Photo : Olivier Mura
Près de 500 participants sont attendus ce samedi à la huitième édition de la course La Chute du Diable. Face à la multitude de courses offertes sur le marché, croit l’organisateur, le nombre d’inscrits stagne.
« Il y a trop de course, c’est sûr!, lance Mario Villemure, directeur de course des Évènements La Chute du Diable. Les gens veulent faire des courses, mais ne peuvent pas toutes les faire. Seules les grosses courses ont l’air stables, mais elles sont là depuis plus longtemps. »
Optimiste, il assure toutefois ne pas vouloir voir son événement grandir outre mesure. « On aime ça que notre course ne soit pas une trop grosse machine. On reste tranquille, on a nos habitués et ça nous satisfait », dit-il.
Année après année, il règne en effet une ambiance amicale sur le site de la course, dont le coeur est un magnifique amphithéâtre de pierre en pleine forêt.
Une charge de travail importante
Mario Villemure confie cependant trouver que l’organisation de courses est non seulement une charge importante en termes de temps, mais également en argent.
« C’est hallucinant ce que ça coûte organiser une course. Le monde ne le voit pas ça, ils n’ont aucune idée des frais et comment ça coûte cher. On fait ça pour le fun, car n’y a pas d’argent à faire avec ça », explique-t-il.
C’est notamment cette situation qui a poussé l’organisateur à ramener l’événement sur une journée au lieu de deux comme l’an dernier.
Si, lors de la dernière édition, il avait eu de la difficulté à recruter tous ses bénévoles, cette année, il peut compter sur son noyau de réguliers. « Faire ça sur un jour, c’est moins dur sur les bénévoles », confirme Mario Villemure.
Parmi ses meilleurs acolytes, il souligne au passage les noms de Diane Desrochers et Jurgen Voïgt. « Elle s’occupe des stations de ravitaillement et lui du montage du site », explique Mario. Ils sont précieux, admet-il, « sans eux ça se serait pas pareil. »
Leurs partenaires comme la Ville de Saint-Mathieu restent fidèles au poste. L’apport économique de ces événements pour les commerçants locaux est notoire et les Évènements La Chute du Diable en sont conscients, mais ils sont également reconnaissants de l’implication de tous ces collaborateurs locaux qui participent à leur manière aux courses en fournissant biens et services.
Abandon de la Sasquatch; bienvenue Devil’s Backyard
D’autres évènements sont également chapeautés par la même organisation dirigée par Peggy Juneau et Mario Villemure, mais les deux se sont épuisés l’an dernier et ont décidé d’abandonner la course Sasquatch pour se concentrer cette année sur leur événement régulier et une nouvelle course : la Devil’s Backyard.
Cette course dont le but consiste faire le plus de boucles de 6,66 km est la reprise de ce qui se fait dans plusieurs organisations aux États-Unis. Tandis que chaque boucle doit être complétée dans un temps alloué de 60 minutes par boucle, c’est le dernier survivant de l’épreuve qui sera proclamé vainqueur.
« Ça faisait trois ans que j’achalais mon équipe avec ça et enfin on va la faire cette année, mais il avertit les participants que « c’est un petit événement, c’est quelque chose de simple, mais de l’fun. »
Les coureurs de La Chute du diable prendront le départ de l’une des épreuves couvrant les distances de 1, 3, 6, 10, 22, 35, 50 et 80 km. La course se déroule sur l’immense territoire de la réserve Mastigouche et du parc récréoforestier de la ville de Saint-Mathieu.
Sur le 80 km, notons la présence de Sarah Verguet Moniz, tout juste de retour d’Europe où elle a passé plusieurs mois à s’entraîner dans les Alpes. L’athlète féminine Distances+ 2018 est très en forme après avoir remporté deux épreuves majeures, le VVX au coeur des Volcans d’Auvergne, et la Montagn’Hard.
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