Une quinzaine de coureurs Québécois vivent une fin de semaine de rêve à San Francisco

(De gauche à droite) Patrick Lemieux, Guillaume Carrier, Pierre-Luc Iza, Janelle Morrier, Marline Côté et Éloïse Rochefort – Photo : courtoisie

C’est une température idyllique et un véritable décor de cinéma californien qui attendaient la quinzaine de participants du Québec à la course The North Face Endurance Challenge de San Francisco, la fin de semaine du 18 et 19 novembre.

Répartis sur les différentes distances de 10 km, 21 km, 42 km, 50 km et 80 km, tous sont unanimes pour qualifier leur expérience d’exceptionnelle, en commençant par Mathieu Blanchard et Sarah Bergeron-Larouche, qui se sont tous deux taillés une position remarquable parmi l’élite internationale présente.

Mathieu Blanchard continue de se démarquer

« L’ambiance du site, les paysages avec les vues sur le Pacifique, les forêts d’eucalyptus : c’était génial », résume Mathieu Blanchard, au lendemain de sa performance sur le 80 km. Avec un temps de 7 h 00:20, l’athlète qui ne cesse de cumuler les exploits depuis un an a décroché la 14e position parmi 564 coureurs, dont une cinquantaine figurait parmi la crème de la course en sentier des quatre coins de la planète.

Cette performance le comble de satisfaction. « Je ne pouvais pas m’attendre à faire un podium considérant le plateau relevé de coureurs sur la ligne de départ. Zach Miller, Hayden Hawks, ces gars-là sont de vrais professionnels. Ils vivent de ça, c’est leur métier. Ils ont un mode de vie plus adapté pour performer aussi fort », explique-t-il.

Notons que la course de 80 km a été remportée par Tim Freriks avec un temps de 6 h 02:26. Il était suivi par Zach Miller (6 h 15:23) et Hayden Hawks (6 h 20:39).

Crédit: Drozphoto (Damien Rosso pour Salomon Running)
Mathieu Blanchard sur le circuit du 80 km – Photo: Drozphoto (Damien Rosso pour Salomon Running)

L’expérience a été d’autant plus significative que Mathieu était invité par l’équipe Salomon à vivre un traitement VIP réservé aux athlètes d’exception dans un chalet situé en retrait du centre-ville.

« J’ai eu la chance de partager des moments avec des professionnels de la course du monde entier. On s’est fait gâter avec cuistots, photographes, physios, massos. Il y avait beaucoup d’histoires autour de la table qui ne donnaient que l’envie d’aller courir à fond. J’écoutais d’une oreille attentive les conseils et ça m’a informé des projets à venir de l’équipe Salomon ».

Si Marianne Hogan avait elle aussi été invitée par l’équipe Salomon en Californie, elle n’a malheureusement pas pu s’élancer dans les sentiers en raison d’une blessure qu’elle doit soigner. Mathieu Blanchard et elle se préparent déjà pour leur ultime épreuve de l’année, qui aura lieu la fin de semaine du 8 au 10 décembre à la Transmartinique.

Annie Jean contrainte à l’abandon

Alors que plusieurs regards étaient tournés vers Annie Jean sur le 80 km, la coureuse qui a atteint les plus hauts sommets l’été dernier avec sa troisième position au Marathon du Mont-Blanc a finalement déclaré forfait. Blessée à la hanche droite, elle était incapable de poursuivre les enjambées après seulement 28 km.

« J’ai dû arrêter pour ne pas me blesser davantage », a-t-elle expliqué à Distances+, sereine avec sa décision. « Plan A: réadaptation sérieuse pour guérir mes petites blessures qui me hantent depuis fin août et avoir une belle saison de ski cet hiver avant de débuter ma planif de l’année prochaine », prévoit la coureuse de Gatineau.

Photo: Patrick Lemieux
Sarah Bergeron-Larouche sur la première marche du podium – Photo : Patrick Lemieux

Une première place bien méritée

De son côté, Sarah Bergeron-Larouche s’est démarquée de flamboyante façon, avec une victoire à l’arrachée sur le 50 km. Après avoir lutté la majeure partie de la course en deuxième et troisième position, elle a réussi à se tailler une avance de deux minutes sur sa principale rivale au fil d’arrivée, avec un temps de 4 h 55:23. Elle a ainsi confirmé une fois de plus son statut de coureuse de l’élite mondiale.

Pour son voyage, elle était accompagnée de son conjoint Mathieu Bélanger-Barrette, qui a tenté sa chance sur le 42 km. Ce défi représentait sa plus longue distance de course à pied à vie. Malgré des problèmes de digestion, il aura tout de même décroché une très honorable 15e position chez les hommes avec un temps de 3 h 40:36.

La nouvelle formule de l’événement fait un succès

Mentionnons que plusieurs autres Québécois ont également pris le départ des différentes courses à San Francisco. S’ils étaient sans doute moins préoccupés par la performance, ils n’en ramèneront pas moins des souvenirs inoubliables, comme l’ont confirmé la grande majorité d’entre eux rencontrés par Distances+.

« Mon amie Anne-Marie essayait de me convaincre de participer à un ultratrail mais je me laissais impressionnée par la distance », confie Stéphanie Dubuc. « Cette fois elle a réussi en me le proposant comme un week-end de filles à San Francisco : du tourisme, du fun entre chums et une course… Ça a fonctionné! Élyse s’est jointe à la folie pour dépasser ses propres défis et nous avons toutes les trois adoré notre expérience », poursuit la coureuse de Montréal, tout juste revenue de son voyage.

Photo: Anne-Marie et Stephanie a l’arrivé du 50Km
Anne-Marie Bertrand et Stephanie Dubuc à l’arrivée du 50 km – Photo : courtoisie

Il faut dire que l’événement présentait d’importantes nouveautés cette année, avec des parcours se terminant tous, à l’exception du 5 km et du 10 km, par la traversée du mythique Golden Gate Bridge. Le site d’arrivée se situait par ailleurs sur un vaste terre-plein dans le secteur de Crissy Field, avec une animation à grand déploiement et une vue imprenable sur le pont qui fait la marque de San Francisco.

C’est un record de 4000 participants qui ont pris part aux différentes épreuves, pour un total de 30 pays et les 50 États américains représentés. Les organisateurs sont plus que satisfaits de cette édition renouvelée et confirment que les participants, en 2018, pourront s’attendre à la même formule qui a fait le succès de l’événement cette année.

« Tout a vraiment bien été, mieux même que ce que nous pourrions avoir espéré, notamment avec le nouveau festival à l’arrivée », souligne Jeff Ball, l’un des responsables de l’événement, précisant que la série de courses The North Face Endurance Challenge 2018 reprendra au Algonkian Regional Park, dans l’État de Washington, les 28 et 29 avril prochain.

80 km

  • Mathieu Blanchard, 7 h 00 m 20
  • Guillaume Carrier, 9 h 04 m 30
  • Marie-Josée Hotte, 11 h 17 m 56
  • Emmanuelle Dudon, DNF
  • Annie Jean, DNF
  • Marianne Hogan, DNS

50 km

  • Patrick Lemieux, 5 h 36 m 54
  • Marline Côté, 5 h 45 m 02
  • Janelle Morrier, 6 h 32 m 16
  • Stéphanie Dubuc, 7 h 51 m 06
  • Anne-Marie Bertrand, 8 h 15 m 10
  • Milene Vandal, 8 h 26 m 14
  • Christian Guérin, 8 h 26 m 14

42 km

  • Mathieu Bélanger-Barrette, 3 h 40 m 36
  • Eloise Rochefort, 5 h 00 m 19

21 km

  • Justin Langlais, 1 h 53 m 24
  • Pierre-Luc Iza, 2 h 09 m 41

10 km

  • Élyse Bedwani, 1 h 08 m 08