Marie-Christine Dion, la coureuse impliquée du Saguenay, à la Black Fly

Marie-Christine Dion
Marie-Christine Dion en action - Photo : Glenn Fullum / GF Photographie

Mai 2018 – Marie-Christine Dion va inaugurer sa saison en participant à la Black Fly Trail Race cette fin de semaine. Courir n’est qu’une des nombreuses facettes de cette athlète saguenéenne, qui organise pas moins de trois évènements cette année en plus de présider un club de course en sentier dans sa région.

Black Fly : entraînement en vue d’un premier 100 km

La Black Fly Trail Race, dans le parc de la Gatineau, est une course chronométrée de trois, six ou 12 heures, qui consiste à parcourir, le plus de fois possible, une boucle de cinq kilomètres avec 200 mètres de dénivelé positif.

Il s’agira d’une première participation pour Marie-Christine et son conjoint. Cette course s’insérait parfaitement dans son calendrier de préparation. « Pour moi, la Black Fly représente le début de plusieurs week-ends chocs qui culmineront par le 100 km du Québec Méga Trail à la fin du mois de juin. Je compte parcourir entre 70 et 80 km durant la course », dit-elle.

La forme devrait être au rendez-vous puisque Marie-Christine, qui est chargée de cours à l’Université du Québec à Chicoutimi, revient tout juste d’un voyage d’entraînement comme elle le fait à la fin de chaque année universitaire. « Cette année, j’ai passé deux semaines en Arizona avec des amis à faire du vélo de montagne et de la course dans des sentiers bien différents de ce que l’on retrouve ici », explique-t-elle.

Le Québec Méga Trail sera son principal objectif de l’année en plus de représenter sa plus grande distance dans une course officielle. « Le parcours ne m’effraie pas parce que j’aime les sentiers techniques, mais c’est quand même un bon 5000 m de D+. Ce sera sans doute cet aspect qui devra être géré bien plus que la distance », explique l’athlète de 42 ans.

L’organisatrice du Trail LK50

Fortement engagée dans la communauté de la course en sentier, elle n’a pas hésité à reprendre les rênes du Trail LK50 suite au départ du responsable. « On est en réorganisation pour cette troisième édition  », avoue-t-elle. « Même si la course se nomme LK50, il n’y aura pas de 50 km cette année, car c’est vraiment complexe à organiser. Certains ravitos sont accessibles seulement par bateau. L’idée, c’est de revenir en force en 2019 avec le retour du 50 km. »

Afin de favoriser la visibilité de l’évènement, un changement de date est considéré. Pour le reste, les mêmes distances de 1, 5, 10 et 20 km seront de retour. « La particularité de cette course, c’est que les distances du 5 et du 10 km partent en haut de la montagne. Les coureurs seront transportés par télésiège sur la ligne de départ. Le 20 km représente près de 1000 m de D+ et emprunte un parcours plus technique », précise Marie-Christine.

Courir en trail au féminin

Photo: Hugues Drolet
Marie-Christine aime voyager pour s’entraîner – Photo : Hugues Drolet

Marie-Christine est également l’instigatrice de Courir en trail au féminin, un évènement qui en sera à sa seconde édition cette année et qui vise à faire connaître la course en sentier. « Souvent les filles ont peur de courir en sentier pour différentes raisons», explique-t-elle. « Mon objectif c’est de démystifier la pratique de cette activité chez les filles de 16 et plus. L’année dernière, j’avais des participantes entre 16 ans et 55 ans. »

L’évènement, qui affiche déjà complet, s’inscrit sous forme d’ateliers et de conférences qui culminent par une sortie d’une heure adaptée à la capacité de chacun. « Il y aura une physiothérapeute qui donnera des conseils sur les exercices pour favoriser la pratique de la course, une podiatre qui parlera de l’importance des pieds et l’entraîneure Natacha Gagné qui viendra nous parler des principes d’un bon plan d’entraînement », explique Marie-Christine.

Le Duo Trail du Pano

Finalement, Marie-Christine est l’instigatrice d’un nouvel évènement qui aura lieu le 15 septembre prochain. « C’est une course d’endurance de quatre heures qui combine course en sentier et vélo de montagne », précise-t-elle. « Il s’agit de parcourir le plus grand nombre de fois possible un circuit en alternant les deux activités. On pourra courir en solo ou en équipe de deux ou de quatre personnes. »

Son objectif est de favoriser la cohabitation des coureurs et des cyclistes au centre de vélo de montagne le Panoramique de Chicoutimi. « Comme dans tout centre de vélo de montagne officielle, les coureurs ne sont pas toujours les bienvenus, affirme-t-elle. Le but est de rallier les coureurs et les cyclistes dans une activité commune et qui est agréable pour tout le monde ».

Au travers son implication, Marie-Christine désire tout autant favoriser la pratique de la course en sentier que faire découvrir son coin de pays.

« Nous, les gens des régions, on voyage beaucoup, mais on sent plus de réticence des gens des grands centres à se déplacer », affirme-t-elle. « On a de beaux sentiers et des évènements de qualité. Il faut juste que les gens osent traverser le parc. Tranquillement, on arrive à se faire une belle place et à attirer les gens dans notre belle région », conclut-elle.

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