Comment préparer votre tour du Mont-Blanc

tour du mont blanc en randonnée
Le tour du Mont-Blanc est une randonnée tout simplement majestueuse. - Photo : courtoisie (Vincent Champagne)

Présenté par Fjällräven – Le mythique massif du Mont-Blanc offre aux randonneurs ce que l’on pourrait bien appeler l’expérience d’une vie. Car marcher plusieurs heures par jour dans les paysages majestueux des Alpes permet de vivre pleinement sa santé, ses capacités et son lâcher-prise. Voici comment apprécier chaque pas sur près de 170 km pour 10 000 mètres de dénivelé positif, entre la France, l’Italie et la Suisse.

Commencez à préparer votre voyage très tôt

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Le refuge des Prés, aux Contamines-Montjoie, sur le parcours du tour du Mont-Blanc – Photo : Vincent Champagne

Si vous optez pour l’hébergement en refuge, sachez qu’il vous faudra faire vos réservations plusieurs mois à l’avance. Les refuges du côté italien se remplissent particulièrement vite. Il est possible que vous deviez faire votre tour du Mont-Blanc (TMB) non pas selon l’itinéraire rêvé, mais en fonction des hébergements disponibles. D’autant que la fenêtre durant laquelle on fait cette expédition est assez courte à l’échelle d’une année, en gros de juin à septembre. Rendez-vous sur le site « montourdumontblanc.com » pour effectuer vos réservations.

Refuges ou camping?

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Des tables de pique-nique sur le parcours du Mont-Blanc – Photo : Vincent Champagne

Avant même de réserver dans les refuges, songez d’abord au type d’aventure que vous souhaitez vivre. Il est tout à fait possible de camper sur une bonne partie du parcours, mais il y a des règles strictes à connaître selon le pays. Par exemple, en Suisse, on ne peut bivouaquer que dans un camping officiel. En Italie, on ne peut pas planter sa tente à moins de 2500 m d’altitude (ce qui veut presque dire nulle part).

De plus, le poids d’un kit de camping est à considérer, sachant qu’il y a tout de même un effort important à fournir chaque jour de rando. Enfin, les conditions météo peuvent changer rapidement en montagne. Si vous avez prévu une nuit de bivouac et que l’orage s’en vient, vous pourriez devoir vous rabattre sur un refuge, à condition qu’il y ait de la disponibilité.

La vie de refuge est agréable : on y arrive entre 15 h et 17 h, ce qui permet de se poser un peu et de relaxer au salon en discutant avec d’autres randonneurs. Toutefois, elle n’est pas faite pour tout le monde. On s’y retrouve parfois à plus de 10 ou 12 en dortoir (voire 25 ou 30), avec des lits parfois collés et superposés. Munissez-vous de bouchons d’oreille!

Quelle distance de marche prévoir chaque jour?

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Sur le tour du Mont-Blanc – Photo : Vincent Champagne

Tout dépend de votre niveau de forme, de vos envies et de votre personnalité. La version sportive se décline en 3-4 jours, mais la plupart des gens complètent le TMB entre 7 et 10 jours. Prévoyez entre 15 et 20 km de marche par jour, mais n’oubliez pas de prendre en considération le dénivelé, c’est déterminant! Faire 15 km de marche avec 1800 m de D+, c’est plus difficile que 20 km avec 800 m de D+. Voyez pourquoi :

Lors de la planification de l’itinéraire, il est fortement conseillé de calculer votre « kilomètre-effort » : chaque tranche de 100 mètres de dénivelé positif est à peu près équivalente à l’effort fourni sur 1 km de plat. Dans les exemples qui précèdent, vous auriez donc 33 km-effort d’une part et 28 km-effort de l’autre. Visez entre 25 et 30 km-effort par jour.

Beaucoup de randonneurs optent pour une journée de repos à Courmayeur (Italie) à mi-parcours : c’est une très bonne idée! Le conseil : prévoyez deux nuits à Courmayeur. La première à la fin d’une journée régulière de marche, ainsi vous n’aurez pas à vous lever tôt et à faire vos bagages le lendemain. Vous aurez une vraie journée de repos complète avant de retourner sur les sentiers. Et ce sera l’occasion de déguster les merveilleuses glaces (crèmes glacées) italiennes.

Enfin, sachez qu’il existe plusieurs options pour court-circuiter certaines parties du TMB. N’ayez pas de gêne à les utiliser si vous êtes fatigué. Par exemple, on peut partir de Courmayeur en autobus pour se rendre au pied de la montée du Grand Col Ferret (ascension assez difficile), afin de raccourcir un peu une journée de grimpe intense.

Peut-on se perdre? (Quelles apps et cartes à avoir sur soi?)

Le Mont-Blanc
Le Mont-Blanc, vu depuis le col de la Seigne – Photo : Vincent Champagne

Vous ne devriez pas vous perdre sur le tour du Mont-Blanc, puisque le sentier et ses nombreuses variantes sont très bien balisés.

Avoir une carte papier du TMB n’est plus essentiel si vous en avez une dans votre téléphone, tant que vous ne le perdez pas et que vous êtes en mesure de le recharger tous les jours (conseils : utilisez le mode avion pour économiser la batterie et lâchez votre écran, vous n’aurez jamais rien de plus beau sous les yeux).

Une excellente application (payante) est AllTrails. Elle s’utilise même en mode avion, et vous permet de vous situer en tout temps sur les sentiers. Si vous arrivez à une croisée des chemins, vous saurez facilement vous orienter.

Plusieurs personnes utilisent l’app « Maps.Me » afin de calculer les distances entre deux points, mais il faut impérativement être branché sur internet pour que l’app donne de bons résultats. Sachez que vous ne capterez pas partout autour du Mont-Blanc et que le wifi n’est pas nécessairement disponible dans tous les refuges.

Énormément de randonneurs achètent le petit livre « Topoguide » du Tour du Mont-Blanc, édité par la Fédération française de randonnée. En plus de cartes très utiles, on y trouve des informations intéressantes sur l’histoire, la culture, la faune et la flore du massif.

Comment s’habiller?

col de la seigne tour du mont blanc
Dans la montée du Col de la Seigne sur le tour du Mont-Blanc, vêtu du manteau Skogso et des pantalons Vidda Pro de Fjällräven – Photo : courtoisie (Vincent Champagne)

Il faut prévoir des vêtements adaptés à plusieurs situations. Puisque le TMB se fait en été, les journées chaudes et ensoleillées sont fréquentes : on voudra alors être en short et t-shirt (privilégier les textiles techniques de sport). Toutefois, même par beau temps, le passage des cols à plus de 2000 ou 2500 m d’altitude peut être frisquet, avec le grand vent. On voudra assurément avoir des gants et quelque chose pour la tête, comme un buff ou un bonnet (tuque).

Le secret reste dans l’habillement en « couches », avec une deuxième couche qui peut faire office de coupe-vent, et un manteau imperméable par-dessus au besoin. Le manteau Skogsö de Fjallraven, par exemple, offre une bonne flexibilité au randonneur, puisqu’il est léger et solide. On peut l’imperméabiliser avant le départ (en le cirant soi-même).

Pour les pantalons, le Vidda Pro de Fjallraven est conçu avec le tissu G-1000 développé par la marque suédoise. C’est solide et ça dure toute une vie. Le short Keb est tout aussi robuste : on peut s’asseoir partout pour prendre une pause, et c’est confortable. On ne manque pas de poches pour fourrer un truc qu’on veut garder à portée de main.

les shorts Keb de fjallraven
Les journées chaudes, on voudra s’habiller léger, par exemple avec le short Keb de Fjällräven – Photo : courtoisie (Vincent Champagne)

Pour les pieds, bien que de plus en plus de randonneurs optent pour la chaussure de trail légère, l’auteur de ce texte ne saurait trop recommander d’opter pour une véritable botte de montagne. Les souliers peuvent être sympas s’il fait beau tout au long du parcours, mais en cas de froid ou de pluie, mieux vaut garder les pieds au sec avec une botte imperméable et légère, qui tient bien la cheville.

En matière de sac à dos, optez pour un sac conçu pour l’activité, avec des attaches permettant de répartir le support sur les hanches, le devant du torse et les épaules. Le sac Abisko permet de traîner ses vêtements, ses accessoires et sa poche d’eau (il faut toujours avoir au moins 1,5 ou 2 litres d’eau avec soi), en tout confort.

Faut-il s’entraîner de manière spécifique?

Le tour du Mont-Blanc est une randonnée somme toute facile, mais il ne faut pas pour autant la prendre à la légère. Si vous avez déjà un mode de vie actif, avec la pratique d’un sport 3 à 4 fois par semaine, vous n’avez pas réellement besoin de mener un entraînement particulier.

Si vous êtes plus sédentaire, habituez votre corps à un effort d’endurance dans les mois qui précèdent en pratiquant la marche active ou la course à pied sur une base régulière. Ajoutez un sport complémentaire comme le vélo, la musculation ou un sport d’équipe pour développer d’autres qualités athlétiques.

L’objectif est de vivre votre TMB dans le plaisir, et non dans la souffrance. N’oubliez pas qu’il y a plusieurs cols à franchir, ce qui implique de longues montées abruptes et essoufflantes. Lorsqu’on est en forme, on en tire de la satisfaction.

Peut-on manger végétarien?

Repas au refuge de la Peule
Le repas végétarien au refuge de la Peule est marquant. – Photo : Vincent Champagne

Oui. Tous les refuges offrent des options végétariennes délicieuses, avec beaucoup de fromage local.

Comment en savoir plus?

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La végétation est magnifique sur le tour du Mont-Blanc – Photo : Vincent Champagne

Il existe plusieurs ressources pour s’informer sur le tour du Mont-Blanc. Le groupe Facebook dédié à cette randonnée, qui compte plus de 16 500 membres, contient de nombreuses discussions intéressantes ainsi que des informations très à jour par les gens qui se trouvent sur les sentiers.


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