la première édition du Val d’Aran by UTMB, dans les Pyrénées espagnoles, ont rapporté avoir été victimes de diarrhée intense, mais aussi d’autres symptômes comme de la fièvre, de la fatigue, des nausées ou encore des vomissements. La piste de l’intoxication alimentaire est sérieusement envisagée.

Un groupe Facebook nommé « Val d’Aran by UTMB / Intoxication » a été créé par des participants afin de recueillir les témoignages. Au moment d’écrire ces lignes, presque 400 personnes en étaient membres. Plusieurs dizaines de publications font état de problèmes de santé ressentis plusieurs heures après la course pour la majorité, voire pendant la course.

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Si de tels désagréments peuvent arriver à certains sur des courses aussi longues, il est en revanche beaucoup plus étonnant et rare qu’ils touchent autant de personnes.

Afin de trouver l’origine de cette possible intoxication, l’organisation a envoyé un questionnaire par courriel aux coureurs pour recouper les informations par rapport à leur consommation sur les ravitaillements. Il est également disponible sur leur site. Une adresse courriel a aussi été spécialement créée pour gérer cet incident.


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« Nous enquêtons sur ce qui s’est passé, en collaboration avec les autorités locales, a indiqué Xavier Pocino Moga, le directeur de l’événement, à Distances+. Nous sommes en train de découvrir quelle est sa portée réelle et nous sommes en contact avec les participants. Tant que nous n’aurons pas d’informations véridiques et vérifiées, nous ne publierons pas les conclusions. Nous espérons publier un rapport bientôt. »

Dans la presse locale, l’ampleur est un peu plus nuancée que les 300 cas rapportés par certains sur le groupe Facebook. Le média Carraras de Montaña affirme « qu’à l’heure actuelle (jeudi 15 juillet vers 19 h, NDLR), les données fermes fournies par l’hôpital de Vielha indiquent que 16 personnes ont été traitées, parmi les 3200 coureurs qui ont pris le départ des quatre courses de montagne. »

Dans un courriel aux participants, les organisateurs du Val d’Aran by UTMB, reconnaissent avoir « détecté un nombre anormalement élevé de coureurs avec des maux d’estomac causés par un liquide. » Ce même courriel confirme que « tous ceux qui (…) ont signalé des ennuis sont des participants de la VDA (la course de 162 km) et de la CDH (l’ultra de 105 km) ».

« Nous avons aussi fait un sondage avec notre personnel et des bénévoles, et personne n’a de symptômes. Et ils ont bu et mangé la même chose que vous », peut-on également lire dans le courriel. 

L’eau à l’origine de l’intoxication?

En recoupant les témoignages, les premières conclusions semblent indiquer que le problème serait issu de l’eau mise à disposition sur les ravitaillements de la plus longue épreuve, le Torn dera Val d’Aran (162 km, 10 700 m D+), et de la Camins d’Hèr (105 km, 6500 m D+).

L’organisation explique dans le courriel évoqué précédemment que l’enquête pourrait prendre un peu de temps « car tous les systèmes d’approvisionnement en eau sont déjà démontés », ce qui rend la tâche « ardue ».


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Face aux accusations sur la provenance de l’eau, elle a également tenu à expliquer d’où elle venait. « L’eau fournie par l’organisation provenait de trois canaux : de l’eau minérale en bouteille, de l’eau prise dans les villages via un raccordement au réseau municipal d’eau potable et des fûts, qui avaient tous été remplis avec de l’eau du réseau municipal de Vielha, et tous transportés pleins en camion-grue ou hélicoptère jusqu’à leur emplacement. »

À noter que plusieurs concurrents ont affirmé que ces fûts étaient exposés en plein soleil sur les différentes zones de ravitaillements.

Toujours sur le groupe Facebook, plusieurs autres participants ont aussi affirmé avoir vu des tuyaux remplir ces réservoirs depuis une rivière adjacente, notamment à Pas d’Estret, et avoir reçu de l’eau fraîche en se ravitaillant en début d’après-midi, alors que ces mêmes réservoirs étaient exposés au soleil.