Sarah Bergeron-Larouche dans les sentiers du Trans Vallée X – Photo : Olivier Mura
L’athlète de Trois-Rivières a de nouveau abaissé la barre du meilleur temps féminin sur le parcours de 38 km lors du Trans Vallée qui avait lieu ce weekend à Saint-Raymond-de-Portneuf, dans la région de Québec.
Sarah Bergeron-Larouche participait, comme 50 autres coureurs, à l’édition inaugurale du Trans Vallée X, une version allongée du classique Trans Vallée, où le X signifie « 10 ». La course par étape, anciennement connu sous le nom de XC de la Vallée, célébrait en effet son 10e anniversaire cette fin de semaine.
Puisqu’il s’agissait de la première édition du « X », une course de trois épreuve en trois jours (15 km de nuit le vendredi, 38 km le samedi et 37 km le dimanche), c’est sur les épreuves individuelles que l’on peut comparer les temps de l’étudiante en chiropratique.
La course de 38 km du samedi est la même que l’an dernier, où Sarah avait brillé en survolant le circuit en 4 h 47. Cette année, elle est allé plus vite de 10 minutes, en terminant le parcours en 4 h 36. Sarah est montée sur la première marche du podium chaque fois qu’elle a pris part à une épreuve du Trans Vallée depuis 2014.
« Je suis contente de ne pas m’être blessée, a-t-elle dit à Distances+, quelques minutes après avoir récolté sa casquette de gagnante (l’organisation ne remet plus de médailles). « Ce sont des parcours qui sont super techniques, et ça peut arriver qu’on tombe ou qu’on se foule une cheville. J’avais tout le temps ça en tête. »
« C’est toujours la course la plus technique, la plus difficile que j’ai fait, partout, de toutes les courses que j’ai fait dans le monde, affirme Sarah. C’est un mélange de racines, de roches, de ‘’bouette’’. C’est rare que c’est un chemin droit, c’est tout le temps du ‘’viraillage’’. Il faut rester positif, il faut se parler, parce que les kilomètres n’avancent pas vite. »
Avec plusieurs examens de fin d’études à venir dans les prochaines semaines, Sarah ne sait pas encore si elle prendra part à d’autres compétitions cette saison. Elle n’est, pour le moment, inscrite à aucune autre course.
« Je ne veux pas me mettre trop de pression, parce que j’ai d’autres choses à gérer dans ma vie », dit-elle.
Mathieu Blanchard continue de récolter les podiums
C’est un collectionneur de première, deuxième ou troisième position qui a remporté l’édition inaugurale du Trans Vallée X. Mathieu Blanchard, qui est au sommet de sa forme malgré une périostite persistante, a en effet dominé chez les hommes sur le plus long circuit ce weekend.
À moins de deux semaines de sa méga-épreuve de la saison, la Gore-Tex Transalpine-Run, qui traversera quatre pays (Allemagne, Suisse, Autriche, Italie) sur 280 km en sept jours, Mathieu a terminé avec 17 minutes d’avance sur son plus proche rival, Jean-François Cauchon.
L’an dernier, il s’était foulé la cheville lors de la deuxième épreuve et n’avait pas pu s’attaquer à la troisième.
« La course de nuit, c’est la seule course que tu peux faire à fond, dans les courses de nuit, a-t-il dit à Distances+. Toutes les autres courses que tu fais de nuit, ce sont des ultras, et tu les fais à petit rythme. Tu n’as pas cette impression de rouler à fond. Là, c’est incroyable, parce que c’est seulement 10 ou 15 km, alors tu la fais à plein gaz dans la nuit. Ce sont des sensations folles. Le samedi, c’est la course la plus technique du Québec. Vraiment, c’est costaud. On s’amuse bien. Et dimanche, pour la version rallongée du X, je crois que je n’ai jamais rien vu d’aussi beau. Tu longes la rivière Nelson, et c’est que des cascades et des rochers. »
Elliot Cardin l’emporte même blessé
Sur le circuit du Trans Vallée régulier, c’est le coureur de Cowansville Elliot Cardin qui l’a emporté chez les hommes, malgré une cheville en piteux état, en 7 h 33 au cumulatif.
« Je suis venu ici avec la cheville foulée, a-t-il expliqué à Distances+. J’ai réussi à passer au travers avec du ‘’taping‘’, de la glace et bien de la motivation. »
Le jeune homme s’est blessé une semaine avant l’événement, lors d’une sortie dans les White Mountains avec des amis de course et de plein air.
C’est pendant la course du dimanche que la douleur a été la plus vive. « Tous mes pas sur les racines, je sentais tout. »
C’est Isabelle Bernier qui l’a emporté chez les femmes, en 9 h 46 au cumulatif.
La dixième édition du Trans Vallée était la première qu’organisait Jean Fortier avec sa nouvelle équipe, après son départ de l’entreprise Horizon 5. Ayant manifesté un certain stress avant l’événement, il s’est dit heureux de son bon déroulement. « Ce fût une fin de semaine avec beaucoup d’émotions », a-t-il indiqué dans une publication publique sur Facebook. « Ça m’a fait du bien d’avoir enfin du plaisir à partager ces moments avec des gens souriants et intéressants qui ont une réelle passion pour les défis d’endurances sportifs. »
« Peut-être que l’année prochaine, je pourrai participer à la 11e édition en tant que coureur? », a-t-il écrit, avant d’afficher un petit bonhomme sourire.
Le Trans Vallée a lieu dans un cadre enchanteur dans la Vallée Bras-du-Nord. Isolés au milieu de la forêt, dans un camping qui borde une rivière, la plupart des coureurs restent sur le site pendant les trois jours de l’événement, ce qui donne lieu à de belles scènes de rassemblement le soir venu autour du feu.