Au bout de la piste Roys Peak, le plus beau de la Nouvelle-Zélande

Tout comme plusieurs régions dans le monde, la Nouvelle-Zélande regorge de lieux magnifiques. Ce qui rend toutefois particulier le pays des kiwis, c’est qu’il n’est pas nécessaire de conduire des heures ou encore de marcher plusieurs jours pour se sentir complètement immergé par l’immensité et la diversité de ses paysages.

Roys Peak est justement l’un de ces endroits où n’importe qui effectuant la randonnée du même nom pourra contempler l’une des vues les plus iconiques du pays. Dans mon cas, cette randonnée a été l’un des moments forts de mon voyage en Nouvelle-Zélande, à la fois pour les incroyables panoramas observés, mais aussi pour les rencontres effectuées.

Roys Peak est situé à un peu moins de six kilomètres d’une petite ville de la région d’Otago nommée Wanaka. Celle-ci est notamment connue en tant que station balnéaire, en plus d’être une des portes du parc national du mont Aspiring.

Je venais justement de traverser ce parc lorsque j’ai atterri dans la ville. Je n’avais pas de réelles attentes. Je voulais me reposer quelques jours et profiter des avantages de la vie urbaine avant de reprendre la route. C’est néanmoins durant la première journée passée à vagabonder que j’ai rencontré un photographe qui m’a convaincu de monter Roys Peak et d’y camper. Malgré l’absence d’un camping officiel, il est possible d’y poser sa tente. En effet, sauf indications contraires, la Nouvelle-Zélande n’a à peu près pas de restrictions en ce qui concerne le camping sur les terres publiques.

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Je suis donc parti le lendemain, en fin d’après-midi. La randonnée n’avait rien de difficile. Il s’agit d’un chemin bien balisé, zigzaguant sur huit kilomètres jusqu’au sommet. Une heure s’était presque écoulée et j’arrivais bientôt à mi-chemin. La montée à flanc de montagne s’était jusque-là bien déroulée et, malgré le fait que j’avais vu les points de vue changer à mesure que mon ascension progressait, je ne pouvais pas me douter de ce qui m’attendait une fois rendu à mi-chemin.

J’ai franchi les derniers mètres pour arriver sur un plateau qui allait me révéler un incroyable panorama : baignées dans la chaude lumière de fin de journée, d’énormes montagnes s’étendaient au-delà de l’horizon, ceinturées par de splendides lacs. J’avais peine à y croire et il m’a fallu quelques instants de pause pour bien absorber ce que je vivais.

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Je n’étais évidemment pas seul. Trois personnes venaient de prendre leur envol en parapente et deux gaillards étaient également présents. Georg, venant de l’Autriche, avait rencontré Andres, un Bolivien, quelques semaines auparavant et ils voyageaient ensemble depuis. Ils avaient eux aussi l’intention de camper sur ce plateau. Après quelques échanges seulement, nous nous sommes découvert des intérêts en commun, c’est-à-dire la photographie et les montagnes.

Nous avons ainsi passé la soirée à contempler le ciel nocturne autour d’une bonne bouffe cuisinée selon les règles du camping – lire ici des repas déshydratés préparés sur réchaud au butane. Le lendemain matin, nous sommes partis tôt afin de terminer le sentier et d’être de retour au stationnement en fin d’avant-midi.

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J’avais entamé cette randonnée sans me douter que j’allais revenir avec l’un des plus beaux souvenirs de mon voyage, en plus de m’être fait deux nouveaux amis qui allaient m’accompagner le restant de mon séjour en Nouvelle-Zélande.


Pour plus d’information : 

Roys Peak Track


Les photoreportages de Francis Gagnon :

Nouvelle-Zélande : sur le chemin du refuge Mueller

Au cœur de la toundra alpine du Yukon

TOUTES LES PHOTOS : ©FRANCIS GAGNON