Jeff Cauchon lors de la Sinister 7, en Alberta, qu’il a remporté en juillet 2018 – Photo : Team Cauchon
La saison 2019 de Jean-François Cauchon, l’un des meilleurs coureurs de trail de la province, a débuté à la Transgrancanaria en février dernier. La course de 128 km et 7500 m de dénivelé positif était la première grosse course internationale de l’année.
Cette troisième étape de l’Ultra-Trail World Tour (UTWT) se déroulait dans le décor enchanteur des îles Canaries, en Espagne.
« C’est certain que j’aimerais ça bien performer. C’est une belle course et il y a du bon calibre (dont le double vainqueur et champion en titre de l’UTWT Pau Capell) », a commenté Jean-François à quelques jours du départ.
S’il était ambitieux sur cette course prestigieuse, la première de son calendrier bien rempli [il a fini 14e, en 14 h 41], son principal objectif 2019 demeure la mythique Diagonale des fous qui traverse l’île de La Réunion, dans l’océan Indien. Jean-François fera en effet partie de la cohorte de Québécois constituée par la Clinique du Coureur qui participera mi-octobre à cet ultra prisé, parmi les plus techniques au monde.
Team Cauchon, une formule gagnante
Le jeune ingénieur de 25 ans continue de s’entraîner avec sa sœur Élisabeth Cauchon. Ils montent eux-mêmes leur plan d’entraînement.
« Cette année, je ne crois pas que je vais travailler mon entraînement différemment, dit-il. Je vais garder la même formule que les dernières années. »
En revanche, cet hiver, il avait décidé d’ajouter à sa routine un plan de renforcement musculaire afin d’éviter des blessures aux genoux qui refont toujours surface au printemps. « Je reprenais toujours trop vite sur route après l’hiver et je me blessais, explique-t-il. J’aimerais vraiment éviter ça. »
Deux semaines de repos seulement
Jean-François Cauchon ne s’est pas reposé longtemps après sa dernière compétition, la Transmartinique, qu’il avait remporté en décembre.
« J’ai eu une bonne fin de saison 2018, se félicite-t-il. Je me suis donné deux semaines de repos après la Martinique et j’ai poursuivi mon entraînement. Je fais du maintien et je fais beaucoup de D+, car c’est (plus de) 7000 mètres de dénivelé que je devrai faire sur les Îles Canaries. »
Vers un titre de champion canadien d’ultra-trail?
En plus de la course en sentier, Jeff se passionne pour le ski de montagne. « L’hiver, je skie l’avant-midi et je fais des montées du mont Sainte-Anne en après-midi pour cumuler du dénivelé. »
Ses entraînements se déroulent donc la plupart du temps sur le mont Saint-Anne, fief du Québec Méga Trail. Cette course, à laquelle Jean-François participera, accueillera cette année les championnats canadiens d’ultra-trail et de course de montagne courte distance. Il aimerait en profiter pour se démarquer parmi l’élite canadienne.
Les objectifs 2019
Même s’il est talentueux et constant au haut niveau, ses visées demeurent humbles. « Mon objectif, c’est toujours de me dépasser. C’est rarement une position. Je détermine le temps que je veux faire [avant chaque course] et si c’est un temps gagnant, tant mieux, mais ce n’est pas ce que je cherche en premier », assure le champion.
Après son voyage aux Îles Canaries, il avait l’intention de se concentrer sur la Mont Washington Road Race. Cette course consiste à monter jusqu’au sommet du nord-est des États-Unis par la route. Elle attire des milliers de coureurs du monde entier. Mais il faut être tiré au sort pour y participer. Il n’a malheureusement pas été retenu. « Si je ne suis pas pigé, je serai à la Trail de la Clinique du coureur, nous disait- il, mais j’aimerais vraiment ça faire la Road Race du mont Washington. »
Sa saison se poursuivra au Québec avec le Trail Académie, en juillet, et le Trans Vallée en août.
Il assure vouloir prendre le départ de l’Ultra-Trail Harricana du Canada (UTHC), mais sur le 65 km cette fois, puisqu’il doit tenir compte de la proximité avec son principal objectif de l’année, le Grand Raid de La Réunion, qui a lieu seulement cinq semaines plus tard.
Rappelons qu’en 2018, l’athlète québécois avait gagné le 125 km de l’UTHC pour la deuxième fois de sa jeune carrière.
En résumé, cette année, Jean-François Cauchon souhaite progresser, continuer à voyager et découvrir le monde au pas de course. La plupart du temps, ce sera avec sa partenaire d’entraînement. « Toutes les courses que l’on fait, on va être les deux ensemble », dit-il. Ceci dit, exceptionnellement, il sera tout seul en fin de semaine à la Transgrancanaria.
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