Photo : Olivier Mura
C’est l’une des courses de trail pionnière au Québec qui s’élance ce week-end pour sa douzième édition près de Saint-Raymond-de-Portneuf, au nord-ouest de Québec. Près de 350 coureurs vont parcourir des sentiers considérés comme parmi les plus techniques de la province, dans le cadre du fameux Trans Vallée.
Il s’agit d’une course bien rodée, estime Marie-Michèle Gagnon, directrice de production au sein de la Corporation Événements Trail Running Québec, l’organisme derrière cet événement ainsi que derrière le Québec Méga Trail.
« C’est du gros plaisir à expérimenter au moins une fois dans sa vie », affirme-t-elle.
Malgré une baisse de participation de presque 50 % en deux ans, l’organisation n’a pas l’intention d’augmenter le nombre actuel de participants, afin de maintenir la qualité de l’événement.
« L’inscription aux courses par étapes donne droit à un espace de camping et ça fait partie de l’expérience, dit Mme Gagnon. C’est vraiment un beau camping bordé par une rivière. Les coureurs peuvent se jeter à l’eau à l’arrivée. Il y a une belle plage. On s’amuse avec une bière, les pieds dans l’eau, c’est très festif. »
Un parcours difficile devenu classique
À noter, le fondateur Jean Fortier sera un coureur cette année, pour la toute première fois sur son propre événement. Il prendra part à la traditionnelle course dite « Trans Vallée », qui est de retour, avec ses trois étapes de 11,5 km le vendredi soir, de 38 km le samedi et de 21 km le dimanche.
Le « Trans Vallée X », apparu en 2017 pour le 10e anniversaire de l’événement, remplace le 21 km du dimanche par une épreuve de 37 km.
Le Trans Express, qui fait 11,5 km le vendredi, 10 km le samedi et 21 km le dimanche « est pour ceux qui veulent s’initier à la course par étapes et qui ne veulent pas faire de longues distances », explique Marie-Michèle Gagnon.
Il est aussi possible de courir les épreuves individuellement sans faire les trois courses du week-end.
Le parcours de 38 km du samedi emprunte des sentiers étroits avec une quantité de roches, de racines et de boue qui peuvent en surprendre plus d’un. « Il y a même des montées complètement sur la roche, c’est un beau défi. Tu es dans la nature profonde, pas dans un chemin forestier et c’est ce qui est beau. Il y a beaucoup de secteurs où le coureur moyen n’a pas d’autres choix que de marcher », affirme Mme Gagnon.
Ce n’est pas une compétition où l’on peut espérer faire un temps très rapide. « Il faut plutôt partir dans l’idée de se rendre jusqu’à la fin dans le plaisir et sans se blesser, temporise la directrice. Oui, des coureurs comme Mathieu Blanchard, Jean-François Cauchon et Sarah Bergeron-Larouche ont survolé le parcours en des temps records, mais c’est l’exception. »
C’est pour cette raison que l’événement s’adresse aux coureurs d’expérience. « Allez vous initier à la course en sentier au Québec Méga Trail ou à d’autres courses avant de vous inscrire ici », prévient Marie-Michèle Gagnon.
Même si l’événement s’adresse aux coureurs aguerris, le Trans Vallée est malgré tout un événement familial, estime-t-elle encore. « On ne s’adresse pas nécessairement aux élites, mais à ceux qui ont de l’expérience dans la course en sentier et qui veulent faire des parcours 100 % trail », explique-t-elle.
Notre dossier spécial Trans Vallée
Une organisation rodée
Malgré un événement qui s’étire sur trois jours, l’organisation n’a pas de difficulté à recruter tous les bénévoles requis. « J’ai vraiment de la chance, reconnaît Mme Gagnon. Je ne sais pas si c’est parce qu’on les traite bien d’année en année. Ce qui se produit, c’est lorsqu’un parent va faire sa course, l’autre parent et les enfants viennent nous donner un coup de main. »
À quelques jours de l’événement, quelques postes de bénévoles restaient tout de même à combler.
L’apport de Vallée Bras-du-Nord, une coopérative qui gère le territoire et le réseau de sentiers, s’avère déterminant. « On a super belle entente. Ils font le défrichage des sentiers, le balisage et s’assurent du transport des bénévoles et du matériel. Sans eux, rien ne serait possible », ajoute-t-elle.
Avec de la bonne bouffe
Presque toute la nourriture est préparée par l’organisation. « On est trois ou quatre filles qui cuisinent quelques semaines avant la course. C’est de la nourriture familiale parce qu’on veut que nos coureurs mangent bien. Disons que ça fait beaucoup d’heures de cuisine », reconnaît Marie-Michèle Gagnon.
Sur le parcours, des ravitos bien garnis qui devraient plaire aux coureurs. « Du pain aux bananes et des muffins faits maison, du salé, des fruits traditionnels, des électrolytes et des pâtes de fruits avec nos commanditaires, énumère-t-elle. Ça va plaire aux végés, véganes et aux sans gluten. »
Pour ceux qui le désirent, il sera possible d’acheter le souper du samedi soir en ligne. « C’est du végétarien qu’on a décidé de ˝pimper˝ avec un BBQ pour ceux qui veulent de la viande, dit Mme Gagnon. C’est quand même spécial d’organiser un souper au fond d’une vallée ou il n’y a même pas d’Internet. »
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