Les organisateurs de la Chute du diable espèrent tenir la course en septembre

chute du diable
Photo : Olivier Mura

Un texte co-écrit par Vincent Champagne

Comme tous les événements sportifs et culturels québécois prévus d’ici le 31 août, la compétition de La Chute du diable ne pourra pas se tenir à sa date prévue, le 29 août. Les organisateurs ont décidé de reporter l’événement une semaine plus tard, en croisant les doigts.

Après l’annonce gouvernementale interdisant la tenue d’événements cet été pour lutter contre le Covid-19, Mario Villemure et Peggy Juneau, les organisateurs de La Chute du diable, ont effectué un petit sondage sur Facebook pour tâter le pouls de leur communauté.

Plusieurs participants de cet événement de trail qui se tient depuis neuf ans à Saint-Mathieu-du-Parc, en Mauricie, ont indiqué leur souhait de voir l’événement maintenu malgré l’épidémie.

Mario Villemure et Peggy Juneau admettent toutefois remettre leur propre décision en question. « Une fois l’annonce faite, et la poussière retombée, voilà que nous mettons en doute cette décision précipitée », ont-ils laissé savoir.

« Est-ce prudent de tenir un événement où se côtoient 1001 participants, spectateurs, accompagnateurs, partenaires et bénévoles venus d’un peu partout au Québec et ailleurs? Pourrons-nous, en tant qu’organisation assurer un environnement sécuritaire à tous? », se sont-ils demandé à voix haute sur Facebook.

« Trop de questions demeurent toujours sans réponses, ce qui ne nous permet pas de vous assurer que l’événement pourra aller de l’avant et que vous pourrez y participer en toute sécurité. Toute cette réflexion nous pousse à déclarer la date du 5 septembre comme étant une date ‘’provisoire’’. »

Beaucoup de questions en l’air

« On a commencé à réfléchir un peu plus : est-ce qu’on va pouvoir vraiment être revenu à la normale après le 31 août? Il n’y a personne qui le sait », explique Peggy Juneau, en entrevue avec Distances+.

S’il y a le moindre doute, la course sera repoussée à 2021. « On veut s’assurer que ça puisse se faire de manière sécuritaire pour les participants et les bénévoles. On ne prendra pas de risque, ça c’est sûr » explique Peggy Juneau. 

Est-ce que les gens vont avoir peur?, se demande-t-elle. Va-t-il y avoir assez de participants pour que l’événement puisse avoir lieu et qu’il soit rentable?

« Financièrement, ça va avoir un impact. Pour certains de nos partenaires, tout est sur la glace », dit-elle.

C’est pourquoi plusieurs options ont été offertes aux participants, soit de reporter leur inscription à l’an prochain, d’obtenir un crédit applicable jusqu’en 2022 sur les événements de La Chute du diable, d’obtenir un remboursement ou de faire un don.

Une autre question se pose, à savoir celle d’équiper les stations d’aide afin de ne manquer de rien. Mario Villemure est optimiste. « À part le papier de toilette, ça devrait être pas si pire », blague-t-il. 

Plus sérieusement, il n’y a pas de souci à se faire, assure-t-il. « Ça va être plus du côté des équipes de secouriste, à savoir s’ils vont pouvoir participer », explique Mario.

L’événement « Découverte » également reporté

Avant le jour « J », les participants de La Chute du diable ont l’opportunité de participer à une « journée découverte », afin d’explorer les sentiers sur un parcours de 35 km. Initialement prévue le 9 août, la course a été reportée au 5 septembre, en même temps que l’événement principal, qui compte sept distances, du kilomètre pour enfants à l’ultra de 80 km.

Les organisateurs pensent limiter le nombre de personnes à cette course à un seul autobus, soit une cinquantaine de coureurs. « On ira peut-être selon la demande, mais c’est sûr que les coureurs qui sont déjà inscrits seront prioritaires », explique Mario Villemure. 

Ceux qui étaient déjà inscrits à la journée découverte peuvent transférer leur inscription sans frais. « Une fois que tout le monde aura pris sa décision, on ouvrira la course au public », dit Mario.

« Nous allons suivre de près l’évolution de la situation et réévaluer la faisabilité de tenir l’événement cette année, concluent les organisateurs. Nous espérons avoir assez d’informations pour prendre une décision au cours du mois de juin. »

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