Parce que l’Ultra-Trail du Mont-Blanc n’a lieu qu’une fois par année, mais que Chamonix est belle tout le temps, Distances+ vous propose un petit tour de l’environnement chamoniard, là où se déroule la plus importante compétition de course en sentier au monde.
Chamonix, perle des Alpes
Chamonix est une petite commune de la région Rhône-Alpes, à l’ombre du Mont-Blanc. La ville est encaissée entre deux immenses massifs montagneux et traversée par l’Arve, une rivière alpine.
Cette perle des Alpes est l’une des stations de ski les plus populaires d’Europe. C’est résolument une ville d’hiver, mais l’été elle reprend vie sous le coup de quelques événements sportifs, dont le marathon du Mont-Blanc, en juin, et le célèbre UTMB, à la fin du mois d’août.
Les amateurs de marche en font également une destination de choix puisque le secteur est sillonné par plusieurs sentiers, dont les chemins de grandes randonnées nationaux GR5 et TMB (Tour du Mont-Blanc).
Le Massif du Mont-Blanc
L’un des deux massifs qui surplombent Chamonix et ses 9000 habitants est celui du même nom que le géant qu’il abrite : le Massif du Mont-Blanc.
Celui-ci est la plupart du temps enneigé et la découverte de ses sommets se fait habituellement avec un guide, en cordée et avec l’équipement d’alpiniste de base tel un casque, un piolet et des bottes à pointes.
Un Mont-Blanc et une histoire noire
Le plus célèbre géant de ce massif, le Mont-Blanc, est le plus haut sommet de l’Europe de l’Ouest avec ses 4809 mètres d’altitude.
L’icône mythique des Alpes est située à la frontière de la France et de l’Italie et ces deux nations se disputent toujours la possession de la pointe de son sommet.
Gravi pour la première fois en 1786 par Jacques Balmat et le docteur Michel Paccard, plusieurs monuments et toponymes de la ville commémorent l’exploit de ses deux hommes.
Son ascension toujours plus populaire peut cependant être fatale et fait d’ailleurs souvent l’objet de controverses. En moyenne, plus d’une quinzaine de personnes perdent la vie chaque année dans les montagnes de la Haute-Savoie, mais c’est le décès récent d’un coureur en sentier qui était sur le retour d’une ascension du Mont-Blanc qui a amené les autorités publiques à régir les conditions de montées.
En effet, un audit oblige maintenant les grimpeurs à se munir d’un équipement d’alpinisme pour grimper le Mont-Blanc. Par ce règlement, on espère ainsi dissuader les coureurs ou randonneurs qui essaient d’imiter les exploits de sportifs montagnards aguerris et expérimentés en tentant l’ascension sans l’équipement nécessaire.
Sur la pointe d’une aiguille
Toujours dans ce massif, à l’ombre du Mont-Blanc se trouve à quelques sommets de celui-ci, la célèbre Aiguille du midi, une pointe rocheuse haute de 3842 mètres qui est un attrait touristique incontournable.
Accessible par une voie téléphérique, la montée vers l’Aiguille du midi se fait en deux étapes en passant par le Plan de l’Aiguille (2317 m). Un arrêt de découverte au Plan est fortement suggéré et c’est par ailleurs le point de départ, ou d’arrivée selon le sens où l’on entreprend le parcours, du Grand Balcon Nord, un sentier sur les flans du massif surplombant Chamonix, qui nous mène du Plan de l’aiguille à la mer de Glace de Montenvers.
Ces sentiers, réchauffés par la vallée, sont généralement exempts de neige de juin à octobre. On peut également décider de grimper au Plan de l’Aiguille par un sentier en lacet, ce qui ajoutera 900 mètres de dénivelé à la randonnée.
Le Massif des Aiguilles rouges
Face au massif du Mont-Blanc se trouve le Massif des Aiguilles rouges. Il est dépourvu de glacier d’envergure et, l’été, ses sommets n’y sont généralement pas blancs.
Plusieurs sentiers en partance de Chamonix permettent de monter jusqu’au sommet de Plan Praz et du Brévent (2525m) où la vue donne sur le massif du Mont-Blanc, ses aiguilles et ses glaciers. On aperçoit ainsi, dans toute leur splendeur, l’Aiguille de Chamonix, l’Aiguille du Midi, le Mont-Blanc du Tacul, le Mont-Maudit, le Mont-Blanc, le Dôme du Goûter ains que les glaciers des Bossons et de Taconnaz. Le spectacle est inoubliable.
Arrivé en haut, c’est le sentier Grand Balcon Sud qui mène sur une autre pointe, la Flégère. Encore là, les vues sur Chamonix et sur le géant blanc valent le voyage.
Rendu à la Flégère on ne saurait trop conseiller d’allonger le parcours d’à peine quelques kilomètres en prenant le télésiège menant à l’Index pour une vue encore plus spectaculaire et pour poursuivre le parcours vers le Lac Blanc.
Chamonix demeure une destination de choix pour les coureurs en sentier et les randonneurs, mais la région Rhône-Alpes regorge d’autres magnifiques villes et sommets qu’il faut également explorer. À défaut de participer à une course sur le Mont-Blanc, c’est assurément une destination à vivre pleinement.
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