Retrouvailles des champions de Bear Mountain au XTRAIL du mont Sutton

Le XTrail de Sutton est l’un des grands rendez-vous de la saison de courses en sentier – Capture d’écran vidéo promotionnelle de l’événement

Environ 1500 participants prendront d’assaut le mont Sutton samedi matin. Parmi eux, les trois champions du 50 miles de Bear Mountain — Mathieu Blanchard, Elliot Cardin et Alister Gardner — seront au départ du 20 km. Une belle rivalité qui annonce une course palpitante!

Ce sera une course symbolique pour Mathieu Blanchard. « C’est mon anniversaire de trail. C’est au Sutton XTrail de 2016 que j’ai couru pour la première fois en sentier », a souligné le champion.

C’est là aussi qu’Alister Gardner a découvert cette discipline. « Ma femme travaille à la station de ski de Sutton et elle connaît bien l’organisateur du Sutton XTrail. Elle m’avait proposé de prendre un dossard pour le 11 km, mais j’ai insisté pour faire le 20 km, car j’avais déjà fait un demi-marathon, se rappelle-t-il. Mais je me suis rendu compte que c’était pas mal plus difficile qu’un demi-marathon sur route. »

Du côté d’Elliot Cardin, il a participé à sa seconde course en sentier à vie l’an dernier lors de cette épreuve. « Mathieu Blanchard avait terminé une dizaine de minutes avant moi. Il y avait vraiment de bons coureurs cette année-là, se souvient-il. C’était vraiment dur. »

Elliot Cardin, Mathieu Blanchard et Alister Gardner à Bear Moutain le 13 mai 2017 / Photo : Vincent Champagne

Une course qu’on aime

Alister Gardner est un inconditionnel du Sutton XTrail. « Tout est parti de [là]. J’ai vraiment adoré le parcours et la possibilité de courir dans le bois. J’ai manqué seulement une fois depuis les sept dernières années. Pour moi, Sutton c’est comme l’ouverture de la saison de course », a-t-il confié à Distances+.

« C’est l’une des courses en sentier les plus populaires au Canada, précise-t-il. Une distance plus courte comme ça la rend plus accessible ». Il dit apprécier particulièrement la fin du parcours. « Ce qui est le fun avec cette course, c’est que les quatre derniers kilomètres sont une longue descente. Ceux qui sont forts en descente sont favorisés. »

Espoir d’un podium

Mathieu Blanchard estime qu’il ne se présentera pas dans les meilleures dispositions à Sutton. « Je risque d’être courbaturé, car je suis dans mes grosses semaines d’entraînement en vue du 80 km du Mont-Blanc qui aura lieu en juin », a-t-il expliqué. Mais pour celui qui a réalisé un temps de 1 h 11 au demi-marathon Banque Scotia en avril dernier, une victoire demeure toujours possible. « Je ne sais pas, on verra. Si je gagne tant mieux. »

Elliot Cardin se montre lui aussi très prudent sur ses chances de victoire, lui qui a fait quelques courtes distances l’an passé durant sa transition en trail. « Avec tout l’entraînement que j’ai fait cet hiver, je vais voir si je performe bien cette année », dit-il, sans exclure de finir sur le podium. « Je pense avoir suffisamment récupéré pour être en forme, même si j’ai une douleur au fascia gauche depuis Bear Mountain. »

Alister n’a, pour sa part, aucune attente. « Le gagnant peut arriver de n’importe où, assure-t-il. L’année passée, c’est un cycliste de Bromont avec de bonnes jambes qui étaient sur le podium. Il suffit que David Le Porho fasse un petit tour à Sutton et il battra tout le monde. De mon côté, s’il fait chaud, ma performance devient vraiment nulle. N’importe quoi peut arriver. »

De nouveaux parcours

Si le Sutton XTrail, qui en sera à sa neuvième édition, compte aujourd’hui un très grand nombre de participants, ses débuts furent modestes, avec seulement 300 coureurs au départ la première année.

« On a repris une ancienne course qui s’appelait le Défi de la Montagne et qui était plutôt méconnue, explique le directeur de course et chef marketing Nicolas Taillefer, qui chapeaute également le Demi-marathon RBC de Sherbrooke ainsi que le XTrail du mont Orford en octobre.

Compte tenu de l’étroitesse des sentiers, le nombre de participants actuels représente à peu près le maximum théorique. « À Sutton, on a 250 coureurs de plus qu’en 2016 pour un total de 1500 coureurs, et ça devrait s’arrêter là, indique-t-il. À Orford, comme les sentiers sont plus larges, la capacité est plus grande. On avait 2000 coureurs en 2016. »

Comme pour les années précédentes, les distances de 1, 6,5, 11,8 et 20 km sont au programme, mais certains tracés ont été modifiés. « Les parcours du 11 et du 20 km ont changé, car certains secteurs du parc sont en cours de réaménagement, a précisé Nicolas Taillefer. On en a profité pour faire de nouveaux parcours, mais le degré de difficulté devrait être le même. »

Une course de cette importance est un défi logistique, mais l’organisation peut compter sur l’implication d’un peu plus de 170 bénévoles.