Chartreuse Terminorum : une « Barkley » française aussi folle que l’originale

Chartreuse terminorum
Photo : courtoisie

Le coureur émérite de calibre international Benoit Laval, qui a participé deux fois à la mythique course Barkley, aux États-Unis, lance lui aussi sa propre course de fou. La « Chartreuse Terminorum », qui a lieu du 1er au 4 juin 2017, promet de faire souffrir les 40 courageux qui auront la « malchance » d’être sélectionnés pour la compétition.

C’est avec la bénédiction de la Gary « Lazarus Lake » Cantrell, l’homme derrière la Barkley, que Benoit Laval a décidé d’organiser ce défi de 300 km et de 22 000 mètres de dénivelé positif. « Je crois que les bonnes idées doivent être reprises et partagées au bénéfice de tous », a-t-il expliqué à Distances+ quelques jours avant l’ouverture des inscriptions.

Benoit, qui est président-fondateur de la réputée compagnie d’équipement de course Raidlight, a sillonné avec quelques complices le massif de la Chartreuse, à la limite du département français de l’Isère en Rhône-Alpes, et qui culmine à 2 082 mètres d’altitude. Leur but est clairement avoué : élaborer une course qui, le souhaitent-ils, passera à l’histoire. « Ce n’est pas une Barkley numéro deux, précise Benoit. C’est une course qui écrira sa propre histoire et sa propre légende, mais différemment », même s’il reconnaît récupérer le concept de base et certaines règles de la Barkley.

Des montagnes riches d’histoire

Barkley Marathon
Benoit Laval et Laz à la Barkley Marathon – Photo : Benoit Laval

Quarante concurrents, triés selon le bon plaisir de Benoit Laval, partiront de la ville de Saint-Pierre-de-Chartreuse, pour effectuer cinq tours dans un temps alloué de 80 heures, et ce sans GPS ni assistance, dans le Désert de Chartreuse.

« Ce sont des montagnes chargées d’histoire, explique Benoit. Des moines s’y sont installés il y plus de 1000 ans. C’est en retrait, très escarpé. Il y a plusieurs anciens chemins tracés et autrefois utilisés par les moines et les pèlerins. C’est une forêt profonde et sauvage et un patrimoine culturel inestimable », raconte-t-il. Visiblement passionné par coin de pays, il y habite depuis maintenant six ans et souhaite le faire découvrir à plus de gens.

Complices dans le délire

La Chartreuse
Paysage de la Chartreuse – Photo : courtoisie

Pour participer, en plus de devoir expliquer leur motivation, les quarante audacieux débourseront trois euros, soit un centime par kilomètre à parcourir. « On garde la course toute simple, dit Benoit. Nous sommes quatre amis à l’organiser, dont Emmanuel le coureur, Nicolas le spécialiste des légendes et de la liqueur et Cédric le Chartroussin de souche que l’on appelle Monsieur le Directeur. À eux trois, ils forment mon triumvirat ».

Tout comme la Barkley, ce sera la première édition qui sera la plus facile, puisque les organisateurs ne savent pas encore à quoi s’attendre comme réaction de la part des participants. « C’est possible de finir cette course. En fait nous l’avons mis en place parce qu’on pense que c’est possible, mais c’est la première édition alors on n’a pas l’expérience. Tout comme Laz l’a fait avec la Barkley, on la fera évoluer au fil du temps pour, chaque fois, compliquer un peu plus la vie des participants », raconte Benoit.

Ainsi, en juin prochain, cette Chartreuse Terminorum dévoilera une partie de ses secrets, mais gageons que, tout comme la liqueur du même nom, Benoit Laval se gardera de nous annoncer ce qui attend les participants sur le circuit. Il ne divulguera pas tous les ingrédients et la recette du premier coup!

Paysage de la Chartreuse
Benoit Laval – Photo : courtoisie

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