Dans le cadre de cette série d’entrevues « spécial confinement » en France, où il est interdit de sortir plus d’une heure par jour et de s’éloigner à plus d’un kilomètre de son lieu de résidence, nous avons posé les mêmes questions à plusieurs champions pour savoir comment ils vivent leur confinement, l’impact de celui-ci sur leur motivation, s’ils avaient mis une croix sur leur saison et quel enseignement ils tiraient de cette crise exceptionnelle. Ils y ont répondu alors que le confinement était encore en vigueur.
Le « métronome » Antoine Guillon, grand spécialiste de la Diagonale des fous, a répondu à sa façon, en commençant par pousser un gros coup de gueule, que nous vous livrons intégralement ici :
Concrètement, cette situation m’énerve bien, car elle est une simple démonstration de :
1) La mauvaise santé d’une partie de la population des pays adeptes de la malbouffe.
2) Le non-sens qui dure depuis des décennies en médecine : on ne cherche pas à éduquer la population en matière de santé, mais juste à soigner des maux qui sont à près de 100 % issus d’un mauvais équilibre alimentaire et de vie. Pourtant, le « mieux vaut prévenir que guérir » est connu depuis longtemps.
3) La bêtise humaine.
4) La force noire des médias, leur absolu engagement dans le morbide, le voyeurisme, le vice, le négativisme, le scoop coûte que coûte, le mensonge.
5) L’absence de bon sens en ne permettant pas aux médecines naturelles, dites « alternatives » pour bien les marginaliser, de s’exprimer pour le plus grand nombre.
6) L’ignorance évidente de ce qu’est un virus.
Bref, vous l’aurez compris, je ne suis pas en phase avec ce qui se passe aujourd’hui. Nos corps hébergent des millions de bactéries, absorbent des virus en pagaille, qui ne sont que des messagers. L’évolution qu’a connue l’Homme depuis des centaines de milliers d’années s’est faite en étroite relation avec la nature. Sa constitution, son métabolisme et ses défenses immunitaires se sont construits en symbiose avec les éléments extérieurs.
Fruit de ce fantastique travail de fourmi, l’Homme d’aujourd’hui est en train — outre de passer à côté de l’essentiel en ne comprenant pas d’où il vient — de casser le lien qui l’unit depuis toujours à son environnement, au point de prendre un virus pour un ennemi, alors qu’il est juste là pour tester son degré de santé.
Ben oui, ça dérange. Ne pas pratiquer de sport d’endurance, boire de l’alcool, manger de la merde, fumer, se droguer, vivre dans le stress, ne pas savoir se reposer, puis ensuite espérer vivre en bonne santé, ce n’est pas compatible.
Mais que cette partie de l’humanité soit souffrante de ses excès et nuisent à l’équilibre de vie des autres, je tape du poing!
Voilà ce que j’ai à dire sur ce sujet.
Quant à ma façon de vivre cette période, aucun souci, je cours autour de chez moi et dans mes vergers, je fais du vélo pour mes courses, comme d’habitude à peu de chose près, je m’adapte comme sur un ultra. Je suis très très occupé. Je m’entraîne beaucoup et le reste du temps je suis sur la rédaction de deux livres, un qui se termine sur le trail et l’alimentation, et un autre, humoristique, sur « Maître G » [le surnom qu’il se donne de façon humoristique NDLR].
Quel avenir cela nous réserve-t-il ? Un peu de celui d’hier et un peu de nouveauté sans doute. Ce qui est navrant, et que j’avais prédit il y a plusieurs semaines, est l’exemple de ce qui se produit quand un semblant d’activité reprend : la première chose qui se passe est un mouvement en masse vers le « drive » de McDonald’s, une honte et un non-sens absolu. Direct vers la malbouffe pour donner la chance à un autre virus de frapper des cibles toutes trouvées.
Propos recueillis par Nicolas Fréret
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