C’est ce samedi que l’athlète Sarah Bergeron-Larouche prend le départ du 80 km au The North Face Endurance Challenge en Californie. C’est la troisième fois qu’elle y participe, après avoir pris place sur les podiums en 2016 (troisième chez les femmes au 50 km) et en 2017 (première chez les femmes au 50 km). L’édition 2018 ayant été annulée en raison d’importants feux de forêt, la tenue de l’événement, cette année, offre un plateau important d’athlètes élites, dont Sarah, qui compte bien tout donner.
« J’ai fait un gros bloc d’entraînement pour cette course. C’est l’une des premières fois que j’applique vraiment bien, sans y modifier quoi que ce soit, un programme d’entraînement, et que je suis assidue dans mes entraînements. J’ai été une bonne élève ».
Au sommet de sa forme en ce moment, Sarah souhaite « bien performer », puisqu’elle connaît déjà les 50 premiers kilomètres du parcours. « Il me reste 30 km à découvrir! », lance-t-elle, signe qu’elle compte aussi s’amuser. En tout, 25 Québécois sont inscrits à la TNFECC, dont l’élite Julien Lachance, sur le 80 km.
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Une saison en puissance
Diplômée en chiropratique au cours de la dernière année, Sarah s’est efforcée de s’adapter à sa nouvelle réalité de professionnelle qui maintient un entraînement de haut niveau.
Sur le plan compétitif, elle a participé, en juin dernier, aux championnats mondiaux de trail, au Portugal, ce qui a été une expérience formatrice. Elle a ensuite pris part au Marathon du Mont-Blanc sur le parcours de 42 km (3000 m D+) qui fait partie de la Golden Trail Series. Au cours de l’été, elle a aussi participé au Whiteface Skyrace de Wilmington, dans l’état de New York, où elle a complété deux courses, soit un kilomètre vertical et un 25 km (2000 m D+).
Puis, en septembre, elle s’est présentée au départ du 50 km de la Chute du Diable et a terminé première chez les femmes avec un chrono de 5 h 01.
Sarah a aussi participé à quelques courses MEC, dont le Marathon du mont Tremblant (40 km, première femme, quatrième au classement général, en 4 h 18). Enfin, il y a deux semaines, lors du Marathon du mont Royal, elle est arrivée deuxième au classement général et première chez les femmes, en 3 h 05.
L’entraînement par d’autres sports
Sa saison a aussi été marquée par plusieurs courses à vélo, un type d’entraînement qu’elle apprécie. « Ça me permet de faire beaucoup plus d’heures d’entraînement, avec du gros volume, dit-elle. Compléter des semaines d’entraînement de vingt heures avec le vélo, c’est beaucoup plus facile. Je suis capable de travailler dans une zone aérobique plus longtemps sans augmenter le stress mécanique sur mes jambes. »
« C’est aussi l’opportunité de me retrouver dans une zone avec laquelle je ne suis pas nécessairement confortable, notamment au niveau de la musculation des jambes. J’ai l’impression d’avoir gagné beaucoup plus de force et de puissance. »
Ce type d’entraînement lui a aussi permis de faire des tests au niveau de la nutrition. « C’est beaucoup plus facile de manger en vélo, alors le système se dit ˝Ah, tu l’as fait en vélo, alors tu es capable de reproduire ce que tu connais à la course˝ ».
Une saison en continu
La saison de Sarah ne se terminera pas avec la course californienne. Adepte de plusieurs sports, elle enchaînera avec la pratique de diverses disciplines hivernales, notamment la course en raquettes et le ski de fond.
« J’ai tellement de variété dans mes entraînements que je n’ai pas ce besoin d’arrêter et de me donner un repos mental ou physique. Ce qu’on observe souvent, c’est que suite à ces repos-là, les gens reprennent leur activité et se blessent parce qu’ils ont arrêté de charger leur corps et de stresser les tissus ».
Sarah se dit choyée de pouvoir combiner son horaire de travailleuse autonome à celui d’athlète. Elle veut continuer à compétitionner lors d’événements qui impliquent de la technicité et du dénivelé, au mieux de sa capacité, bien que son calendrier 2020 ne soit pas encore planifié.
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