Pierre Lavoie se lance dans la course en sentier et s’attaque au Bromont Ultra

Pierre Lavoie - Photo : courtoisie
Pierre Lavoie – Photo : Courtoisie

Bien connu pour ses performances d’Ironman et de vélo, ainsi que pour son implication sociale pour promouvoir les saines habitudes de vie et lutter contre les maladies orphelines, le triathlète Pierre Lavoie fait son entrée dans le monde de la course en sentier.

Après une première participation à une course officielle lors du LK50 à Hébertville, dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, en août dernier, le cofondateur du Grand Défi Pierre Lavoie participera dans deux semaines, le 8 octobre, au 55 km du Bromont Ultra (BU). Et ce n’est pas seulement l’athlète qui fait le saut vers cette nouvelle discipline : son organisation prévoit, elle aussi, un virage majeur dans l’univers de la course en sentier au cours des prochaines années.

« Je suis un peu fébrile ! », avoue Pierre Lavoie, avec beaucoup d’enthousiasme, en entrevue exclusive avec Distances+. « J’adore vraiment ça. C’est déjà une passion », confie celui qui a commencé à s’entraîner en sentier l’été dernier.

Un intérêt qui ne date pas d’hier

Cette nouvelle passion prend tout de même racine dans de vieilles habitudes. Quand Pierre Lavoie a commencé sa carrière de triathlète, vers les années 1993-1994, il avait déjà vite compris que la course en forêt l’aiderait à maintenir son corps en santé plus longtemps. « Je faisais tout mon volume en forêt, à La Baie (Saguenay). Le fait de changer de position, que le sol soit plus mou et toujours inégal, c’est moins dommageable physiquement. »

C’est d’ailleurs une périostite chronique à la jambe droite, qui revenait chaque fois que le triathlète augmentait son volume de course, qui l’a incité à revenir à la course en sentier.

Alors qu’il courait à l’époque dans des sentiers dégagés et entretenus, Pierre Lavoie découvre cependant aujourd’hui le « vrai trail », avec les racines, la roche et les sentiers techniques.

Le BU sera la course la plus longue de sa vie

Pierre Lavoie a choisi de participer au Bromont Ultra à la suite d’une invitation de son directeur, Gilles Poulin, qu’il considère comme un excellent organisateur. Celui-ci l’a contacté dans les derniers mois et les astres ont finalement pu s’aligner pour que Pierre participe au défi.

Bien que l’athlète de haut niveau soit connu pour sa grande capacité d’endurance, le 55 km lui est apparu comme le choix le plus intelligent. « Je considère que 55 km est déjà un méchant contrat, même si ça semble presque banal pour certains. Je n’ai jamais couru aussi longtemps que ça de ma vie ! »

Le côté extrême des ultras longue distance ne lui parle d’ailleurs pas encore. « Ça va sans doute venir, mais je veux que ça se fasse sans dommages collatéraux et sans problème. Beaucoup de gens se lancent trop vite dans les longues distances sans savoir que leur corps ne résistera pas et qu’ils vont se blesser. »

Pierre Lavoie compte miser sur son « background d’athlète » et sa grande capacité d’endurance pour réaliser le 55 km du Bromont Ultra dans le meilleur temps possible. « Je ne suis pas le plus rapide dans les premiers kilomètres de la course, mais je finis par faire du rattrapage. C’est un nouveau sport pour moi. Je dois apprendre à gérer la côte, la nourriture, l’effort », dit-il.

Ce qu’il aime le plus dans cette nouvelle discipline ? « Les gens sont vrais, gentils et respectueux de l’effort de chacun. Il y a un bel esprit de camaraderie entre les coureurs. Les gens s’entraident et le chrono perd de son importance. »

Des projets pour faire courir les jeunes en forêt

Dans le cadre du Bromont Ultra, il a décidé de parrainer la « course des ambassadeurs », qui fera courir, en forêt pendant 12 heures, les élèves de 37 écoles d’une même commission scolaire. Il souhaite aider à pousser le concept pour faire bouger un maximum de jeunes.

D’ailleurs, si Pierre Lavoie redécouvre le plaisir de la course en sentier, ce ne serait pas seulement par intérêt personnel. « Le Grand Défi a de grandes intentions. Il y aura d’importantes annonces d’ici un an, avec des projets qui vont nourrir tout le monde, sans entrer en compétition avec ce qui se fait déjà », a-t-il laissé entendre sans pouvoir en dire plus. « L’avenir va se passer en forêt. D’ici cinq ans, il y aura plus de coureurs en sentier qu’il y aura de coureurs sur route », a-t-il prédit.