Des nouveaux parcours plus longs à la Classique Salomon Tremblant

Photo : Paul Mackay

C’est ce week-end que démarre la cinquième édition de la Classique Salomon Tremblant. Avec deux nouvelles distances de 20 et 30 km, et un parcours unique sur le plus haut sommet des Laurentides, l’organisation a des ambitions. 

« L’ambiance Tremblant est unique, la vue est impressionnante du sommet, ça peut facilement se comparer à Orford au niveau de la qualité du parcours, dit Patrick Lussier, directeur de course de l’événement. En haut c’est la forêt boréale. On a trouvé un parcours qui ne donne pas l’impression de tourner en rond ou de chercher du kilométrage à gauche et à droite », affirme-t-il.

Avec 400 participants confirmés, les inscriptions sont déjà en hausse de 25 % par rapport à l’année dernière. « On espère 500 participants au total, dit M. Lussier. Pour le 20 et le 30 km, il y a environ 60 inscriptions. On est conscient qu’il faut faire nos preuves de ce côté. »

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Photo : Paul Mackay

L’appui de la Station Mont Tremblant

C’est l’implication de Station Mont Tremblant qui a permis d’introduire les nouvelles distances de 20 et 30 km en plus d’offrir celles déjà offertes dans les précédentes éditions : 1, 3, 5 et 10 km.

« Au départ, mon objectif c’était simplement de faire participer les membres de notre club de course Salomon, se souvient-il. Mais avec nos effectifs réduits, c’était difficile de faire des distances plus longues que le 10 km. Tremblant a décidé de nous appuyer de façon plus substantielle dans ce projet. La logistique de l’événement est maintenant prise en charge par Station Mont Tremblant ce qui permet de me concentrer sur le parcours avec mon associé Sean Kennedy. »

Afin de rendre possibles les nouvelles distances, une section de 3 km de nouveaux sentiers a vu le jour cet été. « On a emprunté de vieilles lignes abandonnées depuis longtemps. Le but, c’est de montrer à la communauté de Tremblant que ça vaut la peine d’investir dans les sentiers », explique Patrick Lussier.

Photo : Paul Mackay
Photo : Paul Mackay

Nouveaux parcours

Les parcours se feront pour l’essentiel sur des sentiers étroits. « On parle de sentiers pédestres ici, pas de chemins de terre ou de 4 roues, souligne M. Lussier. Ce sont des sentiers assez larges pour dépasser. Les montées empruntent les portions plus techniques alors que dans les descentes, on a misé sur des sentiers plus ouverts ». 

Les dénivelés sont imposants pour la distance, soit 1069 m pour le 20 km et 1472 m pour le 30 km. « Du départ, au pied de la montagne, on monte à peu près à la mi-montagne, ça fait 300 m de D+ dans le premier 3,5 km, c’est une bonne montée graduelle. Par la suite, une section plus abrupte, que j’appelle la montée vers le sommet, c’est 2 km avec 300 m de D+ », ajoute M. Lussier.

Il mentionne que les quadriceps des coureurs seront particulièrement sollicités sur le parcours de 30 km. « Il y a un bon 4 km de descente soutenu. Il faut bien gérer cette portion parce qu’il reste un gros 11,5 km de montées et de descentes après ça. »

Une particularité cette année, le marquage des parcours sera installé de façon permanente pour le bénéfice perpétuel des usagers. « L’idée est de permettre aux gens de faire les parcours sans se poser de question aux intersections, affirme-t-il. On va donc marquer les intersections plutôt que les sentiers, puisqu’une fois sur un sentier, il n’y a pas vraiment d’autre option que de le suivre. »

Et pourquoi pas un ultra?

Tous les parcours sont actuellement dans la zone récréative de la montagne. Offrir des distances plus longues nécessiterait de sortir de cette zone et d’établir des partenariats, ce qui complique les choses.

« Certains ont imaginé une course qui passerait par le sentier du toit des Laurentides pour descendre de l’autre côté dans le parc national du Mont-Tremblant, mais je ne sais pas jusqu’à quel point c’est faisable, reconnaît Patrick Lussier. Si on décide de faire un ultra un jour, on irait probablement plus du côté de Labelle et du tour du lac Tremblant que d’essayer de s’aventurer vers le parc. »

Une chose est certaine, la qualité du parcours devra être du même calibre que celle qui existe pour les distances actuelles. 

« Il faut y aller une étape à la fois. Si j’organise une ultra, ça ne sera pas pour emmener les gens sur un chemin de terre pendant 10 ou 15 km alors qu’il y a 50 km à faire. Ici, on a un territoire tellement vaste que je pense qu’on pourrait faire quelque chose d’intéressant », conclut-il.