Alister Gardner – Photo : courtoisie
En début d’année, Distances+ présentait des reportages sur une quinzaine d’athlètes élites québécois et sur ce qui les attendait en cours d’année sur le plan sportif. Alors que se termine la saison, nous avons demandé à ces coureurs de jeter un coup d’oeil sur les derniers mois afin de nous partager ce qu’ils ont vécu de beau et de fort, ce qu’ils ont appris sur eux-mêmes, tout en reconnaissant leurs moins beaux moments et leurs réflexions. Aujourd’hui : Alister Gardner.
Mon objectif principal cette année était d’améliorer mes temps sur les distances plus courtes, sur route, afin d’améliorer mon temps au marathon. Pour la course en sentier, j’avais envie de voyager, d’explorer de nouveaux endroits et de m’amuser, étant donné que l’entraînement avec les intervalles allait être plus sérieux.
Malgré une performance décevante au marathon de Philadelphie tout récemment (je suis encore en train d’analyser les causes), l’année s’est plutôt bien déroulée selon mon plan.
En mai, j’ai participé au TNFEC de Bear Mountain, mais j’ai abandonné au ravito du 55e km, alors que je me trouvais en quatrième position, avec une solide avance sur le cinquième coureur, ni blessé ni sujet à un autre problème. Mais mon objectif printanier était le marathon d’Ottawa deux semaines plus tard et je sentais que si je continuais à pousser, j’allais compromettre ma performance. C’était la bonne chose à faire.
Les conditions au marathon étaient difficiles (il faisait chaud, c’était humide et parfois très venteux), mais j’ai réussi un ˝personal best˝ (« PB ») de 2 h 31 m 51. J’ai même gagné la deuxième place parmi les Canadiens.
C’était un bon début de saison, auquel s’est ajouté un autre PB sur le demi-marathon Banque Scotia, en 1 h 10 m 52, dû aux nombreuses heures de travail sur la vitesse passées sur le tapis roulant tout l’hiver.
Pour la course OCC, dans le cadre de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc, j’ai pris tout un pari. Je suis parti très vite avec les coureurs de tête. Le niveau était très relevé et, malheureusement, la chaleur, l’altitude et le rythme rapide ont eu le dessus.
Vers le 30e kilomètre de la course, mon rythme a considérablement diminué et j’avais parfois le vertige sur les altitudes plus élevées. C’était pénible, mais plutôt que d’abandonner, j’ai ralenti et j’ai apprécié la vue sur les montagnes. J’ai profité de l’ambiance de festival qu’on trouve à l’UTMB. Après tout, j’étais sur l’un des plus beaux terrains de course au monde.
La Réunion
Le clou de la saison a été la course la Mascareignes, dans le cadre du Grand Raid de La Réunion. Le voyage était organisé par La Clinique du Coureur et il représentait une opportunité incroyable de participer à une course lointaine. Nous avons pu nous préparer correctement en arrivant à l’avance, en explorant certaines parties du parcours et en s’adaptant aux conditions. Nous avons également bénéficié du soutien d’un formidable équipage de physiothérapeutes et d’experts avant et pendant la course.
Cela nous a permis de nous concentrer sur nos courses et d’être plus efficaces. La course elle-même s’est bien déroulée, j’ai maintenu un bon rythme jusqu’à l’avant-dernier ravito, puis j’ai poussé du 12e au 9e rang dans les 13 derniers kilomètres. Pour moi, c’était un signe de succès dû à une course bien gérée, surtout compte tenu du haut niveau des autres coureurs.
Je n’ai pas eu la possibilité de m’entraîner autant que j’aurais souhaité cette année, puisque j’ai été très occupé sur le plan personnel et professionnel, mais je me suis amusé, j’ai travaillé sur mes faiblesses et je me suis amélioré. J’ai hâte à 2020, avec plus de voyages, plus de PB et toujours plus de plaisir à courir.
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