UTMB : qui sera le nouveau roi de l’ultra-trail?

Gediminas Grinius – Photo : Facebook

L’heure de l’épreuve reine de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc, 170 km, 10 000 m de dénivelé positif a sonné. Cette 14e édition sacrera un nouveau roi, puisqu’aucun vainqueur des années précédentes ne s’est aligné cette année*.

Malgré tout, le plateau de coureurs élites est phénoménal. La course promet d’être très disputée et donc passionnante. D’autant plus que les conditions climatiques devraient être éprouvantes, avec des températures très chaudes.

L’an passé, ce sont les Français Xavier Thévenard et Nathalie Mauclair qui l’avaient emporté. Le premier a préféré courir cette année l’OCC (55 km, 3500 D+). Il a d’ailleurs été le premier à passer la ligne d’arrivée, faisant ainsi l’histoire de l’événement puisqu’il a désormais toutes les courses de l’UTMB à son palmarès (UTMB, CCC, TDS, OCC). La seconde est en reconnaissance au Portugal où se déroulera prochainement le Championnat du monde de trail, dont elle est la tenante du titre.

Alors qui prendra la relève?

Chez les hommes, il faudra suivre l’un des coureurs en sentier les plus réguliers qui soient, le Lituanien Gediminas Grinius, qui se classe dans le top 5 de tous les ultras auxquels il prend part. Une victoire ici lui permettrait de prendre la tête de l’Ultra-Trail World Tour (UTWT). Il est actuellement deuxième au classement général derrière l’Espagnol Pau Capell, qui a couru et remporté la TDS (119 km, 7250 D+).

Mais les prétendants au titre sont nombreux. Derrière l’ancien militaire Grinius, on retrouve dix hommes classés dans le top 20 de l’UTWT, dont le Norvégien Didrik Hermansen, vainqueur de la Transgrancanaria aux Canaries et 2e de la Western States 100, et le Britannique Andy Symonds, vainqueur du Lavaredo Ultra Trail dans les Dolomites italiennes. Le Chinois Longfei Yan, 2e du Hong Kong 100, pourrait lui aussi avoir les ressources pour aller chercher la victoire, comme le Népalais Sangé Sherpa, qui n’a pas encore décroché de podium sur une compétition majeure cette année.

Parmi les autres favoris au départ, il faudra surveiller le Français Sébastien Camus, qui a terminé 3e de l’Ultra-Trail de l’île de Madère et qui avait créé la surprise en fin d’année dernière en finissant deuxième à la Diagonale des fous, sur l’île de La Réunion. Il nous a confié que « faire un top 5 serait exceptionnel, mais que faire un podium est un rêve. »

Julien Chorier, quant à lui, avait remporté l’OCC en 2007, et il est parvenu à se classer trois fois dans le top 6 de l’UTMB. Il a par ailleurs un palmarès impressionnant à son actif, notamment deux victoires au Grand Raid de La Réunion.

Deux Québécois en embuscade

Côté québécois, deux noms à retenir : David Jeker, vainqueur de l’Ultra-Trail Harricana du Canada 2015 et Sébastien Roulier, qui tentera de tirer son épingle du jeu grâce à sa grande expérience des ultramarathons. Il a confié à Distances+ qu’il visait un top 20, ce qui serait l’une des meilleures performances pour un athlète québécois autour du géant des Alpes.

Du côté des femmes

Chez les femmes, la course sera toute aussi intéressante avec plusieurs des meilleures spécialistes au départ. L’Américaine Rory Bosio tentera de remporter l’UTMB pour la troisième fois, après 2013 et 2014, mais elle devra faire face à la Française en forme du moment, Caroline Chaverot, qui a remporté deux ultras de l’UTWT sur deux, la Transgrancanaria et l’Ultra-Trail de l’île de Madère.

Celle qui avait terminé deuxième de ces deux courses, la Suissesse Andrea Huser, a aussi marqué les esprits en gagnant le Lavaredo et le Eiger Ultra Trail. Elle est en tête de l’UTWT. On s’attend à une grosse « bagarre » de sentier.

Distance+ suivra le déroulement de la course pour vous, et partagera les grands moments de la compétition sur Twitter.


*Un seul vainqueur de l’UTMB, le Français Vincent Delebarre, est au départ cette année, mais il vise moins de 24 h, ce qui ne le place raisonnablement pas dans les favoris.

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