Des participants du Mount Royal Summit Quest 2017, Pierrre Faucher, Marc-Olivier Toupin, Olivier Roy-Baillargeon et Félix-Antoine Huard – Photo : MRSQ
C’est ce dimanche à Montréal, que se tient la 16e édition de l’ultra-marathon sur route Mount Royal Summit Quest (MRSQ). Les coureurs pourront se frotter à un 50 km, qui part de Beaconsfield, dans le West Island, jusqu’au sommet du mont Royal, ou à un 100 km, soit l’aller-retour entre la montagne et Beaconsfield.
Les participants seront cette année plus nombreux que jamais. Avec 60 participants sur le 50 km et près d’une trentaine sur le 100 km, l’édition a atteint sa capacité maximale.
À la poursuite de nouveaux records
La course accueille plusieurs élites. Du côté des hommes, Johan Trimaille (qui court le marathon en 2h27), l’ultramarathonien Sébastien Roulier et le coureur aux pieds nus Karim El Ayani, qui a déjà détenu provisoirement un titre Guiness dans cette discipline, seront sur la ligne de départ du 100 km, avec l’espoir de briser le record de Samuel Trudel, qui avait fait 8h06 l’an dernier.
Ce record lui avait valu une deuxième place au classement de l’Association canadienne des ultra-marathons sur route et lui avait permis de représenter le Canada à une course de 100 km sur route, tenue en Chine en septembre 2017. Samuel ne défendra pas son titre cette année.
Sur le 50 km, on retrouvera Olivier Roy-Baillargeon, qui fait 2h32 au marathon. L’an dernier, il a battu le record de Martin St-Pierre par 16 minutes, pour terminer l’épreuve en 3h26. Il espère battre son propre record.
Du côté féminin, la détentrice du record au 100 km (10h11 en 2017) Stéphanie Simpson revient pour défendre son titre. Sur le 50 km, le directeur de course croit que Catherine Royer établira un nouveau record sous les 4h10 (le record actuel a été établi par les jumelles Sylviane et Patricia Puntous à 4h24.)
Un concours de circonstances
En 2012, Pierre Faucher s’est laissé convaincre de prendre le départ du 100 km du MRSQ, alors qu’il n’avait jamais imaginé courir une distance supérieure à un marathon.
Le directeur de course de l’époque a toutefois annulé la course deux semaines avant sa tenue. Pierre Faucher s’est résolu à « sauver » l’événement, tout en y participant.
La course informelle s’est transformée en une course bien organisée avec des ravitos généreux. Pierre Faucher insuffle sa passion année après année pour rassembler les participants, les commanditaires et les bénévoles, essentiels à la tenue d’une telle course.
Avec sa distance de 50 km sur route, cette course constitue un tremplin idéal pour les marathoniens voulant expérimenter une distance « ultra » sans totalement sortir de leur zone de confort, explique Pierre Faucher. « C’est avant tout ce que j’aime du MRSQ, donner la chance aux coureurs “ordinaires” d’aller au-delà du marathon, chose que plusieurs pensent impossible. La même chose pour le 100 km sur route qui reste plus accessible qu’un 100 km trail. »
La fin?
Pierre Faucher insiste, cette course « n’est pas la sienne ». Elle appartient à tous. « J’ai tenté à travers les années de garder le côté simple de cette course. Elle semble être appréciée et a gagné une place dans le cœur des coureurs de tous les niveaux. Pour moi, la « cerise sur le sundae » c’est de remettre les médailles et de célébrer le dépassement de soi. »
Il est temps de passer le flambeau, dit Pierre. « J’espère que mon successeur assurera la pérennité de l’événement. »