Alister Gardner : une saison pour battre son record au marathon

Alister Gardner, vainqueur du 80 km du Bromont Ultra 2018 - Photo : Julien Hebert
Alister Gardner, vainqueur du 80 km du Bromont Ultra 2018 – Photo : Julien Hebert

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Alister Gardner fait habituellement une pause d’un mois autour du temps des Fêtes, mais il a fait l’impasse cette fois. Une fracture de stress a empoisonné une partie de la saison 2018 du coureur de Bromont qui aime alterner entre l’asphalte et les sentiers, alors maintenant que ça va mieux, il met les bouchées doubles pour repartir du bon pied.

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Cette blessure l’avait contraint à renoncer à son principal objectif, le marathon de Philadelphie sur route, en novembre dernier, où il espérait battre son record personnel (il visait 2 h 30). « Après avoir ralenti le rythme pour me soigner, je suis maintenant de retour, assure Alister. Je vais quatre fois par semaine au gym et je fais des intervalles sur tapis. »

S’il a été capable de continuer à courir pendant sa guérison, son volume n’excédait pas 50 km par semaine. C’était moitié moins que sa routine normale. Il mise présentement sur le renforcement musculaire et l’amélioration de ses performances sur 5 et 10 km sur route. « Si je m’améliore sur 5 km, alors je m’améliorerais sur 10 km, et si je m’améliore sur 10 km, je m’améliorerais sur 20 km. » Et ainsi de suite. En 2018, il avait battu son record sur 5 km (15 min 58).

Les objectifs d’Alister pour 2019

Il sera au départ du marathon de Philadelphie puisqu’il a conservé son dossard de 2018. « Toute mon énergie va être là, a-t-il confié à Distances+. Je peux espérer finir un marathon en 2 h 30, précise-t-il. À Philadelphie, 2 h 33 me semble réaliste. » Bien avant cela, il participera au marathon d’Ottawa fin mai.

Un peu plus tôt dans le mois, il sera de nouveau au rendez-vous du 80 km du The North Face Endurance Challenge de Bear Mountain (2450 m D+), près de New York, pour ce qui devrait être sa première course en sentier de la saison. « Je serai aussi sur le 50 km de la Clinique du coureur (1870 m D+), car le calibre y est vraiment bon, et ensuite sur le 110 km du Québec Méga Trail (4800 m D+), qui accueillera cette année le championnat canadien d’ultra-trail. »

L’an passé, il avait abandonné au QMT tout comme au Trans Vallée X. En revanche, il a remporté le 80 km de Bromont Ultra après s’être illustré à Chamonix en terminant 38e de la CCC (sur 1622 coureurs).

Retour imprévu à l’Ultra-Trail du Mont-Blanc

Alister Gardner sur les sentiers autour du Mont-Blanc - Photo courtoisie
Alister Gardner sur les sentiers autour du Mont-Blanc – Photo : courtoisie

Alister Gardner retournera en France cet été pour participer à l’OCC (55 km, 3500 m D+). « Je n’étais pas du tout supposé y aller, et puis le chum de ma mère, qui va avoir 70 ans cette année, a décidé de se lancer dans l’aventure. Donc je vais l’accompagner! » Les deux athlètes seront ensemble sur la ligne de départ et s’ils n’auront pas le même rythme sur les sentiers franco-suisses, Alister imagine déjà la joie qu’ils auront à se retrouver à l’arrivée pour célébrer leur réussite et l’anniversaire de son beau-père.

Alister Gardner sera enfin de la grande aventure à l’île de La Réunion en octobre pour courir la Diagonale des fous avec l’équipe constituée par la Clinique du coureur, aux côtés notamment des leaders du trail au Québec, Mathieu Blanchard et Jean-François Cauchon, ou encore de David Jeker, Maxime Leboeuf et Florent Bouguin. Mais aussi Annie Jean, Sarah Bergeron-Larouche, Elisabeth Cauchon, Hélène Michaux…

Espère-t-il grimper sur certains podiums?

« Ce n’est pas une bonne question, a immédiatement répondu le coureur chevronné de 38 ans. Mathieu Blanchard, Elliot Cardin, Jeff Cauchon sont de très bons coureurs et il est difficile, voire impossible, de faire des pronostics. L’objectif est de faire de mon mieux et d’accepter que d’autres soient, peut-être, meilleurs. »

Lorsqu’il observe la nouvelle génération de coureurs, il avoue que son orgueil en prend parfois un coup. Mais c’est aussi extrêmement motivant », dit-il. S’il s’entraîne essentiellement avec des coureurs plus jeunes que lui (Elliot Cardin, Alexis Lussier…), qui le perçoivent comme un bon athlète, il cherche avant tout à donner le meilleur de lui même en espérant qu’eux aussi feront de leur mieux. « Les observer me motive encore plus et j’espère que ma propre motivation les influence positivement et que ça leur donne envie de croire en eux et de poursuivre leurs rêves. »

« Je ne veux pas nécessairement m’imposer en ne pensant qu’à moi, confie-t-il. Je souhaite aussi donner des trucs qui pourront aider ou inspirer d’autres coureurs. » Et le plus important demeure à ses yeux le fait de conserver cette sensation de liberté qu’il ressent à chaque fois quand il s’élance sur un sentier.

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