Après un début de saison fort remarqué et un record battu en Inde sur les 160 km de la Run of Kutch, Florent Bouguin ne relâche pas l’effort. En 2017, il prendra le départ de deux autres courses de plus de 100 km, dont l’Ultra-Trail Harricana, en plus d’être présent à trois épreuves de 80 km de la série North Face Endurance Challenge.
L’ulra-marathonien semble s’être vite remis physiquement et mentalement de son aventure indienne. Deux jours après son retour, il reprenait déjà le chemin du bureau à la course, comme d’habitude. « Je me sens bien. Je me sens reposé. J’ai le sentiment du devoir accompli, informe-t-il. Le physique est complètement là. Je suis allé me faire vérifier par ma physio préférée. Je n’ai pas de bobos. Tout va bien. »
Le gros de la saison reste à venir. Un autre 160 km attend notre athlète à la mi-octobre au Chili, lors de la North Face Endurance Challenge Chile. En préparation de ce deuxième grand rendez-vous de la saison, Florent Bouguin a inscrit à son agenda plusieurs épreuves de plus courte distance. « J’ai prévu de courir des 80 km avant le Chili. Je ferai, à la fin du mois d’avril, l’Endurance Challenge à Washington et la Blue Mountain sur le même circuit. Et puis, si je suis encore en forme, je bouclerai la saison avec un autre 80 km de la série North Face Endurance Challenge, cette fois-ci à San Francisco », précise-t-il.
Un retour à l’Ultra-Trail Harricana
L’homme de Québec n’en oublie pas pour autant d’honorer de sa présence quelques événements québécois. Il sera chez lui pour les 30 km de la Clinique du Coureur au début du mois de juin. Il envisage par ailleurs un retour à l’UTHC, une course qui lui tient à cœur. « C’est ma course! L’année dernière, j’y étais sans dossard pour venir rencontrer la communauté. Et puis l’année d’avant, j’avais abandonné sur le 125 km », fait savoir le gagnant du tout premier ultra de l’événement en 2013.
Il se promet cette année d’arriver préparé à la course de Charlevoix. « Si je la fais, c’est sûr que je serai en forme, déclare-t-il. Il y a deux ans, c’était avant la Diagonale des fous. Je suis arrivé très fatigué à l’Harricana et je le savais avant même de commencer la course. »
Six semaines après l’UTHC, Florent Bouguin s’envolera pour le Chili dans l’espoir de réaliser son « gros » objectif de la saison. « Je vais me donner et j’aurai quand même le temps de récupérer pour le Chili. Avec l’expérience que j’ai acquise, je suis capable de connaître mon corps », assure-t-il.
Inspirer pour courir longtemps
Fort de son succès en Inde, Florent aborde ses rendez-vous sportifs avec sérénité. Mais au-delà des résultats, il doit sa motivation à une philosophie altruiste de la course à pied. « Je cours pour les générations futures. Ça veut dire que le plus important n’est pas juste de gagner, c’est de pouvoir finir la course malgré la famille et le travail, explique-t-il. C’est de montrer aux gens que c’est possible. Quand je monte cinq à huit fois le Mont Saint-Anne et que je suis fatigué, je pense aux gens, et aux enfants. Je me dis qu’on peut être un modèle et inspirer. »
Pour ce père de deux enfants, le secret de la longévité en ultra repose dans un subtil équilibre de vie. « La course à pied c’est bien plus que d’avoir un objectif pour une année. C’est un mode de vie, ajoute-t-il. Un équilibre entre la famille, le travail et le sport. C’est ce qui me permet de m’épanouir. Je veux aussi montrer aux gens qu’on peut courir longtemps. »
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