Photo : l’organisateur Jean Fortier en plein balisage du Trans Vallée – Photo : courtoisie
C’est le dixième anniversaire de la course Trans Vallée. Ce weekend, pendant trois jours, des centaines de coureurs mettront à l’épreuve leur endurance et leur agilité sur plusieurs épreuves, sur le site magnifique de la Vallée Bras-du-Nord dans la région de Portneuf, en banlieue de Québec.
Cette 10e édition ne sera pas de tout repos pour Jean Fortier, le directeur de l’événement. La pression liée aux derniers préparatifs pousse même ce dernier à se poser de sérieuses questions quant à l’avenir.
« C’est un peu particulier cette édition. Je la vis différemment et j’espère pouvoir m’amuser autant qu’avant, mais je suis plus stressé que d’habitude », confie-t-il à Distances+ à quelques jours du départ.
L’un des plus gros enjeux auquel fait face l’organisation est celui de la rentabilité, explique Jean Fortier. Les efforts humains et techniques pour organiser une telle course sont énormes. « Je m’en vais rester une semaine là-bas. C’est loin de chez moi et de mes enfants. Je ne trouve pas ça pratique, dit-il. Je me demande si je ne devrais pas passer la ‘’puck’’ à quelqu’un. Peut-être pas non plus. Mais c’est sûr et certain que l’an prochain je devrai tout chambouler. Ça ne peut plus rester dans cette formule-là », confie-t-il.
Une nouvelle équipe
« Une des différences cette année, c’est que j’amène une nouvelle équipe au complet. Ils ne sont pas encore en terrain connu », explique l’organisateur pourtant très expérimenté. Rappelons que Jean Fortier a quitté l’entreprise Horizon 5 qui organisait l’événement jusqu’à maintenant et qu’il a formé une toute nouvelle équipe pour veiller à la gestion de la course.
« Ils n’auront aucune difficulté, mais je devrai être plus présent, délaisser un peu la course pour veiller à la coordination avec eux », dit Jean Fortier. Si le lieu de cette célèbre course québécoise est magique, les enjeux techniques n’y sont en effet pas à négliger.
C’est un parc où de bonnes portions des sentiers sont difficilement accessibles. Il n’y a pas de réseau cellulaire adéquat. La sécurité des coureurs demeure une préoccupation constante pour l’équipe tout comme leur confort. « Une autre des choses qui me stresse tout le temps avec cet événement, c’est l’eau. La rivière là-bas n’est pas assez profonde, c’est difficile, ça la rend imprévisible. Trop d’eau qui tomberait les jours avant et le camping pourrait entre inondé. Ça me préoccupe tout le temps », explique Jean.
Une notoriété à développer
Malgré ces inquiétudes de dernières minutes, Jean Fortier demeure convaincu de l’énorme potentiel de cette course. « On doit s’adresser encore plus à la clientèle internationale. Je parle avec des coureurs d’un peu partout dans le monde et quand on me demande ce que je fais et que je leur explique que j’organise une course de trois jours sur un des plus beaux campings au Canada, je sens l’intérêt », dit celui qui est maintenant représentant national au sein de l’International Trail Running Association (ITRA). « Le potentiel d’attirer ce type de tourisme est là, mais on doit mieux les cibler. »
Poursuite du virage vert pour ses courses
Composée d’amateurs de plein air et d’amants de la nature, l’organisation tente de minimiser son impact environnemental à chacune de ses courses. Pour cet événement, tous les participants seront récompensés par une tasse de camping qu’ils recevront avant de prendre leur départ. « On est sur un camping, alors on a besoin de notre tasse dès le début! », dit Jean.
À vivre et à surveiller
Quelques coureurs québécois et ontariens seront à surveiller sur cette course. Soulignons la présence de l’athlète Jean-François Cauchon qui en sera dans ses dernières préparations avant de prendre part à l’Ultra-Trail du Mont-Blanc deux semaines plus tard.
Pour la dixième édition, une nouvelle épreuve par étapes est offerte, le Trans Vallée X, qui cumulera 90 kilomètres et plus de 3400 mètres d’ascension. L’événement offre huit courses, simples ou par étape. La Trans Vallée X, la Trans Vallée et la Trans Express sont composées de trois courses en trois jours, mais les participants peuvent aussi s’inscrire seulement à l’une ou l’autre des courses qui composent ces épreuves.
Un documentaire a été produit pour souligner le dixième anniversaire.