La première édition du Trail du Massif du Sud attire plus de 335 participants

Parc régional du Massif du Sud – Photo : Lise Misson, courtoisie

Au fil des années, Claude Gignac a engrangé des milliers de kilomètres en ski de fond. Mais à la course, pas un. Pourtant, c’est lui qui, en compagnie de Jean-François Préfontaine et de Suzanne Gagné, était chef d’orchestre de la première édition du Trail du Massif du Sud, qui a eu lieu sous un ciel grisâtre le 23 juillet dernier.

« L’idée d’organiser la course est venue l’an dernier, lors de l’Ultra-Trail Harricana, dit-il. J’y voyais deux objectifs. D’abord, faire connaître le Parc régional du Massif du Sud ainsi que la région de Bellechasse-Etchemins, en Beauce. Ensuite, amasser des fonds pour la Croix-Rouge. »

L’organisation d’un tel événement ne se fait pas sans aide. Si Claude Gignac, qui est natif du Saguenay, mais qui réside à Buckland depuis 36 ans, ne peut prévoir l’accueil que recevra la course, il sait néanmoins qu’il peut compter sur les gens de la région, connus pour leur ardeur au travail et leur sens de la communauté.

« Il y a eu deux rouages importants dans cette course en sentier, explique-t-il. Jean-François Préfontaine (directeur général du Parc), qui a répondu “oui” tout de suite quand je lui ai proposé une course dans le parc, et Suzanne Gagné, de la Croix-Rouge, qui avait déjà organisé des courses. Le dynamisme du premier et l’expertise de la seconde ont été les clés du succès. Sans oublier le nerf de la guerre : les bénévoles, dont plusieurs coureurs ont vanté la gentillesse. Il faudrait souligner aussi le circuit déjà existant Courir la Beauce, qui nous a acceptés dans ses rangs et nous a appuyés par ses conseils et sa publicité. »

Le terrain de jeux

Considéré par bien des adeptes de plein air comme un secret bien gardé, le Parc régional du Massif du Sud a, selon son directeur, « les pieds bien ancrés dans les terres cultivées de Buckland et la tête dans les airs, où le vent souffle parfois brutalement ». Vaste d’environ 119 kilomètres carrés, le parc a comme point culminant le mont Saint-Magloire, à 915 mètres d’altitude. Du sommet, le regard embrasse le paysage à 360 degrés et, par beau temps, on peut contempler la rive nord du fleuve et le mont Sainte-Anne.

C’est le plus haut sommet au sud du fleuve, entre le mont Mégantic et les Chic‑Chocs. De nombreux sentiers sillonnent le parc, et nombre d’entre eux se prêtent à merveille à la course. Des heures de plaisir en perspective, dans ce domaine de l’orignal et de la grive de Bicknell, pour ceux qui souffrent du « déficit nature ».

L’arrivée à maturité

MassifduSud
Claude Gignac, Jean-François Préfontaine et Suzanne Gagné

Sous des nuages menaçants, que crèvera plus tard le soleil, les pièces du puzzle que constituait cette première édition se sont une à une mises en place. Gravitaient sur le site des visages familiers de la région : Jules Noël dirigeait le trafic; les frères Gaétan et Normand Nolet s’apprêtaient à se rendre au premier point de ravitaillement; René Godbout s’installait à l’animation.

Environ 335 participants ont foulé les sentiers du parc cette journée-là, souvent pour la première fois. Sans compter les bénévoles et les gens venus donner leur appui. À 9 heures, les premiers coureurs se sont élancés. Le Trail, projet longuement mijoté, a pris vie, une foulée à la fois…

Plus tard, une fois la poussière retombée, Claude Gignac a écrit : « Un moment marquant, c’est à la ligne d’arrivée, quand j’ai vu arriver la première participante de la journée, une petite fille de 7 ou 8 ans. C’était vraiment lancé! »

Finalement, la première édition du Trail du Massif du Sud a été un succès, notamment grâce à l’empressement des bénévoles, et à la qualité de l’organisation et des parcours. L’événement sera de retour en 2017.

*Le fils de Claude Gignac, l’auteur de ces lignes, a peut-être contribué à faire germer l’idée du Trail du Massif du Sud…


Pour plus d’information :

Parc régional du Massif du Sud