Une saison n’attend pas l’autre pour les coureurs du club Espresso Sports

Club Espressp
Photo : Lyne Limoges

Malgré la noirceur et le froid des soirées d’automne, c’est sans hésiter que les coureurs s’élancent dans les sentiers laurentiens, à la lumière de leur lampe frontale. Pour les membres du groupe de course en sentier Espresso Sports, la saison ne se termine pas avec la tombée des feuilles : elle se poursuit beau temps mauvais temps, 12 mois par an.

« On a l’air de petites lucioles quand on court le soir. On voit juste notre faisceau et les pieds du coureur devant : c’est un autre monde », explique Lyne Limoges, une des instigatrices du groupe. De Prévost à Val-David en passant par Morin-Heights et St-Hippolyte, ils explorent dans la bonne humeur le relief montagneux des Laurentides.

Le plaisir avant tout

Benoit Simard et Lyne Limoges - Photo : Lynes Limoges
Benoit Simard et Lyne Limoges – Photo : Lynes Limoges

À l’initiative de plusieurs coureurs en sentier de la région, le groupe a été créé en 2014. Il est affilié à la boutique du même nom, Espresso Sports. « On voulait courir ensemble et faire la promotion de la course dans notre coin », explique Benoit Simard, propriétaire associé de la boutique. « On veut garder ça simple, convivial, sans frais. L’emphase est mise sur le fun d’aller courir avec du monde », ajoute ce vétéran du vélo de montagne et du cyclo-cross devenu un passionné de course en sentiers.

« Je veux que tout le monde y trouve son compte, débutants ou plus rapides. J’adapte les groupes selon les besoins de chacun. On ne laisse personne tout seul en arrière », ajoute Lyne, qui chapeaute les entraînements. Ceux-ci incluent des courtes distances et des intervalles en soirée, tandis que le samedi matin est consacré à une sortie un peu plus longue. Également, des cliniques de course sont organisées afin de développer les habiletés nécessaires pour parcourir les sentiers jonchés de roches et de racines.

L’esprit festif règne sans équivoque au sein de ce groupe, où l’effort physique n’empêche pas de s’amuser. Benoit décrit d’ailleurs un événement surprise qu’il avait préparé pour les coureurs : un « bière et saucisses » au sommet d’une montagne. « J’avais apporté à l’avance un BBQ en haut de la montagne. J’ai débuté la sortie avec la gang et je suis parti préparer les pogos, les saucisses et la bière », rigole-t-il.

Donner au suivant

pogos
Un BBQ au sommet! – Photo : Lyne Limoges

Aider les membres à donner le meilleur d’eux-mêmes est une passion pour l’entraîneur Lyne, elle-même coureuse d’ultras. « Je veux que les gens se dépassent, qu’ils se sentent valorisés. J’admire l’élite, mais ce qui m’impressionne, ce n’est pas le résultat, c’est l’exploit (humain) », affirme cette éducatrice spécialisée de profession. « Ma paie, c’est quand les gens reviennent courir et me disent qu’ils voient une différence dans leur quotidien. »

« Je veux faire sortir les gens de leur salon et qu’ils goûtent au bien-être physique et mental que ça apporte. Je connais la vibe qu’on ressent (avec la course et le dépassement de soi) et je veux la partager », ajoute-t-elle, tout sourire.

« On court tellement dans la vie, avec le travail, entres autres. Courir en sentier, c’est le moment présent, ça nécessite un lâcher-prise, on oublie les tracas, on se sent libre », conclut Lyne sur une note méditative.

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