Le Bromont Ultra tatoué sur… le mollet

Dean Holden – Photo : courtoisie

Il y a quelques années encore, Dean Holden, un résident de Cowansville, avait un mode de vie sédentaire. Voilà que, dans quelques jours, il prendra le départ du

80 km du Bromont Ultra avec assurance et détermination. Il compte bien terminer cette course, qui chaque année se tient le jour – ou presque – de son anniversaire de naissance. Une course qui est à ce point importante pour lui qu’il s’en est fait tatouer le logo.

« À moi, de moi »

La vie de Dean, mécanicien de profession, ne tournait auparavant qu’autour de son travail et de sa famille. Il y trois ans, il a décidé de s’inclure lui aussi au centre de cette ronde. « Je n’avais pas le choix. Je pesais 80 lb de plus qu’aujourd’hui et j’étais super stressé. Je devais faire quelque chose », dit-il dans un français impeccable, teinté d’un adorable accent anglophone des Cantons-de-l’Est.

Dean commence alors la course à pied, sans plan d’entraînement, non pas pour courir, mais pour se mettre en action. « J’ai couru 3 km parce que je devais faire ça, je devais bouger », dit-il. Au début, la course n’était pas aussi amusante que maintenant.

Petit à petit, il augmente ses distances et termine un premier 5 km sur route organisé dans son patelin. S’ensuit une course à obstacles. « Ça allait bien, mais encore là, je ne pouvais pas dire que j’aimais la course tant que ça », dit Dean.

La découverte de la course en sentier

Voilà qu’il tente une première course en sentier de 9 km. « Je trouvais que c’était vraiment long, dit Dean. Je n’ai pas dormi la nuit d’avant. Je me demandais comment j’allais réussir un tel exploit », se souvient-il.

Il a évidemment réussi sa course. « Je suis tombé en amour avec la trail », dit-il. Depuis, c’est l’amour fou.

Le même été, il s’inscrit à la course de 25 km du Bromont Ultra. C’est un nouveau coup de foudre, mais avec l’événement cette fois. Le Bromont Ultra, c’est symbolique : « Il y a quelque chose qui se passe avec cette course-là. C’est magique. Je me sens complètement connecté avec ces sentiers, s’exclame Dean. Les émotions sont fortes et vraies. C’est difficile pour moi de traduire ça. »

Un tatouage à l’encre de la fierté

Cet événement est tellement important pour Dean qu’il en a même le logo tatoué sur le mollet. Les distances faites jusqu’à présent sont inscrites à jamais sur sa peau.

L’an dernier, pour sa deuxième participation, il a augmenté le défi et, après avoir achevé l’épreuve du 55 km, son tatoueur a ajouté une case à sa liste de réussites.

Mais attention, même s’il est sûr de réussir le 80 km cette année, pas question de prendre rendez-vous avec son ami tatoueur avant d’avoir passé la ligne d’arrivée : « Ça pourrait me porter malchance », croit Dean.

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Le mollet tatoué de Dean Holden – Photo : courtoisie

Le salut des coureurs

Lorsque les coureurs croisent Dean sur les sentiers, il leur tend la main pour un « high five ». C’est en quelque sorte un rituel, une façon de dire « merci », car les gens qu’il rencontre sur la route sont tous des sources de motivation.

Le Bromont Ultra lui offre le plus beau cadeau que l’on puisse s’offrir pour sa fête : une grande fierté face au dépassement de soi. Mais aussi, comme un précieux trésor, un parcours dans une nature colorée de paillettes dorées, de feuilles rubis et ambrées. Les Cantons-de-l’Est révèlent leurs charmes et leur richesse lors de cet événement réputé.

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