Mylène Sansoucy : la saison des vacances à Chamonix pour courir la CCC

Mylène Sansoucy court 52 semaines sur 52 - Photo courtoisie
Mylène Sansoucy court 52 semaines sur 52 – Photo : courtoisie

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Il y a les athlètes qui programment leurs entraînements en fonction des courses auxquelles ils participent et il y a… Mylène Sansoucy. Elle n’a pas de plan d’entraînement, pas d’objectifs précis, juste le désir de courir. Toujours. Ce qui ne l’empêche pas d’être très performante!

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À 36 ans, cette ingénieure géologue de Québec, maman de jumeaux de trois ans, ne s’imagine pas une seconde sans ses souliers de course. « Ça fait partie de ma vie, précise-t-elle en riant. Que je sois inscrite à une course ou pas, je parcours plus ou moins 125 km par semaine. » Et cela, 52 semaines par année.

Le plus dur pour elle est de réduire son volume la semaine qui précède une compétition. « J’ai conscience que les jours avant une course, il serait judicieux de prendre un peu de repos, de courir moins longtemps, mais c’est hyper difficile pour moi. Je ne peux pas m’en passer. »

Mylène court presque tous les jours toute l’année

« Parfois, je vais courir le matin, parfois le soir avec comme objectif de toujours assurer au travail et d’être présente pour les enfants », souligne Mylène. Cette volonté de concilier sa famille, son travail et la course à pied est au cœur de sa vie. Sa plus grande crainte est de perdre cet équilibre. Plus encore que de se blesser.

« Si je dois travailler le soir, alors je vais me lever plus tôt pour aller courir le matin, souligne-t-elle. Mais je préfère éviter cette configuration, car ça peut être plus dur de rester concentrée à la fin de la journée. Je cherche donc tout le temps à maintenir un équilibre pour me donner à fond dans un travail que j’adore, avoir du temps à la fois pour courir et pour les enfants, et m’assurer une durée de sommeil raisonnable. »

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Presque aucune course n’est planifiée à l’avance, mais ça laisse parfois la place à de belles surprises.

Un peu plus tôt cet automne, par hasard, en discutant avec son patron, elle a découvert qu’elle avait accumulé suffisamment de points ITRA pour s’inscrire à la CCC de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc (101 km, 6100 m D+).

« C’était complètement inattendu, assure-t-elle. Avec mon conjoint, nous avons décidé d’en faire un voyage familial, lance-t-elle. Les enfants sont hyper enthousiastes et ils fêteront leur quatrième anniversaire à Chamonix. Pendant les neuf jours qui précéderont la course, j’en profiterai pour faire des sorties rapides chaque matin et, l’après-midi, on pourra marcher avec les enfants. »

Fidèle à ses habitudes, elle ne prévoit pas d’entraînements spéciaux en prévision de la CCC, mais elle a l’intention de participer à deux courses dans la région de Québec. « Je serai sur le 50 km du Trail de la Clinique du coureur et ensuite sur le 110 km du championnat canadien du Québec Méga Trail, où j’ai été sélectionnée parmi les élites. Ce sera la plus grande distance que j’aurai jamais faite. »

Mylène Sansoucy envisage également de refaire la Trans Vallée X (elle avait terminé à la troisième place l’été dernier), mais sans certitude encore. « Trois jours intenses comme ceux-là seraient un bon entraînement avant d’arriver à la CCC, mais on verra… »

L’impasse sur l’Harricana

Mylène Sansoucy lors de sa victoire au 80 km de l'UTHC 2018 - Photo : Julien Barrette
Mylène Sansoucy lors de sa victoire au 80 km de l’UTHC 2018 – Photo : Julien Barrette

Une belle saison se profile donc, avec un regret cependant : elle ne devrait pas être au rendez-vous de l’Ultra-Trail Harricana cette année, elle qui avait gagné le 80 km (2150 m D+) en 2018, et qui avait terminé 2e du 65 km (1600 m D+) en 2017.

L’UTHC « a lieu seulement une semaine après Chamonix et, surtout, je risque d’être seule avec les enfants cette fin de semaine là, donc cela réduira un peu plus les possibilités que j’y sois. »

Un premier commanditaire

Mylène reconnaît avoir l’esprit de compétition et prendre très au sérieux chaque course, mais elle cherche essentiellement à donner le meilleur d’elle-même. « C’est sûr que c’est toujours le fun d’être sur le podium, mais je ne sens pas de vedettariat. »

Quant à ses objectifs, elle dit ne pas vraiment en avoir. « Si j’arrive première, je suis bien évidemment très heureuse, mais je ne vois pas cela comme une finalité. Si je ne remporte pas une course parce que j’ai eu une mauvaise journée, la vie continue! Je n’y repenserai plus après. »

La nouveauté, cette saison, est qu’elle aura pour la première fois un commanditaire derrière elle à Chamonix. « L’entreprise pour laquelle je travaille (NDLR : l’entreprise québécoise de génie-conseil WSP Global) a décidé de participer à l’achat de mes billets d’avion. C’est un vrai coup de pouce et je suis fière de représenter mon employeur, mais je sais aussi que si je ne gagne pas, mon patron ne m’en voudra pas. »

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