Après une victoire éclatante à la distance de 42 km à la course The North Face Endurance Challenge New York, à Bear Mountain, le 5 mai dernier, le Montréalais Scott Sternthal se lancera cette fin de semaine sur les pentes du Vermont 100 avec pour objectif de terminer son premier 100 miles.
Selon ses propres aveux, il s’est lui-même surpris à New York. « J’ai eu un bon entraînement cet hiver, rien de trop poussé, un kilométrage stable sans aller vers le surentraînement pour éviter les blessures. Mais, la journée de la course, tout allait bien et j’en ai profité ».
Une deuxième tentative
Le Montréalais n’en sera pas à sa première tentative de réaliser un 100 miles. En 2016, il se lançait sur cette distance au Bromont Ultra, quelques semaines après avoir pris d’assaut le 125 km de l’Ultra-Trail Harricana. « Je pensais avoir le temps de récupérer à temps, mais j’étais complètement grillé, physiquement et mentalement, et j’ai du abandonner à la moitié du parcours ».
C’est avec confiance qu’il se lance à nouveau dans l’aventure cette année. Fort d’un bon entraînement, notamment d’un mois de juin avec un impressionnant volume en distance et dénivelé, soit avec plus de 500 km et 10 000 mètres en vertical, il confie qu’après plus d’une décennie de course à pied, il n’a jamais été plus prêt qu’il ne l’est maintenant pour affronter les sentiers américains.
« C’est simple, j’adore ça, c’est tout. J’ai fait de la compétition en vélo de montagne quand j’étais plus jeune, et cette mobilité en forêt, la technicité des sentiers, ça me passionne. Je suis chez moi en forêt, c’est mon terrain de jeu », explique-t-il avec enthousiasme.
Une stratégie réfléchie
Souffrant comme beaucoup de coureurs d’un estomac capricieux, Scott confie qu’il va baser sa nutrition uniquement sur la nourriture offerte dans les postes de ravitaillement. « Les gels m’enlèvent le goût de manger. L’été, avec une hausse de la chaleur corporelle qui rend l’alimentation plus difficile, il faut se trouver des façons de surpasser les mécanismes qui nous empêchent de manger », explique-t-il.
Ostéopathe de formation, le Montréalais est aussi d’avis qu’une bonne santé globale et une bonne écoute de son corps sont des éléments centraux pour performer. Sa formation l’aide d’ailleurs à identifier les douleurs et les problèmes et de prendre les bons moyens pour guérir.
Finalement, l’attitude sera son principal allié. « Il faut sentir une connexion avec la forêt, sentir le flux des sentiers, comment notre corps s’y déplace par-delà les lits de rivières et les sommets. Mais surtout, il faut relaxer et apprécier », recommande l’athlète.
D’autres Québécois sur le Vermont 100
Scott partagera les sentiers du Vermont 100 avec une cohorte de plus d’une dizaine de Québécois, incluant notamment les Montréalais Charles Benoit et Samuel Trudel.
Avec une aussi forte délégation sur les 400 coureurs qui prendront le départ des 100 miles et 100k du Vermont 100 cette année, on peut s’attendre à voir des Québécois se qualifier sur les podiums de ce haut lieu de la course en sentier sur la côte Est, en continuité avec les résultats de la course de Bear Mountain plus tôt cette année.
De plus, la victoire de Scott à Bear Mountain lui a valu une prolongation de sa saison avec une invitation sur le 65 km de l’Ultra-Trail Harricana, au début du mois de septembre. Il partagera alors la ligne de départ avec d’autres athlètes de haut calibre tels que Elliot Cardin, Rémi Poitras et David Kilgore.
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