Caroline Côté prend de la chaleur en Martinique avant d’affronter l’Antarctique

Caroline Côté en Martinique – Photo : Vincent Champagne

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Trois semaines à peine après avoir fait une deuxième position à l’Ultramaraton Guatemala, la cinéaste d’aventure Caroline Côté est de nouveau sur la ligne de départ d’un ultra, et cela, quelque temps avant de partir pour une nouvelle aventure en Antarctique.

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« J’ai besoin d’un max de chaleur, et ce n’est même pas une blague », lance Caroline, 32 ans, rencontrée avec toute sa famille à Sainte-Anne, une petite bourgade du sud de l’île, où il fait bon prendre une boisson « planteur » ou un coco rhum en regardant la mer.

Elle a bien besoin de la chaleur familiale, parce qu’elle s’en va au grand froid, et qu’elle s’en met beaucoup sur les épaules. Au Guatemala, « j’ai eu beaucoup de difficultés, confie-t-elle. J’avais perdu le goût de me rendre jusqu’au bout. Ça m’a donné un gros coup dans le mental. »

Alors, sur la TransMartinique, « je suis motivée, mais je me demande si un défi de plus n’est pas trop », lance-t-elle.

« Il va falloir garder mon mental dans le positif, que je regarde plus loin pour voir comment je peux me dépasser, et aller chercher cette limite qui me permet de grandir. »

Cette dernière course de l’année couronne une saison faste pour Caroline. Elle a complété son expédition Electron, avec Hydro-Québec, elle a fait une deuxième place au 100 km du Québec Méga Trail, une troisième place à la course MEC Tremblant, première à la course MEC Kaïkop, et elle a complété le 160 km du Bromont Ultra en première position, avant d’être disqualifiée pour n’avoir pas respecté tout le parcours, après s’être perdue.

C’est dire qu’elle est plus ou moins ambitieuse sur la TransMartinique, même si elle a l’habitude d’aller vite. Cette fois, elle s’est donné un double défi. Compléter l’épreuve en gérant son effort n’est pas suffisant, semble-t-il : Caroline va aussi filmer des grands bouts de la compétition.

« Il y a beaucoup de vidéos qui sont faits par des gars, explique-t-elle. Mais là, je veux montrer la vision d’une femme. Et je veux montrer les femmes sur la course, il y en a plusieurs. »

De ce qu’elle va filmer, elle tirera un petit montage qui alliera la sensibilité qu’on lui connaît à ses propres émotions sur le parcours.

Caroline Côté est prête pour la TransMartinique, même si un certain stress lui pèse sur les épaules - Photo : Vincent Champagne
Caroline Côté est prête pour la TransMartinique, même si un certain stress lui pèse sur les épaules – Photo : Vincent Champagne

À l’assaut de l’Antarctique

Dès le 23 décembre, alors que tout le monde se mettra en mode repos et festivités, Caroline partira pour l’extrême sud de la planète – ce sera son deuxième séjour en Antarctique – pour y filmer une équipe d’aventuriers.

« Nous allons passer un mois sur le continent pour aller refaire le chemin d’un ancien explorateur polaire. Il a fait ça en traineau à chien dans les années 40 », explique-t-elle. 

Dans les derniers jours, nous avons vu Caroline répondre à des courriels, contacter des gens et tenter de trouver tout le matériel dont elle a besoin, plutôt que de relaxer sur la plage. L’esprit est occupé.

« J’ai plus peur qu’en 2014 [son premier séjour en Antarctique], parce que je sais plus à quoi m’attendre, dit-elle. Je sais maintenant ce que c’est que de dormir 30 jours dans une tente à moins 40. »

Il lui faudra donc tenir solide pendant les 144 km de la TransMartinique, sachant que l’épreuve durera bien moins longtemps que l’expédition en Antarctique.

Le départ de la TransMartinique est donné à minuit vendredi soir (23 h heure du Québec – 5h heure de Paris). Plus de 224 participants prennent le départ de cette 9e édition du plus grand trail de la Martinique. Le gagnant devrait franchir l’arche d’arrivée en début de soirée samedi.

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L’auteur est l’invité du Comité martiniquais du tourisme et du Club Manikou. Distances+ remercie La Clinique du coureur, qui a rendu possible ce reportage.

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