L’annulation de la TNFEC Californie change les plans pour plusieurs Québécois

Photo : courtoisie
Photo : TNFEC

Plusieurs Québécois avaient mis à leur agenda la course TNFEC Californie qui venait clore cette fin de semaine la série The North Face Endurance Challenge aux États-Unis. L’événement a finalement été annulé en raison de trois incendies majeurs qui frappent l’État de Californie en ce moment.

Parmi ceux-ci, quelques athlètes élites se tenaient prêts à réaliser leur performance de l’année, tels que Maxime Leboeuf, Julien Lachance et Elliot Cardin, avec lesquels Distances+ a pu s’entretenir à quelques jours de leur départ.

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Julien Lachance avait notamment de bons espoirs pour son ami Maxime Leboeuf, qui aurait vraisemblablement pu faire un top 5 parmi les quelque 75 athlètes élites attendus des quatre coins du monde dans la catégorie homme sur le 80 km.

« Max, c’est la carte cachée du Québec », soulignait Julien. « C’est le gars que personne ne connaît, dont personne ne se méfie, mais qui est vraiment très fort et a beaucoup de vitesse. Avec l’entraînement qu’il a fait ces derniers temps, c’est costaud, il s’enligne pour nous faire ça en 6 h 15 ou 6 h 20 », estimait l’athlète qui espérait lui-même faire sa plus belle performance sur un 80 km à ce jour, avec un temps sous les 7 h et un top 15 chez les hommes.

Julien lors des championnats du monde de course en raquettes 2017 à Sarawak Lake, où il a terminé 14e (3e Canadien) / Photo : Maude Dufort-Labbé
Julien lors des championnats du monde de course en raquettes 2017 à Sarawak Lake, où il a terminé 14e (3e Canadien) / Photo : Maude Dufort-Labbé

Pour Julien, la TNFEC Californie représentait son gros objectif de l’année. Il avait aligné ses entraînements en fonction de ce défi, avec davantage de courses sur route, incluant deux marathons à Québec et à Gatineau cet automne.

Sachant que le calibre devait être très relevé, Julien avait prévu une gestion de course axée sur sa performance personnelle seulement, en essayant d’éviter de se faire trop influencer par les autres athlètes du circuit. « Ça va partir très vite, estimait-il. Je ne veux pas faire trop le coq au début et me brûler. Je vais y aller comme je le sens, mettre la pédale et sans doute faire un premier 40 km relativement à l’aise et aller chercher des gars sur la deuxième moitié du parcours. »

Son meilleur temps sur un 80 km était jusqu’ici de 8 h 50 en 2016. « Je n’ai jamais eu des super temps sur un 80 km à ce jour, mais le parcours en Californie m’avantage beaucoup et je suis vraiment plus entraîné que les années passées », jaugeait-il.

Elliot Cardin serein

Elliot Cardin à son arrivée en première position à l'Ultra-Trail Harricana le 8 septembre dernier - Photo: Francis Fontaine
Elliot Cardin à son arrivée en première position à l’Ultra-Trail Harricana le 8 septembre dernier – Photo: Francis Fontaine

De son côté, Elliot Cardin pourra prendre un peu plus de temps de repos pour guérir une blessure à la hanche qu’il traîne depuis quelques semaines. Au repos complet depuis neuf jours, il envisageait quand même prendre le départ avec des attentes relativement élevées en raison de ses belles performances cet automne à l’Ultra-Trail Harricana et au Bromont Ultra. « J’aimerais ça performer et j’ai hâte de voir où je me situe par rapport aux professionnels », confiait-il dimanche dernier.

Celui qui s’entraîne beaucoup avec Alister Gardner restait confiant malgré son problème de santé. « J’ai fait pas mal de gros volumes ces derniers temps et c’est une course très roulante malgré les 3000 m de D+. Les chemins sont peu techniques et assez larges. J’ai donc concentré mon entraînement davantage de type marathon avec plus d’intensité », expliquait Elliot.

Sur Facebook, il a démontré une belle résilience, en reliant la situation à celle des changements climatiques, et l’importance de faire sa part pour protéger la nature. « Triste nouvelle… mais ce n’est rien à comparer au désastre. La nature à parlé cette semaine en Californie. Nous devons faire attention à notre environnement, si précieux et compromis. Cette nature, c’est mon terrain de jeu et le protéger fait partie de mes valeurs », a-t-il écrit.

Sarah Bergeron-Larouche espérait de son côté se lancer sur le 80 km pour la première fois, mais avait changé son fusil d’épaule il y a quelques semaines, faute de soutien financier pour lui permettre de participer à l’épreuve.

Pour la plupart des Québécois inscrits à la course, l’annulation de l’événement représente un changement complet de plan puisque la situation n’est pas du tout attrayante dans le secteur de San Francisco en ce moment. Quelques compagnies aériennes, telles que United Airlines, ont même proposé à leurs passagers de transférer leur billet d’avion pour une autre destination.

De très grands noms américains devaient aussi participer à la compétition, dont Jim Walmsley, Dylan Bowman, David Laney, Ida Nilsson et Clare Gallagher. La course TNFEC Californie est reconnue pour son niveau très élevé d’athlètes élites, notamment sur le 80 km où les bourses totalisent pas moins de 30 000 $. Elle est aussi connue pour ses parcours roulants et très rapides où les performances et les records personnels sont relativement fréquents.

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