Parc régional Val-David-Val-Morin : le berceau de l’Ultranza Trail

Départ de l’Ultranza Trail – Photo : Événements Topchrono

Avec 60 km de sentiers et ses nombreuses montagnes, dont le mont King (qui culmine à 480 m), le parc régional de Val-David-Val-Morin est l’un des plus grands terrains de jeux des Laurentides. C’est également le berceau de l’Ultranza Trail, une course en sentier qui se déroule au plus fort de l’automne.

À l’origine, quelques pistes de ski de fond tracées par le légendaire Jack Rabbit faisaient partie d’un vaste réseau appelé la « Maple Leaf Trail ». Dans les années 1970, sous l’engouement de citoyens désireux de protéger ces espaces, la municipalité de Val-David ainsi que l’hôtel Far Hill Inn de Val-Morin se sont entendus pour préserver ces pistes et en ajouter de nouvelles. Au début des années 1980, on comptait 70 km de sentiers balisés, mais essentiellement privés.

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Pour assurer la pérennité de ce territoire, la Société de la protection et de la conservation du parc Dufresne a été créée en 2000. Les dimensions actuelles se sont jouées par référendum populaire en 2003. La population s’est en effet prononcée à 56 % en faveur de l’acquisition de 328 acres par les municipalités de Val-David et de Val-Morin.

Photo : Parc régional de Val-David-Val-Morin
Photo : Parc régional de Val-David-Val-Morin

Une réserve naturelle

Le parc est géré conjointement par les deux municipalités; le secteur Far Hill par Val-Morin et le secteur Dufresne par Val-David.

« Depuis mars 2016, le parc est une réserve naturelle, ce qui signifie que ce territoire est dorénavant protégé à perpétuité », se félicite Louis Paquette, directeur du secteur Far Hill.

Le parc, d’une superficie d’un peu plus de 6 km2, poursuit sa croissance. « Il y a un désir des deux municipalités d’acquérir les terrains limitrophes au parc lorsque ceux-ci deviennent disponibles », dit-il. L’ancien mont Plante, une station de ski privée, a d’ailleurs été intégrée au parc. Les anciens corridors servent maintenant au ski hors-piste et au vélo de montagne.

Puisque ce sont des municipalités qui sont propriétaires du parc, les moyens mis en œuvre sont bien plus grands que pour d’autres territoires protégés. « Le parc possède deux chalets d’accueil et trois relais chauffés, 30 km de sentiers de type single track, 30 km de sentiers multifonctionnels, 500 voies d’escalade et 35 km de pistes de vélo de montagne », précise Michel Varin, responsable des opérations et des aménagements. Pas étonnant que dans ces conditions, l’achalandage augmente de 5 % à 10 % par année.

Photo : Parc régional de Val-David-Val-Morin
Photo : Parc régional de Val-David-Val-Morin

L’Ultranza Trail

Le financement du parc est assuré par les droits d’accès, l’implication des municipalités et une course annuelle, l’Ultranza Trail, qui se déroule en octobre. « Un gros morceau des profits est remis pour le développement du parc », a indiqué Maxime Beaudry, directeur de course pour Événement Topchrono.

L’Ultranza Trail, qui en sera à sa cinquième édition cette année, propose les distances de 1 km, de 2,5 km, de 5 km, de 10 km et de 20 km. « Le 1 km est une belle initiation au trail pour les enfants. Il y a une section en sentier et une autre, de type cross-country. Le relais de 5 x 1 km est particulièrement populaire auprès des entreprises et c’est aussi une activité le fun à faire en famille », a-t-il ajouté.

Pas de changement notable pour les parcours de 10 km et de 20 km. « Le 20 km est une enfilade de sections très techniques et de sentiers plus rapides. Le tracé du 20 km est d’ailleurs disponible en ligne pour ceux qui veulent se pratiquer », conseille-t-il. Les parcours doivent éviter les sentiers de conservation, certaines zones ne sont donc pas accessibles durant l’événement.

Photo : Evénements Topchrono
Photo : Événements Topchrono

Objectif 35 km

Malgré ces restrictions, le réseau de sentiers du parc est suffisamment vaste pour espérer une course plus longue. « C’est mon but ultime d’avoir un tracé de 35 km à offrir à l’Ultranza, a confié Maxime Beaudry à Distances+. Compte tenu de la dimension du parc, c’est à peu près le maximum si on veut éviter la monotonie de passer deux fois au même endroit. »

Mais la nouvelle distance devra attendre. « Nous venons juste de renouveler une entente de cinq ans avec le parc. Cette année, je veux principalement corriger les irritants des autres éditons, dont la signalisation. Par la suite, je veux développer le volet compétitif de l’événement, avec des distances plus longues et des bourses. »

Pour cet ancien coureur sur route qui a « pogné » la piqûre de la course en sentier, le potentiel de développement de l’Ultranza Trail est bien présent. « Nous avons eu plus de 850 coureurs lors de l’édition 2016. Mon objectif pour cette année est d’atteindre la barre des 1200 participants. »